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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fantômes avait tout pour me plaire, un roman qui se situe dans un contexte historique peu connu, celui de l'internement des Américains d'origine japonaise pendant la Seconde guerre mondiale. L'auteur nous raconte l'histoire d'une famille japonaise installée dans une plantation fruitière en Californie et dont les membres deviennent les amis des propriétaires. Puis, alors que Pearl Harbor est attaquée, tout change: les Takahashi sont internés dans un camp et peu de temps après, leurs anciens amis les renient. Les fils des deux familles partent combattre pour les forces Alliées. À son retour, le fils Takahashi ne retrouve nul ami sur la terre où il a grandi et il disparaît... Ce roman est plutôt bon, avec un certain suspense quant au dénouement; mais le procédé de la supposée histoire autobiographique est un peu redondant et le style m'a semblé un peu poussif. Néanmoins, cette histoire touchante et révoltante soulève un pan d'histoire méconnu et peu glorieux.
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Lors des conflits mondiaux, les ressortissants des pays belligérants qui habitent dans le pays qui en conflit avec celui de leurs origines, sont souvent amenés à en baver, à se faire regarder de travers, à subir des violences.

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, les États-Unis sont en conflit, entre autre, avec le Japon. Pearl Harbor a été bombardé et les Américains d'origine japonaise furent internés dans des camps.

C'est ce qui est arrivé à la famille Takahashi : internement dans le camp de de Tule Lake et tous leurs anciens amis les ont reniés. Ils sont punis pour un crime qu'ils n'ont pas commis et lâchés par les amis, ce qui fait une double peine.

Le roman avait bien commencé, avec le retour du fils, Ray Takahashi, dans son ancienne maison, celle que sa famille occupait (elle habite maintenant à Oakland), près de la ferme des Wilson. Il revient d'Europe où il a participé au conflit. C'est un vétéran.

Lâché par tout le monde, il disparaît et c'est à ce moment-là que le narrateur, John Frazier, commence son enquête, nous parlant du récit que nous tenons entre les mains. Notre narrateur est revenu de la Guerre du Vietnam, traumatisé, comme beaucoup.

Mme Wilson, la femme qui a chassé Ray à son retour, engage Frazier pour qu'il retrouve la mère de Ray. C'est une demande qui lui coûte...

Hélas, le récit sur la peur des autres (des Japonais dans ce cas-ci) devient vite redondant, poussif et je me suis détachée de ce récit au bout de quelques chapitres.

Les chapitres ne suivent pas dans une chronologie classique, ils se mélangent et si d'habitude cela ne me dérange pas, mon manque de passion pour le récit a été torpillée par ces mélanges. Il aurait fallu être plus attentive et j'avais perdu ma concentration.

