AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Pierre-Henri Gonthier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070326976
153 pages
Gallimard (05/05/1998)
3.9/5   45 notes
Résumé :
Quelle est la fonction de la peinture contemporaine ? Quels sont les rapports qu'elle entretient avec la musique, la poésie, les mathématiques, la biologie ?
Quels sont les pouvoirs de la ligne, de l'espace, de la forme, de la couleur et comment expriment-ils notre conscience nouvelle de nous-mêmes et de l'univers ?
Telles sont les questions fondamentales auxquelles Klee apporte une réponse dans Théorie de l'art moderne.
Ce livre groupe pour la ... >Voir plus
Que lire après Théorie de l'art moderneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"L'art ne reproduit pas le visible, l'art rend visible."
Cette célèbre phrase de Paul Klee se trouve au début du chapitre "Credo du créateur" de ce livre Théorie de l'Art Moderne.

Klee, l'un des 3 K, Kandinsky, Klee et Kupka, trois génies de la peinture qui furent, au début du 20ème siècle, les grands initiateurs de l'art abstrait, encore que Klee ne l'utilisa pas toujours. Ils furent contemporains, et, pour ce qui est de Klee et Kandinsky, de grands amis ayant participé à ce beau projet du Bauhaus, démoli par les Nazis.
Ils ont aussi en commun d'avoir tous trois essayé de rendre compte, par leurs écrits, de leur vision révolutionnaire de ce que pourrait être la peinture dégagée de la représentation de la réalité. Kupka dans le livre "La Création dans les Arts Plastiques", Kandinsky dans "Du spirituel dans l'Art et dans la Peinture en particulier", ainsi que dans "Point et Ligne sur Plan", et enfin Klee dans le présent livre.

C'est un livre passionnant et stimulant pour qui s'intéresse à la peinture abstraite et à la peinture en général. Comme les livres de Kandinsky et Kupka, c'est loin d'être l'aspect technique qui prime, mais la dimension spirituelle, philosophique qui est la plus importante.

Paul Klee met en avant que la réalité visible sur terre n'est qu'un aspect du visible, qui peut être celle du cosmos, de l'imaginaire, du rêve, de l'inconscient. Et qu'il faut donc ne pas se limiter à la représentation de la réalité, même déformée comme c'est le cas du cubisme, alors le mode émergeant en peinture, que Klee critique, disant qu'il faut aller plus loin.
Il faut rendre visible une vision secrète, et Klee s'attache à nous faire comprendre le processus de la création et l'état d'esprit nécessaire.
Toutes les formes sont possibles, à condition d'utiliser les moyens plastiques appropriés.Donc, ce n'est pas donné à tout le monde, il faut en quelque sorte être capable de dévoiler le mystère au grand jour. Klee met avant pour cela à la fois le savoir-faire technique et le génie nécessaire de l'artiste, "un génie qui ne s'enseigne pas, car il n'est pas norme mais exception".
Mais aussi, de façon passionnante il développe la notion qu'à la fin, l'oeuvre de l'artiste lui échappe et que c'est le spectateur qui la fera vivre.
Klee insiste aussi sur l'importance que ce dernier puisse comprendre le processus créatif, et se fait un critique du formalisme, de la répétition, de la représentation fidèle de la réalité. L'oeuvre doit être vivante.

Klee décrit les trois données fondamentales dont il faut tenir compte: la "ligne" (i.e.graphisme), le clair-obscur, c'est à dire, par exemple les N "nuances de gris", et bien entendu la couleur, et il développe sur chacune de ces composantes le rôle qu'elle peuvent jouer dans la création picturale.
C'est tout à fait passionnant de lire ces pages dans lesquelles Klee nous donne des indications sur les valeurs psychologiques que peuvent avoir telle ou telle forme, telle ou telle couleur.

Un des chapitres est "une esquisse d'une théorie des couleurs" dans lequel Klee utilise la représentation imagée d'un cercle dont la circonférence comporte toutes les couleurs pures et les diamètres toutes leurs combinaisons.

