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Citations sur Journal (88)

1915
Mon étoile s'est élevée
profondément sous mes pieds
où vit mon renard en hiver ?
où dort mon serpent ?
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répondre

Je suis un esclave ou un maître comme vous
ne vivez pas moins de chaussures.
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[1920]
De ce côté là je ne suis pas du tout compréhensible.
Parce que je vis aussi bien avec les morts
qu'avec les enfants à naître.
Un peu plus près du cœur de la création que d'habitude.
Et pas encore assez près.
Y a-t-il de la chaleur de ma part ? Frais??
Cela ne peut pas être discuté au-delà de toutes les braises.
Le plus éloigné je suis le plus pieux.
Parfois un peu jubilatoire de ce côté.
Ce sont des nuances pour une chose.
Les prêtres ne sont tout simplement pas assez pieux pour le voir.
Et ils prennent un peu de nuisance, les scribes.
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«La couleur a pris possession de moi. Elle me possède maintenant pour toujours, elle et moi sommes unis à jamais. Je suis peintre.»
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Mon ardeur est davantage de l’ordre des morts et des êtres non nés. La manière passionnée de l’humain fait sans doute défaut à mon art. Je n’aime pas d’un cœur terrestre les animaux et l’ensemble des êtres. Je ne me penche point sur eux ni ne les élève à moi. Bien plutôt je me fonds d’abord dans la totalité et me trouve ensuite à un niveau fraternel par rapport au prochain, par rapport à tout voisinage terrestre. Le terrestre le cède chez moi à la pensée cosmique. Mon amour est lointain et religieux. Toute tendance faustienne m’est étrangère. J’occupe un point reculé, originel de la Création, à partir duquel je présuppose des formules propres à l’homme, à l’animal, au végétal, au minéral et aux éléments, à l’ensemble des forces cycliques. Des milliers de questions cessent comme si elles étaient résolues. Là ni doctrine ni hérésie. Les possibilités sont infinies et la foi en elles vit, en moi, créatrice.
De la chaleur émane-t-elle de moi ? De la froideur ? Il n’en est pas question là-bas, au-delà de l’incandescence. Et parce que le grand nombre ne saurait y atteindre, rares sont ceux qui puissent en être touchés. Nulle sensualité si noble fût-elle ne me permet d’établir un contact avec un plus grand nombre. L’homme dans mon œuvre ne représente pas l’espèce, mais un point cosmique. Mon regard porte trop loin et presque toujours à travers les plus belles choses. “Il n’est pas capable de voir même les choses les plus belles”, dit-on souvent de moi.
L’art est un symbole de la Création. Dieu ne se soucia point des stades fortuitement actuels.
(p. 339-340)
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Abstraction.
Le froid romantisme de ce style sans pathos est inouï. Plus ce monde (d’aujourd’hui précisément) se fait épouvantable, plus l’art se veut abstrait, tandis qu’un monde heureux produit un art porté vers l’ici-bas.
(p. 328)
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L’ambiance me pénètre avec tant de douceur que sans plus y mettre de zèle, il se fait en moi de plus en plus d’assurance. La couleur me possède. Point n’est besoin de chercher à la saisir. Elle me possède, je le sais. Voilà le sens du moment heureux : la couleur et moi sommes un. Je suis peintre.
(p. 309)
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Un artiste qui, indépendamment de la production de ses œuvres, fournirait des éclaircissements à leur sujet, ferait preuve d’une médiocre confiance en lui-même.
(p. 269)
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Tout dépend de la volonté et de la discipline. De la discipline l’œuvre dans son ensemble, de la volonté l’œuvre dans ses parties. Volonté et capacité ne font qu’un, qui ne saurait pouvoir, ne saurait vouloir.
L’œuvre s’achève ensuite à partir de ces parties en vertu d’une discipline visant à l’ensemble.
(p. 258)
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Sans doute pourrait-on, un jour, mettre au compte de la dépense en énergie la jouissance de la progression artistique, puisque le chemin de la délivrance, par moments, est semé d’épines. Calme et inquiétude en tant qu’éléments alternés de la manifestation picturale.
(p. 256)
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