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Citations sur Le Sel de tous les oublis (202)

Lorsque l'évidence vous met au pied du mur et que l'on s'évertue à chercher dans l'indignation de quoi se voiler la face, on ne se pose pas les bonnes questions, on se triche à soi-même.
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Certaines blessures atteignent la plénitude du malheur dès lors que l'on cherche à comprendre pourquoi ce qui a importé plus que tout au monde doit cesser de compter.
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Lorsque la nuit s'adjoignit au couvre-feu pour dévitaliser les rues,Adem et Mika en profitèrent pour quitter la ville.Ils s'évanouirent aussitôt dans la nature en effaçant leurs traces afin qu'aucun fâcheux souvenir ne les rattrape.A ce jour,personne ne sait où ils sont allés ni ce qu'ils sont devenus.( Page 281).
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--Ça dépend de ce qui te trotte dans la tête. Parfois,on se pose des questions idiotes et on leur cherche des réponses là où elles ne figurent pas.Je ne suis pas en train de te vendre mon âme. J'ai de la sympathie pour toi,c'est tout.Ta présence me réconforte. En retour, je prends soin de toi.Un jour,tu vas partir.Peut-être qu'on ne se reverra plus.J'ignore quel type tu es ,si tu te souviendras de moi ou pas.Je ne sais pas pourquoi tu te caches derrière ton ombre,ni qui tu fuis ,ni ce que tu pourchasses.Ce n'est pas mon problème, c'est le tien.Moi,je crois dans la bonté et dans l'amitié. C'est vrai,je me suis fait truander par pas mal d'énergumènes que j'ai nourris et hébergés,mais je ne renoncerai pas à ce que j'estime être la plus noble des vocations : être utile aux autres.Si mes obligés me rendent la pareille,tant mieux;s'ils me mordent la main ou s'ils me font un bras d'honneur en guise de signe d'adieu ,tant pis .L'essentiel est de continuer de croire dans la générosité des coeurs et de l'esprit.( Page 109).
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--Voilà toute l'histoire.
Elle se tut.
Comme un vent qui s'arrête subitement de souffler dans les arbres.
Mais Adem Naït-Gacem continuait d'entendre la voix de sa femme qui cognait sourdement à ses tempes,tel un pendule contre un rempart.Pourtant,tout venait de s'évanouir autour d'eux: le jappement des chiens ,la brise empêtrée dans les plis du rideau,le crissement d'une charrette en train de s'éloigner.
Puis le silence.(Page 9).
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Moi, je crois dans la bonté et dans l'amitié. C'est vrai, je me suis fait truander par pas mal d'énergumènes que j'ai nourris et hébergés, mais je ne renoncerai pas à ce que j'estime être la plus noble des vocations : être utile aux autres. Si mes obligés me rendent la pareille, tant mieux ; s'ils me mordent la main ou s'ils me font un bras d'honneur en guise de signe d'adieu, tant pis. L'essentiel est de continuer de croire dans la générosité des coeurs et de l'esprit.
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Notre corps n'est qu'un emballage tu as un visage auquel tu t'habitues et tu crois que c'est toi .Mais ce n'est pas toi. C'est seulement ton masque.En vérité, nous sommes des esprits .Nous squattant des chairs et nous pensons que ça fait de nous des personnes singulières.
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Adem ne voyait pas ce qu’il était possible de réparer. Il est des turpitudes que l’on ne soupçonne pas, des faillites que l’on ne surmonte pas, des prières aussi atroces que les peines perdues. Sa femme avait décidé de le quitter, aucun recours ne semblait en mesure de l’en dissuader.
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— Hé !
Adem eut du mal à ouvrir les yeux. Il chercha dans le noir d’où provenait la voix qui l’interpellait.
— C’est toi, Mika ?
— En plein dans le mille.
Adem se mit sur son séant en geignant. Il tremblait de fièvre.
— J’ai froid.
— Tu as toujours été en froid avec toi-même, mon ami. Si tu m’avais écouté, tu ne serais pas là à croupir au milieu de tes crottes. Tu n’étais pas bien avec moi ? On avait un abri où personne ne nous cassait les pieds, une piscine naturelle, l’insouciance et la liberté. On mangeait à notre faim et on se fichait du monde entier.
— Sors-moi de là, Mika. Je ne veux plus être seul.
— Et tu me suivrais les yeux fermés ?
— Oui…
— Partout ?
— Où ça te plaira.
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Vivre en société, c'est accepter l'épreuve du rapport aux autres, de tous les autres, les vertueux et les sans-scrupules. En société, nul ne peut observer la morale sans se faire violence. Il y a des ermites qui croient, en s'isolant, l'observer dans la sérénité. Ceux-là trichent avec eux-mêmes. La morale ne s'exerce que parmi les autres. Fuir ces derniers, c'est fuir ses responsabilités.
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