Un autre point intéressant est la comparaison entre peinture et musique et l'importance que le peintre doit accorder à une composition polyphonique de son oeuvre. Pas étonnant cela, quand on sait que Klee était un virtuose du violon, (son violon d'Ingres ou de Klee?) et l'on retrouve souvent dans ses tableaux une vision musicale, par exemple dans la "fugue en rouge".

Le livre se termine par des Esquisses Pédagogiques, exposé stimulant et ludique sur ce que disent les formes, et par les reproductions de quelques-unes des oeuvres du peintre, qui en fit plus de 10000.

En conclusion, c'est pour moi, avec ceux de Kandinsky, un livre majeur pour qui veut saisir l'esprit de la peinture moderne.
Commenter  J’apprécie          278
Son attirance pour la modernité et l'avant-garde lui vaudra d'être rejeté de ses fonctions par les nazis en 1933 et de figurer parmi les "dégénérés" à l'exposition "Entartete kunst" de Munich en 1937. Paul Klee est très tôt attiré par l'expressionnisme, le cubisme, et le dadaïsme. Sa rencontre avec Delaunay, Kandinsky et les artistes du "Blaue Reiter", sa découverte de Paris, son voyage lumineux en Tunisie en 1914, seront quelques-unes des étapes marquant le parcours de cet étonnant créateur. Autre donnée non négligeable et essentielle le concernant : sa carrière et son engagement pédagogique au Bauhaus, entre 1921 et 1931, et à l'Académie de Düsseldorf, qui inspirent bon nombre des écrits et des notes, supports de son activité professorale, publiés de son vivant ou à titre posthume.

Avec un père professeur de musique une mère cantatrice on ne s'étonne pas d'apprendre qu'il ait été initié au violon, dans sa prime jeunesse. S'étant décidé plus tard pour la peinture, il épouse une pianiste (Lily Stumpf) ; dimension fortement musicale imprégnant son tempérament qui constitue un repère intéressant, pour qui souhaite s'immerger dans sa théorie. Une très riche, et pas si lointaine, exposition à la Cité de la Musique en 2011 : "Polyphonies", a montré d'ailleurs, à bon escient, les innombrables échanges entretenus entre les deux univers - pictural et musical - dans son oeuvre, et que l'artiste n'a jamais cessé d'explorer. Propension qui se retrouve à la lecture de la première partie du livre où une pensée musicale s'y fait parfois aussi entendre.

Cet essai réunit, en deux parties bien distinctes et complémentaires, d'une part différents textes de sa pensée théorique présentés, en huit chapitres, sous une forme très littéraire et donc très accessible, de l'autre, ses esquisses pédagogiques (publiées par le Bauhaus en 1925), représentant un ensemble plus foisonnant de notes brèves et de textes courts, assortis de nombreux croquis, détaillés ou plus allusifs, regroupés sous plusieurs thématiques. Tout ce qui touche la première partie : l'exposé sur l'art moderne introduisant l'approche plus générale sur l'art qui en découle, la conception nouvelle de la création ("Le credo du créateur") et les moyens d'y parvenir (l'étude de la nature devient exploration interne des choses, réflexion sur la forme et la couleur), s'y conçoit bien et s'y lit facilement. L'ensemble aboutissant à la philosophie de la création, quelque peu "cosmique", de Paul Klee, dont on comprend que la préoccupation majeure est l'élargissement du domaine du visible, plutôt que l'étude détaillée des apparences. Chaque créateur, à la recherche d'une loi originelle qui lui est propre, s'inscrit dans la Loi du Monde, par son oeuvre personnelle.

