Citations sur Madame Pamplemousse et la confiserie enchantée (15)
Il goûta à sa cuisine, et en fut si ébloui que les larmes lui montèrent aux yeux. Il dit à Olive que sa cuisine était pareille au silence d'une oliveraie ; à une brise d'été sut un champ de lavande, lorsque le ciel vire au pourpre au-dessus des collines nimbées de brume. Il lui assura que jamais il n'avait rien mangé d'aussi délectable.
Non, Madeleine, ce n’est pas un rêve. Tu te trouves dans un lieu tout à fait réel. Et une partie de toi est restée ici depuis le jour où, pour la première fois, tu as goûté à mes chocolats.
Chez moi, mon vrai chez moi. Un endroit que j’ai découvert alors que j’étais enfant, pas plus vieille que toi en ce moment.
Tu ne sais même pas cuisiner !
La pique était bien choisie et étudiée pour blesser. Et elle aurait fait mouche si Mirabelle l'avait lancée quelques minutes plus tôt. (...) Jusqu'à ce moment précis, où il se produisit quelque chose d'extraordinaire : soudain, comme surgie de nulle part, une idée lui était venue.
C'était une idée pour un livre de cuisine. Son premier ouvrage culinaire, où tous les plats seraient à base d'herbes fraîches. Mais la vraie cohérence entre les recettes serait encore plus subtile, plus mystérieuse, et ne pourrait être devinée qu'à la dégustation.
De telles idées étaient rares. Elles se présentaient à l'esprit presque entièrement formées, mais elles étaient aussi des graines à partir desquelles croissaient d'autres idées. Alors, Madeleine sut qu'elle n'avait jamais vraiment perdu son talent. Il s'était simplement caché à cause de la peur, comme une plante en hiver, pour revenir encore plus fort après.
Mirabelle t'a rendue honteuse d'être spéciale, en te mettant à part. Eh bien, Madeleine, je ne crains pas de l'affirmer : oui, tu es à part, mais il n'y a aucune honte à cela. Et pour ce qui est de "s'intégrer", personnellement je ne l'ai jamais fait, et je n'ai aucune intention de m'y mettre. Tu sais, conclut-elle avec un sourire, cela ne m'empêchera jamais d'avoir des amis.
Lorsqu'elle tentait de se remémorer une recette, il lui venait souvent une inspiration encore meilleure. Il existait entre les idées, les techniques et les tours de main des correspondances mystérieuses, semblables à un réseau de sentiers cachés. Sa profonde compréhension de ces sentiers formait la base de sa technique.
Il s'agissait d'un dîner donné en l'honneur de Madeleine par les amis de madame Pamplemousse, une confrérie secrète dont les membres s'appelaient parfois les " Souterrains". Et, comme il se doit, le dîner se tenait lui aussi sous terre, à la lueur des chandelles, au sous-sol d'un café de Montmartre, sous les rues de Paris.
Eh bien, Madeleine, je ne crains pas de l'affirmer : oui, tu es à part, mais il n'y a aucune honte à cela. Et pour ce qui est de "s'intégrer", personnellement je ne l'ai jamais fait, et je n'ai aucune intention de m'y mettre. Tu sais, conclut-elle avec un sourire, cela ne m'empêchera jamais d'avoir des amis.
Il dit à Olive que sa cuisine était pareille au silence d'une oliveraie ; à une brise d'été sur un champ de lavande ; à un coucher de soleil en Provence, lorsque le ciel vire au pourpre au-dessus des collines bleues nimbées de brume.
La confiserie de madame Bonbon était située dans la rue principale, entre un restaurant et une boutique de fleuriste. L'enseigne suspendue au-dessus de la porte représentait un croissant de lune sur fond de ciel étoilé. Cette lune avait un visage souriant, et sur son menton était assise une fillette aux cheveux blonds qui piochait dans une grosse boîte de chocolats.