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EAN : 9782715238336
128 pages
Le Mercure de France (13/05/2015)
3.13/5   19 notes
Résumé :
Tu écris comme on crie pour appeler à ton secours, transformer les morts en vivants, retrouver des lieux perdus. Jamais de plan, tes personnages te dictent les mots qu'il faut. Tu écris comme tu jardines, la terre creusée en profondeur comme pour mieux t'ancrer dans le sol français, écris pour liquider un contentieux avec toi-même et ton passé. Tu as rarement recours à l'imagination, ta vie dépasse toute fiction. C'est dans ta nature de perdre les hommes qui t'aimen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre est sorti en 2015. J'étais curieuse de découvrir un écrit en prose de la grande poétesse d'origine libanaise.

Est-on plus sévère envers les grands noms ? C'est possible. Ce texte m'aurait paru prometteur s'il s'était agi d'un premier roman.

Mais venant de Venus Khoury Ghata, j'ai été déçue. Il traite d'un double deuil. Certes, il est bien écrit, mais sans caractère innovant, sans style particulier, un peu plat.

Du coup, le thème en devient presque banal : combien de livres sur le deuil autrement plus inspirants ?

Ces deux veuvages semblent tenus à distance par un personnage peu sensitif, pour ne pas dire assez cérébral et pas vraiment impliqué : je n'ai rien ressenti, aucun frôlement intime qui indique l'approche de la vague poétique, atteinte de frigidité de l'âme et du coeur. L'auteure met beaucoup l'accent sur le fait qu'occupée à écrire, elle n'a pas su tenir à distance de ses maris la mort qui rôdait. Cela ne ressemble pas à un véritable remords, mais plutôt à de l'affectation, celle de la grande créatrice retirée en son oeuvre et qui s'avise trop tard des disparitions de ses époux.

Peut-être se trouvera-t-il une lectrice plus réceptive que moi ? Je le souhaite, la poésie d'un texte est une affaire tellement complexe...


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Au retour de l'incinération de son compagnon au crématorium du Père-Lachaise, la narratrice achète des abricots et se lance dans la préparation de confitures. Une occupation peu banale mais qui va lui donner le temps de faire affluer les souvenirs. Le souvenir de cet homme, parti conquérir la toison aux Amériques et revenu finir sa vie auprès d'elle, dans cet appartement parisien hanté par celui qu'elle ne cessera d'appeler son "jeune mari". Ce scientifique brillant, elle ne l'a jamais oublié, ni accepté sa mort prématurée, il vit toujours avec elle, parmi les objets qui l'entourent. Seul son travail d'écriture et ses rencontres avec ses amis poètes donnent un sens à sa vie, au-delà du chagrin et des regrets de n'avoir su les aimer. Dans ce court roman, Vénus Khoury-Ghata se livre comme elle l'a rarement fait, avec toujours cette même qualité d'écriture, aux confins de la poésie. On peut y trouver de l'affectation, et un certain goût pour la mise en scène de ses propres sentiments, mais on ne peut rester insensible à la magie des mots et leur pouvoir évocateur.
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Armée de sa plume, la femme en noire, fait revivre ses morts, nous les fait connaître, les fait disparaître, les invites et les congédies au fil de ses réflexions, de ses interrogations, de ses rêves, des ses désirs, de ses humeurs.
Nous traversons cette lecture comme nous traverserions un grand bal, passant de la valse, douce et romantique, à la polka enlevée, à la scottish joyeuse, à la marche trainante. A travers ses mots, Vénus Khoury-Ghata, nous fait passer par toutes les émotions, joue sur notre corde sensible, choque parfois, lève des interrogations.
Nous devenons cette femme en noir qui fait de l'écriture un exutoire, elle nous habite, ses mots semblent nôtres. Nous devenons ce mort pris à témoin, cet inconnu à qui l'on déballe tout ce que l'on a sur le coeur pour se sentir plus léger.
Lien : http://www.lalecturienne.com..
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Je venais de découvrir l'auteure avec l'Adieu à la femme rouge, et je suis tombée sur la femme qui ne savait pas garder les hommes. Dans les deux cas, on navigue entre réalité et fantastique 'au sens de surprenant)
Ici, le livre est écrit au "tu"; une jeune femme est plusieurs fois veuve et se demande pourquoi elle ne peut pas garder les hommes qu'elle aime et qui la hantent.
Seule l'écriture lui permet de survivre...
Je ne suis pas bien entrée dans ce livre...
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critiques presse (1)
Lexpress
22 juin 2015
Vénus Khoury-Ghata retrace délicatement son destin dans une ode aux disparus.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C'est dans son destin d'être veuve des hommes qui partagent sa vie. Jeunes ou vieux, ils sont éparpillés dans les cimetières. Son premier mort disait : " je veux un enfant de toi", et il creusait en elle avec rage, mois après mois, pour accrocher l'être qui le remplacerait quand il ne serait plus là. (p.12)
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"Tu écrirais ici."
Tu dis ne pas savoir écrire loin de paris, alors que les mots sont partout dans le monde, il suffit de les ramasser pour en faire des livres. (p.47)
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Entourée d'hommes mais si seule, en manque d'amour mais tu ne cessais de le rejeter. Tu as du mal à imaginer un homme entre tes murs, dans ton lit. Tu te veux veuve à vie. Pourquoi alors ce désarroi chaque fois qu'un homme meurt ou te quitte alors qu'un homme n'est pas un toit qui protège des intempéries, n'est pas une porte qui protège des cambrioleurs, n'est pas un mur où s'adosser ? Un homme n'est qu'un homme.
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Retrouver ta machine à écrire, manier le balai et la serpillière, frotter l'évier et la baignoire jusqu'à te mirer dans leur blancheur t'apaisent. Tu as une âme de domestique, née pour servir, être servie te culpabilise. De quel péché tu te châties?
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Lis et écris plus vite que tes yeux et ta main, le regard, tourné en dedans, brille comme au fond d'un trou. L'écriture te sauve à chaque défaite, à chaque perte d'un être cher. Un livre terminé tu te sens vulnérable, tout t'agresse. Impression de remuer sans cesse la boue qui stagne au fond de toi, épaisse comme une vase d'étang ; l'écriture te tenant lieu de colonne vertébrale, de garde-fou contre le mal d'être, le mal de vivre.
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Videos de Vénus Khoury-Ghata (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vénus Khoury-Ghata
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Silvia Baron Supervielle 0:38 - Annie Salager 1:28 - Vénus Khoury-Ghata 2:13 - Colette Nys-Mazure 2:44 - Françoise Thieck 3:10 - Josée Lapeyrère 4:42 - Jeanine Baude 5:36 - Générique
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016.
Images d'illustration : Silvia Baron Supervielle : https://thalim.cnrs.fr/manifestations-culturelles/article/gestes-et-poesie-rencontre-avec-silvia-baron-supervielle Annie Salager : https://poussiere-virtuelle.com/wp-content/uploads/2017/04/Annie-Salager.jpg Vénus Khoury-Ghata : https://i0.wp.com/arablit.org/wp-content/uploads/2020/08/khoury-ghata-cat2.jpg?ssl=1 Colette Nys-Mazure : https://www.tga.fr/colette-nys-mazure-poete-chretienne-et-libre.html Josée Lapeyrère : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Josée_Lapeyrère.jpg Jeanine Baude : http://editionsws.cluster011.ovh.net/wp-content/uploads/2015/05/DSCN5542.jpg
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is li
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