"Autrefois, on représentait les choses qu'on pouvait voir sur terre, qu'on aimait ou aurait aimé voir. Aujourd'hui la relativité du visible est devenue une évidence, et l'on s'accorde à n'y voir qu'un simple exemple particulier dans la totalité de l'univers qu'habitent d'innombrables vérités latentes. Les choses dévoilent un sens élargi et bien plus complexe qui souvent infirme en apparence l'ancien rationalisme. L'accidentel tend à passer au rang d'essence." (Credo du créateur, p. 39)

La deuxième partie, immédiatement visuelle, vient parfaitement s'accorder à la première, grâce au dessin. L'ordre plastique basique régi par la ligne, la tonalité et la couleur, définies en préambule, trouve ici naturellement sa place et sa formulation. C'est ici que se jouent les gammes. D'emblée, peut s'y lire la capacité de l'artiste, autant que l'intention pédagogique, à élargir le champ exploratoire de la création, en direction de tout ce qui peut l'enrichir. La géométrie, l'anatomie, l'astronomie, la cinétique, la physique, les mathématiques, la dynamique, l'optique ou les sciences de la nature servent de support aux études sur la ligne et la surface, la structure, les dimensions, l'équilibre et le mouvement. La symbolique des formes et des signes directionnels (la flèche) et la couleur porteuse de sens, occupent une place toute particulière qui renvoie immanquablement au dynamisme et au chromatisme de l'oeuvre de Klee (quelques reproductions au centre du livre). Agencements, échanges, production/réception, symétrie/asymétrie, jeu des forces et de leurs contraires : curiosité inventive et intérêt manifeste pour le rythme et la mobilité, offrant sans doute aussi une perception renouvelée des choses et des phénomènes, à ses étudiants du Bauhaus, qui ont dû méditer longuement devant le marteau hydraulique ou le système de reproduction de la plante. Un cours plutôt pragmatique et qui débouche finalement sur une vision métaphysique de l'art, d'où la poésie n'est pas absente. Hommage final à deux de ses contemporains : Franz Marc, Emil Nolde.


Commenter  J’apprécie          232
« Théorie de l'Art » de Paul Klee édité et traduit par Pierre-Henri Gonthier (1964, Gonthier, 174 p.) rassemble les idées du peintre pour ce qui concerne l'art moderne. Ce livre regroupe pour la première fois l'ensemble des textes théoriques parus du vivant de Paul Klee. Il comprend, entre autres les célèbres « Pädagogisches Skizzenbuch » (Esquisses pédagogiques) (1965, Florian Kupferberg, 55 p.) ainsi qu'une série de courts essais et conférences.
Parmi les questions auxquelles Klee tente de répondre figurent : Quelle est la fonction de la peinture contemporaine ? Quels sont les rapports qu'elle entretient avec d'autres sources de création comme la musique, la poésie, les mathématiques ou la biologie ? Quels sont les pouvoirs de de l'espace, de la forme, la ligne, et de la couleur ? Comment expriment-ils notre conscience de nous-mêmes et de l'univers ? Il en ressort d'une part les principes fondamentaux de sa grammaire picturale et une vision originale d'autre part de la place de l'artiste dans l'univers.

L‘art abstrait, au début du XXème siècle, doit beaucoup aux 3 K que sont Klee, Kandinsky, et Kupka, trois peintres qui ont révolutionné la façon de peindre, pendant que Breton, Arp, Carrington et Tzara inventaient le surréalisme et dada en littérature.

