Madeleine, est contrainte de travailler durement aux plus basses tâches chez son oncle , Monsieur Lard, qui tient le restaurant "Le cochon hurleur".
Un jour, elle découvre une étrange épicerie où règne Madame Pamplemousse. Elle est assistée d' un chat blanc borgne, quasi humain.
Rien que la description des mets vaut la peine qu'on traîne en lisant juste pour les imaginer.
Madeleine rapporte un pot de pâté de cette étrange épicerie et il est servi au cochon hurleur. Les clients sont enchantés.
S'ensuit une aventure où Monsieur Lard va vouloir les recettes de Madame Pamplemousse mais pas facile de s'improviser "bon cuisinier" quand on n'est qu'une grosse brute.
C'est sans compter sur l'intervention de l'étrange critique gastronomique, Monsieur Langoustine.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture fluide, poétique, magique de Rupert Kingfisher et les illustrations très en phase avec le texte de Sue Hellard.
C'est ma petite-fille de 10 ans qui m'a fait connaître le livre et je ne vais pas m'arrêter là car c'est très agréable à lire même pour un adulte.
Deux autres tomes suivent.
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La cuisine n'est pas qu'une question d'ingrédient, c'est bien connu. On y met beaucoup de soi, ingrédient principal qui fait prendre toutes les sauces, met du piquant à tout plat, et est capable de transformer un gâteau lambda en quelque chose de magique. C'est justement ce que Monsieur Lard ne sait pas faire, lui, le virtuose du gras double, le tueur à la triple crème, le champion de la nage dans le beurre. Mais on lui annonce la visite de Mr Langoustine, grand critique culinaire très sévère, qui commande un pâté. On lui sert alors un pâté confectionné par Madame Pamplemousse que Madeleine, sa nièce, a acheté en cachette. Recette qui plaira beaucoup à Monsieur Langoustine. Et l'oncle Lard aura alors l'occasion de devenir célèbre ...
Une histoire délicieuse qui met en scène trois personnages principaux : l'horrible Monsieur Lard, injuste, méchant, fourbe qui terrorise son équipe de cuisine, la petite Madeleine, qui ne peut exprimer son art de la cuisine et à qui on confie les corvées de vaisselle, personnage qui n'est pas sans rappeler la petite Matilda de Ronald Dahl, et Madame Pamplemousse, gentille et énigmatique vieille dame qui manie d'extraordinaires ingrédients pour faire des merveilles aidée de Camembert, son chat teigneux.
Si je ne me trompe, il s'agit du premier livre d'une série que l'on a vraiment envie de poursuivre lorsqu'on a commencé : drôle, original, non dépourvu d'action et de suspense, écrit dans un style facile à lire pour des enfants à partir de 8 ans. L'ouvrage est écrit en double interligne, ce qui facilite la lecture. Je recommande cette pépite !
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Petit livre jeunesse très enchanteur, original et inventif.
Je recommande la lecture de ce petit roman illustré à l'histoire très colorée, humoristique, dominée par la créativité culinaire de Madame Pamplemousse et de son acolyte, le chat Camembert.
La petite Madeleine fait sa rencontre, c'est alors une belle amitié qui éclos et l'une des meilleures collaborations culinaires de tous les temps.
On ressort vivifié de cette lecture qui nous fait rêver, sourire ou nous révolte parfois car Monsieur Lard, le balourd, construit en opposition aux autres personnages est horripilant d'égoïsme, de narcissisme et de perfidie.
Contrairement aux autres personnages de l'histoire, très créatifs en matière d'art culinaire, il copie, vole les recettes pour se glorifier tout en maltraitant les êtres qui croisent son chemin.
Attention à vous gastronomes, recettes très originales et parfois très farfelues ! Cela fait partie du charme de l'histoire.
Roman que je recommande à tous ceux qui ont gardé leur âme d'enfant et qui souhaitent la garder en ces temps moroses.
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Madame Pamplemousse, ou 125 pages de bonheur! C'est la magnifique couverture de ce livre qui m'a d'abord attirée. Des couleurs acidulées, tout comme le titre!
Un joli petit roman où l'on parle de cuisine, de magie, de voleur, tous les ingrédients pour réussir une belle recette!
Un livre que l'on peut mettre entre les mains de nos petits lecteurs dès 9 ans environ mais qui fera aussi le bonheur des plus grands qui aiment, de temps en temps, faire un plongeon dans un monde enchanté!
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Les recettes sont connues, bien utilisées. Un roman spirituel comme le titre de la collection l’indique, pour les gourmands mais pas seulement !
