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3,38

sur 421 notes
C'est un petit singe en peluche brune et douce, rapée par endroits. Son sourire tout en dents fait froid dans le dos. Hal Selburn sait ce qu'il arrive quand on tourne la clé fichée dans son dos, que ses lèvres et ses cymbales se meuvent. Mais il pensait ne plus avoir à faire avec l'horrible jouet, après s'en être débarrassé, il y a vingt ans à la mort brutale de sa mère. Malheureusement il est réapparu, tout est à recommencer s'il ne veut pas de nouveau voir tomber les victimes comme des mouches. Effrayante, terrifiante, et diaboliquement bien construite cette nouvelle fait renaître toutes les craintes et les angoisses de l'enfance.

Stella, au seuil de la mort, décide de quitter son île pour un unique et dernier voyage. Son défunt mari, tous les îliens disparus qu'elle a connus l'accompagnent. Entre rêve et réalité, avec la vieille femme, Stephen King nous fait franchir le passage de la vie au trépas. C'est tendre, rassurant, c'est le prolongement de la vie quand elle cesse et que l'on retrouve enfin ceux qu'on a aimés.
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Ce livre contient deux nouvelles : "Le singe" et "Le chenal".

Si je vous dis "un petit singe mécanique en peluche", à quoi pensez-vous ?
Probablement à quelque chose de mignon, un gentil petit jouet pour enfant.
Si j'ajoute que ce singe tient dans ses mains une paire de cymbales et que celles-ci entrent en action dès que l'on remonte la clé dans le dos de l'animal, que pensez-vous ?
Sans doute que ce singe doit être adorable.
Mais si je vous rappelle que c'est Stephen King qui l'a créé, pensez-vous toujours la même chose ?
Probablement pas... et vous aurez raison ! L'auteur n'est pas du genre à écrire quelques lignes fades sur un banal petit joujou.

"Objets inanimés, avez-vous donc une âme..." s'interroge Lamartine dans son poème "Milly ou la terre natale".
Une âme, le singe de Stephen King en a une, assurément. Mais ce n'est pas une belle âme.
C'est une âme pleine de noirceur, une âme diabolique.
Stephen King joue sur nos peurs et nos superstitions à travers ce singe démoniaque.
C'est bien fait, et j'ai apprécié ce récit, même si je ne suis pas le bon public pour ce genre de texte : même pas peur !

J'ai beaucoup aimé la seconde nouvelle, douce et poétique. On suit le dernier voyage d'une vieille femme, celui qui sera sans retour.
Rien de triste, bien au contraire. Stephen King a créé un univers onirique bien différent de celui du singe.
La traversée du chenal, symbole du passage dans l'autre monde, apporte son lot de surprises qui font de ce franchissement une expérience que le lecteur a envie de vivre lui aussi.

La nouvelle n'est pas mon genre préféré, mais en voici deux que j'ai lues avec plaisir.
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Deux nouvelles, la seconde plus courte.
Le singe est un jouet qui, lorsqu'on remonte la clé dans son dos, se met à jouer des cymbales. le hic, il décide seul d'en jouer et lorsqu'il le fait, quelqu'un meurt ! C'est un singe maléfique dont son propriétaire fera tout pour s'en débarrasser !
Le chenal sépare les lieux-dits La Chèvre de la Tête-du-Raton-Laveur, lorsqu'il est pris dans les glaces, on peut le traverser à pied ; c'est ce que fera Stella, la seule vieille qui n'a jamais quitté son village ... son dernier et seul voyage fait pendant une tempête de neige.
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Deux nouvelles, avec moins de 100 pages, cela suffit à Stephen King pour nous concocter un petit moment de frayeur...J'ai plus aimé la deuxième nouvelle que j'ai trouvé plus originale avec cette vieille de 95 ans qui effectue un voyage, passant dans un chenal avec tous ceux qui lui sont chers, et qui sont morts!
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Nostalgie quand tu tiens… Cette nouvelle publiée aux éditions Librio me rappelle mes 19 ans et mon premier job. Mon frère ce héros, oui toujours celui qui m'a fait découvrir le King et qui m'a grondée quand je salissais ses précieux romans, qui me prêtait également la ligne verte en épisodes, que je dévorais dans le RER ou durant mes pauses repas, c'est ainsi que les éditions Librio sont entrées dans ma vie!

