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Critique de Nastasia-B


Je lus ce livre naguère. Avec quelque enthousiasme, j'entamai ces sept nouvelles et...
... et l'enthousiasme décrut graduellement à mesure que j'avançais dans ma lecture.
Certes c'est bien écrit, certes ce ne fut pas désagréable car Rudyard Kipling est à ranger définitivement dans la catégorie des grands conteurs. Mais au final, il ne me reste pas grande ressouvenance, pas grande impression de profondeur, pas grande émotion de cet assemblage hétéroclite de nouvelles, ayant, me semble-t-il, pour dénominateur commun non pas la jungle en tant que forêt dense primaire (puisque l'une se situe dans le grand nord et parle de phoques) mais le règne animal, et ce que l'on nomme communément « la loi de la jungle », notion finalement beaucoup plus complexe qu'il y paraît et que Jack London a lui appelé "wild" dans son livre intitulé The Call Of The Wild, et lui aussi fort mal traduit sous sa forme connue en français de L'Appel de la Forêt. le "wild" étant une notion beaucoup plus vaste sémantiquement que le terme "sauvage", tout comme le Jungle Book de Kipling veut dire infiniment plus que les traductions littérales des termes "jungle" et "book". Il y a aussi une sorte de référence aux tables de la loi, laquelle loi s'appliquant aux animaux sauvages, avec son code d'honneur propre, etc. Bref, titre difficile à traduire, mais je reste convaincue qu'une traduction sous forme "La Loi de la Jungle" serait plus proche de l'esprit du livre que celui sous lequel il est connu.
Aussi me permettrai-je, en catimini, dans mon coin, de questionner la pertinence du titre choisi pour la traduction française qui évoque surtout l'idée de forêt et guère le véritable fond de l'ouvrage.
Les trois premières nouvelles (Les Frères de Mowgli, La Chasse de Kaa et " Au Tigre, Au Tigre ! ") ont servi de trame de fond à l'adaptation, tout compte fait, très réussie de Disney dans son film éponyme.
Le Phoque Blanc nous emmène en Alaska et nous raconte le difficile travail de persuasion préalable à l'établissement d'une nursery de phoques à un nouvel endroit que celui traditionnellement fréquenté par le groupe.
Kipling glisse dans ses nouvelles, subrepticement, discrètement, des allusions qu'on qualifierait aujourd'hui « d'écologistes » quant à l'impact de l'homme sur les populations animales.
La nouvelle suivante au titre impossible "Rikki-tikki-tavi" évoque elle aussi un autre impact anthropique possible sur les populations animales, celui du prélèvement dans la nature d'animaux sauvages pour en faire des animaux de compagnie (ici une mangouste).
Dans les deux dernières nouvelles, Kipling puise abondamment dans ses souvenirs coloniaux, notamment en Inde.
Bref, un recueil peut-être pas si indispensable que cela, que je trouve loin du meilleur niveau de l'auteur, mais cette considération n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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