Paul Kee (1879-1940) est un artiste allemand né à Münchenbuchsee, à côté de de Berne en Suisse. Il nait dans une famille de musiciens. Sa grand-mère maternelle l'initie très tôt au dessin au crayon et à la mine de plomb, ainsi qu'à la peinture. Il commence l'étude du violon à l'âge de sept ans, mais préfère dessiner des caricatures dans ses livres de classe. En 1898, il entre à l'atelier d'Heinrich Knirr (1862-1944), où il étudie le dessin figuratif et devient très vite le « meilleur élève de Knirr ». En octobre 1900, il est admis à la « Akademie der Bildenden Künste München » (Académie des beaux-arts de Munich), dans l'atelier de Franz von Stuck, en même temps que Vassily Kandinsky. Mais les deux peintres ne se fréquentent pas, ou pas encore, pas avant 1911. Il se fiance en 1901 avec la pianiste Lily Stumpf (1876-1946), fille d'un médecin munichois, mais le couple ne se mariera qu'en 1906.
À Munich, en 1907, il visite l'exposition des impressionnistes. « Klee n'adopta pas le style des impressionnistes, mais il vérifia leurs principes pour les intégrer à son expérience. […] Klee était plutôt préoccupé par les problèmes de tonalité, ce qui aboutit au développement de l'aquarelle noire ». Il expose à Berne, puis à Bâle où il fait connaissance d'August Macke, puis il voyage en Tunisie. Dans son « Journal » il note à Kairouan « La couleur me possède […] Je suis peintre ».
En apparence, la guerre l'affecte peu. Il est nommé secrétaire de la « Münchener Secession » (Nouvelle Sécession munichoise), une association d'artistes de Berlin et de Vienne venus étudier et vivre à Munich. Celle-ci est dissoute en 1938 par les nazis lors de la « purification culturelle ».
Après la formation au Bauhaus, dirigé par Walter Gropius, Klee y est nommé et enseigne la peinture sur verre, puis le tissage. Avec Kandinsky, il donne des leçons sur la forme et expose la première théorie systématique des moyens qui clarifie les possibilités contenues dans les procédés abstraits. Les notes de ses cours forment les « Contributions à la théorie de la forme picturale » puis la « Théorie de l'art moderne » publiée de façon posthume en 1945, traduite par Pierre-Henri Gonthier (1964, Gonthier, 174 p.).
Paul Klee résilie son contrat avec le Bauhaus en 1931. En tant que musicien, il cherche à lier peinture et musique dans l'idée d'un « rythme pictural », suggérant d'observer les mouvements d'un chef d'orchestre ou le rythme naturel des marées. Il structure alors ses tableaux comme une partition musicale. Puis en 1933, considéré comme « juif galicien » lors de son licenciement de l'académie de Düsseldorf, il est violemment attaqué par les nazis, faisant de lui le précurseur le plus important de « l'art dégénéré ». En 1935, il ressent les premiers effets d'une maladie de la peau, la sclérodermie, que l'on ne savait pas reconnaître, et qui l'affectera beaucoup. Il meurt en 1940 à Locarno.
Il faut aller voir le musée qui lui est dédié, le « Zentrum Paul Klee » à côté de la ville de Berne. Conçu par l'architecte Renzo Piano sous forme de trois bâtiments en forme de vagues, semi-enterrés, le musée regroupe près de la moitié de l'oeuvre de l'artiste. Au total, 4000 tableaux, aquarelles et dessins sont exposés, ainsi qu'une superbe collection de marionnettes confectionnées pour son fils Félix.