Lire la critique sur le site : Ricochet
La vérité est que Madeleine l’avait rendu jaloux, tellement jaloux que jamais plus il ne la laisserait s’approcher d’un fourneau. C’est pourquoi elle se retrouvait condamnée à récurer les assiettes, les poêles et les casseroles qui s’entassaient jusqu’au plafond’ recouvertes de graisse visqueuse. Le Samedi, si elle était bien sage, on l’autorisait à nettoyer les réfrigérateurs ou à vider les poubelles.
Et de temps à autres’ par faveur exceptionnelle, on l’envoyait faire les commissions.
- Hélas, monsieur, dit madame Pamplemousse, ce n'est pas mon toit qui fuit. Pour une raison mystérieuse, une bouteille s'est renversée sur la plus haute étagère et vous dégouline sur la tête. Pour comble de malchance, cette bouteille contient de l'huile concentrée de "démon vert", un petit piment extraordinairement virulent, qui poussait autrefois au Pérou et que les Incas vénéraient à l'égal d'un dieu. Sa puissance est telle qu'une simple goutte est plus brûlante que le curry le plus épicé du monde. Je suis au regret de vous informer, monsieur, que plusieurs de ces gouttes viennent, je crois, d'atterrir sur votre crâne.
[...] but what she noticed first was the smell. A cool, musty odour, like the air in an old church - but one that was made entirely out of cheese. She could detect a deeper, spicier note beneath that was warm and exotic and reminded her of a Middle Eastern spice bazaar. But that was not all, for Madeleine had a highly developed nose; there was also a scent like lavender that been drying in hot sunlight.
Bien qu'elle propose les mets les plus fabuleux que l'on puisse imaginer, sa boutique n'est absolument pas connue dans la ville de Paris. Et madame Pamplemousse ne le désirerait pour rien au monde. Elle gagne de quoi vivre et se contente, chaque jour, de se réveiller à l'aube, boire un petit café noir, ouvrir sa boutique, servir ses clients et recevoir ses fournisseurs. Quand vient le soir, elle aime plus que tout s'asseoir sur son balcon suspendu au-dessus des toits en compagnie de son chat, Camembert, pour commenter la journée en sirotant du vin de pétales de violette.
Son enseigne porte le mot Délices, car c’est une épicerie fine qui propose des aliments rares et exotiques. Rares et exotiques ? Ces mots sont bien faibles pour les décrire. En effet, la boutique appartient à madame Pamplemousse, et cette dame prépare les plus étranges, les plus délectables, les plus époustouflants, les plus exceptionnels délices au monde. À l’intérieur, dans la lueur des chandelles, l’air est frais et sent un peu le moisi. Parmi les ombres vacillantes, on aperçoit de grands tas de saucisses, des bouquets d’herbes, de tresses d’ail et de piments. D’énormes jambons séchés pendent au plafond. Les fromages s’alignent sur des lits de feuillage vert sombre et, tout autour, des étagères couvertes de bouteilles et de bocaux biscornus s’élèvent jusqu’au plafond. Mais à y regarder de plus près, on découvre que les saucisses ne sont pas ordinaires : ce sont des saucisses de bison au poivre noir, de sanglier au vin rouge, ou encore du salami de Minotaure à la sauge et au thym sauvage. Parmi les viandes séchées se trouvent des queues de vélociraptor salées, du lard de ptérodactyle, du tigre à dents de sabre fumé et du roulé de langue de tyrannosaure. Les fromages, dont certains remontent à l’époque médiévale, répandent un fumet indescriptible, et chacun des pots et bocaux est étiqueté d’une fine écriture violette : queues de scorpion à l’aïoli fumé, rognons de crocodile au vin de myrtilles, cervelles de cobra au beurre noir, piranha rôti au coulis de framboises, terrines d’anguilles électriques à l’ail et aux pruneaux, ailerons de grand requin blanc à la liqueur de banane, tentacules de poulpe géant à la gelée de jasmin.
Parce que la lecture n'est pas seulement une affaire de grandes personnes, la librairie Point Virgule vous présente cette semaine quelques romans qui permettront aux plus jeunes, comprenez par là les 7-8 ans, d'en profiter à leur rythme.
- Wild Immersion, Pascal Ruter, La Bibliothèque verte, 11 tomes, 5,90€
- Madame Pamplemousse, Rupert Kingfisher & Sue Hellard, Albin Michel jeunesse, 3 tomes, 12,50€
- Ourse et Lapin, Julian Gough & Jim Field, Flammarion jeunesse, Castor roman, 5 tomes, 10,50