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Citations sur La femme qui ne savait pas garder les hommes (14)

C'est dans son destin d'être veuve des hommes qui partagent sa vie. Jeunes ou vieux, ils sont éparpillés dans les cimetières. Son premier mort disait : " je veux un enfant de toi", et il creusait en elle avec rage, mois après mois, pour accrocher l'être qui le remplacerait quand il ne serait plus là. (p.12)
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"Tu écrirais ici."
Tu dis ne pas savoir écrire loin de paris, alors que les mots sont partout dans le monde, il suffit de les ramasser pour en faire des livres. (p.47)
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Retrouver ta machine à écrire, manier le balai et la serpillière, frotter l'évier et la baignoire jusqu'à te mirer dans leur blancheur t'apaisent. Tu as une âme de domestique, née pour servir, être servie te culpabilise. De quel péché tu te châties?
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Entourée d'hommes mais si seule, en manque d'amour mais tu ne cessais de le rejeter. Tu as du mal à imaginer un homme entre tes murs, dans ton lit. Tu te veux veuve à vie. Pourquoi alors ce désarroi chaque fois qu'un homme meurt ou te quitte alors qu'un homme n'est pas un toit qui protège des intempéries, n'est pas une porte qui protège des cambrioleurs, n'est pas un mur où s'adosser ? Un homme n'est qu'un homme.
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Faut-il que les êtres soient habillés de terre pour que tu te rendes compte de leur existence : les morts arrivent dès que tu les invites sur ta page, font trois tours puis s'en vont sans le moindre mot consolateur, sans lire le paragraphe qui les concerne, et la page se désolé quand l'écriture reste impuissante à asseoir le mort à table pour une discussion franche afin de savoir qui avait tort et qui avait raison.
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Lis et écris plus vite que tes yeux et ta main, le regard, tourné en dedans, brille comme au fond d'un trou. L'écriture te sauve à chaque défaite, à chaque perte d'un être cher. Un livre terminé tu te sens vulnérable, tout t'agresse. Impression de remuer sans cesse la boue qui stagne au fond de toi, épaisse comme une vase d'étang ; l'écriture te tenant lieu de colonne vertébrale, de garde-fou contre le mal d'être, le mal de vivre.
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Il regrette de n'avoir pas dit son amour à sa femme qu'une fois morte, dans le cercueil prêt à être cloué, tu lui fais part de ton regret d'avoir donné la priorité à l'écriture, écrire jusqu'à oublier sa présence à tes côtés, convaincue qu'il était éternel. (p.45)
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Appréciée ou rejetée, ta rencontre avec cette langue reste le plus grand évènement de ta vie. Tu as découragé toute tentative de traduire tes livres dans ta langue maternelle débordante de sentiments. Austère, sobre, la langue française est ton garde-fou contre les dérapages. Tu écris comme tu jardines, couds, cuisines. Aucun homme ne pourra remplacer ceux qui discutent livres autour de ta table. (p.47-48)
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Les objets et les êtres ne meurent pas complètement, lui a dit son ami mage qui lit dans l'invisible et connaît l'envers de la vie.
Ils reviennent toujours, affirme-t-il, car où aller dans cet univers où ils ne connaissent personne hormis la dernière maison habitée et les dernières personnes fréquentées. (p. 17)
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Ballonnée par le deuil, elle trouve bizarre d'avoir laissé mourir les deux hommes, alors qu'elle a sauvé tant d'objets voués à la casse. (p.17)
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