Au temps pour moi. Une déception, j'ai foiré cette lecture.
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Poète et écrivain américain, Christian Kiefer dirige le département de Creative Writing à Ashland University, dans l'Ohio, et vit en Californie. Son précédent livre, Les Animaux (2017), m'avait beaucoup plu alors j'avais hâte de lire Fantômes qui vient de paraître.
1945. Ray Takahashi, soldat américain d'origine japonaise rentre au pays, de retour de la guerre en Europe. Personne n'est là pour l'accueillir, ses parents expulsés de chez eux et enfermés au camp de Tule Lake, vivent désormais à Oakland. Ray va vouloir comprendre ce qui s'est passé, pourquoi personne de leurs anciens voisins ne veut lui parler et où est Helen, sa petite amie.
1969. John Frazier, le narrateur, est de retour du Vietnam ; traumatisé par cette guerre il espère trouver une échappatoire en écrivant un roman. le hasard l'intègre dans l'histoire de Ray quand il s'aperçoit qu'un membre de sa famille l'a connu, mais alors d'épouvantables secrets vont s'échapper des mémoires…
S'il s'agit bien d'un roman, il est basé sur une histoire vraie et des faits historiques bien réels. Pour la partie historique, ce sont les conséquences du bombardement de Pearl Harbour en 1941, attaque surprise menée par les forces aéronavales japonaises contre la base navale américaine située dans le territoire américain d'Hawaï : Conséquence directe, 110 000 Japonais et citoyens américains d'origine japonaise furent rassemblés et surveillés dans des camps d'internement sur ordre de Roosevelt et une opération qui concerna l'ouest du pays où se concentraient les populations japonaises.
Sans trop entrer dans les détails : les parents de Ray étaient employés sur la ferme des Wilson qui avait plusieurs enfants dont Helen, secrète petite amie du jeune homme. Evelyn Wilson, la mère, s'avère être une tante de John Frazier, même s'il ne l'a jamais fréquentée. Aujourd'hui veuve, cette femme énergique au fort caractère demande à John de l'aider à retrouver la mère de Ray…
Cette enquête tragique se frayera un chemin chaotique entre des familles déchirées par cet ostracisme envers les populations d'origine japonaise, Evelyn ne voit plus sa fille Helen, la mère de Ray, veuve elle aussi, n'a plus jamais eu de nouvelles de son fils parti à la guerre et en veut à Evelyn. Petit à petit Evelyn va lâcher le morceau et c'est assez épouvantable, en une sorte de rédemption qui lui coûte ; la mère de Ray va apprendre des choses sur son fils peut-être plus difficiles à accepter que l'ignorance ; et John, qui lui-même se débat avec ses démons intérieurs, témoin/enquêteur contre son gré, sera le seul à finalement savoir ce qui est réellement advenu de Ray.
Un roman sur la peur. Cette peur des Japonais après le traumatisme de Pearl Harbour mais qu'on peut reconduire dans d'autres situations approchantes. Un roman sur le poids de la culpabilité aussi.
Je retiens surtout de ce livre que Christian Kiefer écrit vraiment très bien, ce que son précédent roman laissait déjà penser. le texte est dense et surtout – marque évidente de ce que nous appellerons son style car déjà déployé dans son précédent ouvrage –, il manie la chronologie avec une habilité remarquable. Là, où la facilité ferait alterner les chapitres avec les époques (Période post-Harbour, guerre du Vietnam, temps présent), Christian Kiefer mêle les unes avec les autres, nous obligeant à rester attentifs, ce qui donne aussi plus de poids ou d'envergure à son récit.
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Je crois être passée à côté de ce roman .
Il y a plusieurs histoires qui se télescopent, une forme de puzzle.
Après PearlHarbor en 1942 les nippons-américains ont été deportes dans des camps. le sujet est rapidement évoqué.( heureusement il y a le livre de Julia Otsuka qui traite ce pan de l'histoire américaine)
Ensuite il y a le thème de l'amitié entre les deux familles mais à condition que chacun reste à sa place les blancs dans la demeure et les japonais dans une cabane et travaillant comme ouvrier agricole. Les enfants des deux familles, tous de nationalité américaine, vont grandir ensemble, l.enfance puis l.adolescence.
Puis viendra le thème du secret familial ,du racisme,de la guerre du Vietnam et de la difficulté d.écrire après le traumatisme de la guerre.
Beaucoup de thèmes abordés de manière partielle.
Ce qui m'a le plus intéressé , outre le personnage de Ray, ce sont les femmes Evelyn ,Mme Wilson qui est au coeur du secret et qui n'a aucun remord 27 ans après , qui a un coeur de pierre et qui construit le malheur autour d'elle et a contrario Kimo la japonaise est pleine d'humanité acceptant le « gaman » qu'elle définit comme «  souffrir avec patience » «  supporter ce qu'on ne peut maîtriser « 


Je garde en mémoire le livre " certaines n'avaient jamais vu la mer " de Julie Otsuka invitée au festival America en 2006

Un très très grand merci à @editionsalbinmichel
Et à @leatouchbook
Pour ce partenariat @terres_amerique et le #picaboriverbookclub
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J'attendais beaucoup mieux du troisième roman "Fantômes" de Christian Kiefer, une des voix les plus prometteuse de la littérature américaine. le résumé est alléchant mais je reste déçue par cette triste histoire inspirée de la déportation de 120000 natifs ou descendants japonais vivant aux Etats-Unis, notamment vers le camp de Tule Lake après Pearl Harbor, dès décembre 1941. du jour au lendemain, vos voisins voire même vos amis vont vous tourner le dos et vous déposséder, se fichant éperdument de la vie que vous allez mener dans un camp de concentration sur leur propre sol pendant que leurs enfants se battent pour libérer ceux de l'Europe. L'histoire se déroule dans la campagne californienne près de Sacramento où nombre de natifs japonais travaillent pour le compte de blancs américains dans un fort esprit de ségrégation. Jusqu'à l'arrivée du FBI qui va bouleverser ces vies à jamais. L'auteur est le narrateur de cette histoire, petit-fils d'un des personnages clé de cette histoire.
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