De quoi l'eau est-elle constituée ? De molécules d'eau, elles-mêmes formées d'atomes d'hydrogène et d'oxygène. Les premiers se sont formés dans l'univers primordial (il y a 13,7 milliards d'années) et les seconds dans le coeur d'une étoile (il y a environ cinq milliards d'années) qui les a ensuite dispersés dans le vide intergalactique. Se désaltérer est donc un acte grave et profond qui nous connecte intimement à presque toute l'histoire de l'univers : il consiste en définitive à absorber des bribes de l'aurore du monde mélangées à des cendres plus tardives du feu stellaire.
Dieu, un sacré bricoleur !
Un tel dieu ajusteur de constantes universelles ne serait d'ailleurs qu'un demi-dieu, privé d'une bonne part de son prestige et de sa gloire. Il faut l'imaginer demandant à l'un de ses assistants : "Hé ! Paulo, repasse-moi le tournevis, tu veux bien ? Les étoiles déconnent sacrément. Faudrait que j'augmente d'un chouia la vitesse de la lumière"...
Une hypothèse cosmologique développée en 1981, indépendamment par Alan Guth et Alexei Starobinsky, permet de résoudre ces deux problèmes. Selon eux, l'univers primo-primordial, dont la densité était extrêmement élevée, aurait connu une gigantesque « inflation », c'est-à-dire une phase d'expansion furieusement accélérée : les distances auraient été multipliées par un facteur énorme, de l'ordre de 10 puissance 50, en un temps très court, de l'ordre de 10 puissance -32 seconde ! Ce n'est pas exactement ce qu'on appelle un train de sénateur... Pour se rendre compte de la fulgurance de ce processus, du gigantisme de ce taux de croissance, il suffit de rappeler la donnée suivante : pendant les dix derniers milliards d'années de l'univers, les distances en son sein n'ont été multipliées que par un facteur 10 puissance 4 (soit seulement 10 000). C'est dire si, après des débuts hypertonitruants, l'expansion de l'univers s'est franchement calmée.
Il suivait son idée.
C’était une idée fixe et il était surpris de ne pas avancer.
Jacques Prévert
Le demi-savoir triomphe plus facilement que le savoir complet : il voit les choses plus simples qu'elles ne sont, et par là en donne une idée plus compréhensible et plus convaincante.
Friedrich Nietzsche
« Être ou ne pas être, voilà la question » est la très métaphysique anagramme de « Oui, et la poser n'est que vanité orale ».
L'eau que nous buvons, même quand nous la disons « fraîche », n’est pas née de la dernière pluie. Quelle que soit sa source, elle n’est même jamais de toute première jeunesse. En effet, de quoi l’eau est elle constituée ? De molécules d’eau, elles-mêmes formées d’atomes d’hydrogène et d’oxygène. Or les premiers se sont formés dans l’univers primordial (il y a 13,7 milliards d’années) et les seconds dans le cœur d’une étoile (il y a environ cinq milliards d’années) qui les a ensuite dispersés dans le vide galactique. Se désaltérer est donc un acte grave et profond qui nous connecte intimement à presque toute l’histoire de l’univers.
Si l'univers est bel et bien apparu, ses lois physiques étaient-elles déterminées avant sa création?
Lorsqu'il pose la question de l'origine de l'Univers, de l'origine de toutes les origines, notre langage se réfracte lui-même, pour s'abîmer dans ce qui n'est que son ombre. Un ombre définitivement envoûtante.
Le principal danger qui guette les théoriciens est, on le sait, d'apercevoir des fées au fond du jardin.