C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je vous parle aujourd'hui de cette petite réception cadeau, j'ai en effet commandé Rose Madder qui manquait à ma collection et la charmante vendeuse a joint à mon colis cette nouvelle que je ne connaissais pas du tout.


Alors bien entendu, c'est une nouvelle et le talent du King est souvent dans les détails et les descriptions, mais l'idée est bonne, elle touche à l'enfance et aux peurs qui nous poursuivent. Ces peurs qui s'incarnent parfois dans des objets, des lieux, c'est sur ce tableau que joue l'auteur avec le singe. Les plus sceptiques critiqueront mais à titre personnel je les défie d'en faire autant, d'avoir cette capacité d'emporter le lecteur dans une de ces craintes, au coeur de l'un de ses cauchemars à chaque fois qu'il prend la plume. Je trouve qu'il est extrêmement difficile de faire rire ou de faire peur, surtout en littérature.

Stephen King le fait ici encore et je remercie cette adorable vendeuse pour cette découverte inattendue.

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Dans la série "Choses dont j'ai peur en ayant lu un roman de Stephen King", après les araignées, les clowns et les infirmières, je peux désormais rajouter le singe mécanique tenant une paire de cymbale.

Sérieusement, la nouvelle le Singe est incroyablement terrifiante pour un si petit nombre de pages. Voyez plutôt : un père de famille retrouve le jouet de son enfance, un singe mécanique tenant une paire de cymbale. Alors que ses fils se disputent pour savoir lequel aura la chance de le posséder, le père lui est terrifié...pourquoi? Parce que ce jouet n'est pas ordinaire...loin s'en faut. Alors qu'on s'y attend le moins, il peut se mettre à jouer tout seul...et alors...qui sait ce qu'il peut se passer lorsqu'il frappe ses cymbales.

Le père de famille a tout tenté pour s'en débarrasser, sans succès. le singe revient toujours vers lui. Finira-t-il par réussir, lorsque son plus jeune fils est menacé?

Cette nouvelle m'a rappelé une histoire (je suis incapable de vous dire l'auteur) où un chewing-gum était doté d'une volonté propre. le héros avait beau essayé de s'en débarrasser, il n'y arrivait pas. Et ce chewing-gum voulait tuer le héros.
Je vous promets, je ne l'ai pas inventée, je l'ai même étudiée en classe.

Si le Singe est une nouvelle absolument géniale, j'ai en revanche été très déçue par le Chenal. Je n'ai absolument pas compris où Stephen King voulait en venir. Tout ce qu'il fait, c'est raconter l'histoire d'une vieille femme qui, sur le point de mourir, revoit les fantômes de son passé.
Franchement, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Quelque chose a dû m'échapper mais j'ignore quoi.
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J'ai découvert Stephen King il y a une trentaine d'année avec Shining, et n'avais alors pas du tout adhéré. La présence de cet ouvrage dans une boite à livres a été l'occasion de tenter de renouer avec cet auteur souvent présenté comme un maître du suspense.

Du suspense, il n'y en a aucun ici : le Singe (une poupée) est présenté dès les premières pages, et l'on devine immédiatement qu'il sera animé et maléfique ! Comme dans Shining, malgré les détails sur les personnages et leurs actions, ce récit n'est absolument pas crédible, ce qui le rend sans intérêt.
Le Chenal, moins classique dans sa construction, ne présente guère plus d'intérêt à mes yeux.