Commenter  J’apprécie          10
Du bien fondé de lire les artistes.
Plusieurs textes de Paul Klee sont ici rassemblés : des essais, des notes et des cours que l'artiste donnait au Bauhaus. Dans un style lapidaire et épuré, le peintre s'intéresse aux questions qui agitent sa peinture et celle de ses contemporains : celle de la modernité, de la recherche de l'effet en un minimum de signes et de gestes, de l'économie de moyen... Cela passe par l'étude de l'optique, de la persistance rétinienne, par la représentation du mouvement, donner l'illusion, et surtout amener le regardeur à réfléchir sur le sens de l'art et ce qu'est une forme si ce n'est uns synthèse intellectuelle de ce qui est sensé être. L'illusion, le regard autant de pistes qui amènent à comprendre l'art moderne puis contemporain.
Une relecture nécessaire.
Commenter  J’apprécie          50
Ouvrage pas lu dans ma bibliothèque et lorsque l'on me l'a proposé, je me suis dit allez faut sauter le pas, car même s'il est assez court, il demeure assez ardu si l'on n'ait pas adepte ou amateur d'art moderne.
Finalement, j'ai apprécié cette lecture qui tendait aussi vers une optique de conception artistique assez originale, mêlant les courbes... tiens cela fait penser à :
"Apprêtez-vous à entrer dans une nouvelle dimension, une dimension faite non seulement d'images et de sons, mais aussi d'esprit. Une expérience entre réalité et fiction, un champ d'hypothèses entre science et religion, dans une contrée sans fin dont les frontières sont votre imagination. Entrez avec nous dans la 4ème dimension"
Sinon bien pour ouvrir son esprit à un autre sujet de réflexion.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La nature abonde en impressions colorées. Les végétaux, les animaux, les minéraux, la composition que l'on nomme paysage : tout cela excite nos pensées et notre reconnaissance. Mais au-dessus de ces choses existe un phénomène pur de toute application, élaboration et altération, un phénomène auquel sa pureté chromatique vaut en ce sens l'épithète d' "abstrait" : l'arc en ciel.
Il est significatif que ce cas unique d'une échelle naturelle de couleurs pures ne soit pas pleinement de ce monde et apparaisse au niveau de l'atmosphère. Appartenant au domaine intermédiaire entre la terre et l'univers, ce phénomène atteint un certain degré de perfection, mais non pas le degré ultime puisqu'il n'appartient qu'à moitié à l' "au-delà".
Esquisse d'une théorie des couleurs, (p. 65-66).
Commenter  J’apprécie          190
Précieuse est la connaissance des lois, à condition de se garder d'un schématisme confondant loi nue et réalité vivante. De telles méprises conduisent à la construction pour elle-même, hantise d'asthmatiques timorés qui nous donnent des règles au lieu d'oeuvres. Qui manquent trop d'air pour pouvoir comprendre que les règles ne sont que le support nécessaire d'une floraison. Comprendre que, si l'on cherche à dégager des lois et qu'on y confronte des oeuvres, c'est pour voir comment celles-ci arrivent à s'écarter des oeuvres de la nature sans pour autant divaguer. Comprendre que les lois ne sont que le soubassement commun de la nature et de l'art.
Notes pour les Recherches exactes dans le domaine de l'art, (p. 51).
Commenter  J’apprécie          70
Ce point est gris parce qu'il n'est ni blanc ni noir ou parce qu'il est blanc tout autant que noir. Il est gris parce qu'il n'est ni en haut ni en bas ou parce qu'il est en haut tout autant qu'en bas. Gris parce qu'il n'est ni chaud ni froid. Gris parce que point non-dimensionnel, point entre les dimensions et à leur intersection, au croisement des chemins.
Note sur le point gris, (p. 56).
Commenter  J’apprécie          100
Nous construisons et construisons sans cesse, mais l'intuition continue à être une bonne chose. On peut considérablement sans elle, mais pas tout. Sans elle on peut réussir longtemps, réussir beaucoup et diversement, réussir des choses capitales, mais pas tout. Quand l'intuition s'unit à la recherche exacte, elle accélère le progrès de celle-ci de façon saisissante. Et l'exactitude dotée d'ailes par l'intuition a parfois la supériorité.
Recherches exactes dans le domaine de l'art, (p. 48).
Commenter  J’apprécie          70
Un météore décrivant sa trajectoire est attiré dans les parages de la terre, dévié, contraint de fendre l'atmosphère ; il échappe de justesse comme étoile filante embrasée au danger de devoir rester attaché à la terre pour toujours et, se refroidissant et s'éteignant dans le vide d'air, poursuit son chemin dans l'espace. (Agencement délié).
Cosmique et atmosphérique combinés, (p. 121).
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Paul Klee (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Klee
Tableaux et dessins, avec une musique discrète
Dans la catégorie : Art du 20e siècleVoir plus
>Histoire et géographie des beaux-arts et des arts décoratifs>Arts par période et par style>Art du 20e siècle (69)
autres livres classés : artVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (185) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1074 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..