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Citations sur Journal (88)

peut-on « écrire en peintre » ?
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Regards rétrospectifs sur ces trois dernières années. Ce qui est confus, trouble et mal développé dans ces journaux, donne à peine une impression aussi répugnante, voire ridicule, que les premières tentatives de transposition de pareils états d’âmes sur le plan artistique. La vérité est qu’un journal intime est une production non pas de l’art, mais du temps. Toutefois il faut me reconnaître un mérite : la volonté de l’authentique était réelle.
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Quand on songe à tout ce que doit être un artiste : poète, naturaliste, philosophe ! Et me voici de surcroît devenu bureaucrate du fait d’établir un long et précis catalogue de toute ma production artistique depuis mon enfance, à l’exception des dessins scolaires, des études de nu, etc., qui ne témoignent pas d’une autonomie créatrice.
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Mais la poussée en avant doit être tentée. Peut-être la main de la mère nature, soudain plus rapprochée, m’aidera-t-elle à franchir maint passage difficile. La poussée en avant doit être tentée parce qu’elle se préparait sur beaucoup de points depuis longtemps. Car les quelques gravures sont loin de constituer la totalité du travail de ces deux dernières années. Le fait est qu’une quantité d’esquisses n’étaient pas propres à témoigner d’une conception de la forme rigoureusement abstraite. Ces esquisses ont leur heure. Tout est mûr pour la poussée en avant. […] Peut-être la compensation de beaucoup d’heures amères est-elle proche.
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J’abandonne maintenant le travail […]. La couleur me possède. Point n’est besoin de chercher à la saisir. Elle me possède je le sais. Voilà le sens du moment heureux : la couleur et moi sommes un. Je suis peintre.
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Ici repose le peintre
Paul Klee,
né le 18 décembre 1879,
mort le 29 juin 1940.

Ici-bas je ne suis guère saisissable
car j'habite aussi bien chez les morts
que chez ceux qui ne sont pas nés encore,
un peu plus proche
de la création que de coutume,
bien loin d'en être jamais assez proche.
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Je dessinais souvent chez Frick, mon oncle, le gras restaurateur, et j'y trouvais des illustrés. Un habitué, qui suivait de près ma façon de figurer cheval et voiture, me demanda : « Sais-tu ce que tu as oublié ? » Pensant qu'il faisait allusion à certain organe de l'étalon, j'opposai un silence obstiné à cet homme qui me voulait créer quelque embarras moral. Il nomma enfin : « Le timon ». (De sept à huit ans).
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Mon oncle, le gros Frick, imitait bien les cris d'animaux. Un jour ses miaulements abusèrent un enfant. Celui-ci explora tous les recoins du restaurant pour trouver le chat, jusqu'à ce que mon oncle mît fin à sa recherche en produisant comme un bruit de trompette. L'enfant n'en voulut pas démordre et dit avec une sotte malignité : « Il a chié. » Ce qui souleva en moi des sentiments d'aversion sociale ; jamais je n'aurais prononcé pareils mots en bonne compagnie. (De sept à huit ans).
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Je m'imaginais le visage et le sexe des femmes comme des pôles correspondants, et, dans mes pensées, je voyais des filles en pleurs avec un sexe en larmes.
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Berne, 27-4-1898. « Asseyez-vous et tâchez de l'apprendre mieux », disait-on en mathématiques, mais voilà qui est passé et oublié. Pour l'instant se déroule au-dehors le premier orage de l'année. Un frais vent d'ouest m'effleure qui m'apporte une odeur de thym et des sifflets de chemin de fer, et se joue dans mes cheveux humides. La nature m'aime donc ! Consolatrice et prometteuse.
Pareil jour, je demeure invulnérable. Souriant à l'extérieur, riant plus libre au-dedans, une chanson dans l'âme, un gazouillant sifflotement sur les lèvres, je me jette sur le lit, me détends, préserve la sommeillante force.
Vers l'ouest, vers le nord, où que le sort m'entraîne : je crois !
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