Je m'en tiendrai là avec Stephen King et replacerai ce livre dans une autre boite à livres (les seuls que je dépose systématiquement dans une poubelle sont ceux placés par les Témoins de Jéhovah, dont le contenu me semble réellement maléfique...).
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Je ne savais pas trop quoi lire, une sorte de passage à vide, et puis je suis tombée sur ce recueil et je me suis dit que me refaire un petit King ne pouvait pas me faire de mal. J'avais déjà lu ces nouvelles dans d'autres collections il y a longtemps, mais j'ai pris grand plaisir à les redécouvrir.
Dans la première, donc, Hal semble être poursuivi par une malédiction, sous la forme d'un petit singe mécanique au sourire qui s'apparente davantage à une grimace. Il est de plus doté de grandes ailes noires, et chaque fois qu'il joue de ses cymbales, sans même que le mécanisme ait été remonté, une catastrophe se produit.Hal a toujours été terrifié par ce cadeau fait par son père, qui lui rappelle un diable à ressort qui sort d'une boîte.
Il s'en est débarrassé au fond d'un puits et croyait être tranquille, jusqu'à ce qu'il le retrouve dans le grenier des années plus tard... toujours aussi maléfique. Il s'en débarrasse à nouveau en le jetant dans un lac, emprisonné dans un sac dûment lesté. Va-t-il y rester ?
La seconde nouvelle, assez courte, nous parle de Stella, 95 ans, en phase terminale d'un cancer. Elle vit sur une île séparée du continent par un chenal qui se retrouve glacé pour la première fois depuis... allez savoir... ce n'était jamais arrivé. Et des voix l'incitent à le traverser, ce chenal...
Comme dit plus haut, une bonne poignée de pages très agréables à parcourir, mais c'était sans surprise, quand je prends un King, j'adore déjà rien qu'à lire le titre, le plus souvent.
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L'irréel, aussi inexistant qu'il suppose être, laisse perplexe dans sa construction. Un singe mécanique, aux cymbales cuivrées, peut-il lui aussi être réel ? Oui, même trop réel pour Hal et ses enfants. Retrouvé au fond d'un débarra datant de la disparition de son père ; doit-il réellement croire que tous ces évènements sont liés au Singe ?

L'étrange, le paranormal, tel est le surnom du phénomène qui guide Hal dans cette réalité bizarre. Chaque mort proche est accompagnée par le terrifiant et irréel dzing-dzing-dzing-dzing que produit ce singe démoniaque. Mais comment est-il arrivé là, aussi réel qu'il en a l'air, dans ses mains ?

Son père a sûrement dû le rapporter de son voyage de l'autre côté du réel ! Une telle satisfaction pour un souvenir des plus glauques, c'est irréalisable de faire cela… Pourquoi a-t-il réalisé un tel voyage pour rapporter une chose aussi … irréellement sordide qu'un singe au regard ténébreux et à la bouche hérissée de dents vieillies. Sincèrement, devrait-il réellement s'en débarrasser ?

Oui, oh que oui, et d'une manière facilement mais efficacement réalisable ! Il doit sauver sa famille de cette réelle menace. Est-il sûr cependant que cette menace est réellement celle-ci ; ou bien est-ce lui ? Malheur, un autre dzing-dzing-dzing-dzing se fait entendre dans la pâleur du jour – et pourtant, ce singe n'est pas du tout à proximité de lui – c'est irréaliste …

Le chat de tante Ida, tante Ida, l'Oncle Will, Bill, son chien Daisy … –dzing-dzing-dzing-dzing– sa famille, sa femme, ses amis … –dzing-dzing-dzing-dzing– le Singe, réellement… cela devait être à cause du singe ! Il lui parlait, lui susurrait des mots dans ses oreilles, et réalisait qu'il était proche. le Singe était là, dangereux, avec son petit sourire narquois qui montrait ses dents parfois irréellement blanches.

Comment s'en débarrasser sans paraître déréistique ? Devait-il dévoiler ce réel danger musical -si tant est qu'on appelle ce dzing-dzing-dzing-dzing de la musique- à sa famille, quitte à être déclaré fou ? Non, sûrement pas, en tout cas, pas dans cette réalité. Mais sincèrement, pourquoi lui, et pourquoi après 20 années passées dans un puits, dans cette eau irréellement trouble ?



Hal, ou plutôt Alden, non point du Singe mais du Chenal, tremblait de froid dans sa petite maison, dans un hiver réalistement glacial. Elle n'avait pas besoin de traverser le Chenal pour rejoindre le continent, puis-ce qu'elle avait réellement tout chez elle -apparemment- . La glace recouvrait l'eau d'une fine couche, comme un glaçon recouvert de sucre glace, irréaliste gâteau. La traversée semblait réalisable, le continent n'étant pas loin, pourtant la glace trompeuse a réussi à en emporter plus d'un dans les tréfonds lugubres du Chenal. Tantôt réalisée, tantôt échouée, la traversée permettait de se sortir et de rejoindre la rive voisine. Pourtant, Alden ne voulait pas la faire, manifestement : elle avait réellement tout chez elle.

Cependant, Grand-Mère n'a pas tout dévoilé à ses petits-enfants : la sombre réalité de cette obstination. Parce qu'à La Chèvre, il ne manquait pas tout, mais il en manquait réalistement pour les plus nécessiteux. L'hôpital, inexistant, devait exister dans une réalité alternative, mais pas ici, il fallait rejoindre La-Tête-du-Raton-Laveur. le Chenal, mystérieux fleuve au teint surréaliste, ne permettrait-il pas à tous de vivre dans de meilleurs conditions ? Non, et il emportait qui il voulait, comme Russel Bowie ou d'autres encore qui traversaient sa fine glace sans se douter de leur funeste destin ; ô dure réalité ! Elle l'aime se disait Alden à La Chèvre, et le chenal ne l'emporterait point elle ; elle n'avait pas besoin de traverser ce Chenal, puis-ce qu'elle avait réellement tout chez elle…
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Ouvrage composé de deux nouvelles, "Le singe" et "Le chenal" qui relèvent de l'univers fantastique propre à Stephen King.

Dans la première, il est question d'un jouet ayant la forme d'un singe mécanique mais qui renferme en lui une âme diabolique. le narrateur, Hal, nous raconte sa découverte de ce jouet des années plus tôt ainsi que les évènements dramatiques qui n'on pas tardé à arriver. Bien que fort jeune à l'époque, Hal s'était vite rendu compte que cela n'était pas une simple coïncidence et que quelque chose de malsain possédait cet objet et que ce dernier n'était pas ce qu'il paraissait être, à savoir un banal jouet. Relativement intelligent, Hal a tenté à plusieurs reprises de s'en débarrasser et croyait y être parvenu jusqu'à ce que celui-ci refasse son apparition, vingt ans plus tard et que le fils aîné d'Hal, Denis, le découvre à son tour. Hal va donc se trouvé à nouveau emmené contre son gré, avec sa femme et ses deux fils, dans un tourbillon infernal. Bien que sa femme et Denis ne se soient rendus compte de rien, si ce n'est un changement d'attitude de la part de ce dernier, Petey, son second fils, lui, s'est très vite rendu compte du danger qui planait sur leur famille. Ensemble, et ce, au péril de leur vie, ils vont tout faire pour que le "Singe" disparaissent définitivement ! Une nouvelle drôlement bien menée qui fait étrangement penser au clown démoniaque que l'on rencontre dans "Ça", roman du même auteur.

La deuxième nouvelle, quant à elle, est, je dirais plus légère, si l'on entend bien évidemment que les histoires de fantômes peuvent être plus légères que les histoires concernant les forces du Mal mais néanmoins tout aussi intrigante.

Vous l'aurez bien compris, ma préférence se portant sur la première de ces deux histoires, je n'en dirais pas plus pour vous laisser un peu le goût du suspense et de la curiosité, si le coeur vous en dit.

L'écriture est très agréable, les frissons sont au rendez-vous et, pour conclure, je dirai simplement qu'il s'agit là d' un petit ouvrage qui se dévore en un rien de temps !
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