Passé cette lourde introduction qui pousse au renoncement, on découvre un très joli recueil de 6/7 nouvelles aux contextes très variés (tantôt les murs de la bourgeoisie, tantôt celle d'une plantation, ou encore une terre dévastée au Chili...). On est baigné dans un flot d'actions et de descriptions sans fioritures où la subtilité de l'auteur trouve aisément sa place. les personnages aux âmes pétries de toutes sortes de sentiments tumultueux sont sans doute le file conducteur de ce bel ouvrage.
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Critique qui ne porte que sur "la Marquise d'O", pas sur d'autres nouvelles.
Je ne nie pas la peinture fine des sentiments et le style délicat de l'auteur. Mais j'ai eu du mal avec l'intrigue, ou plutôt avec sa résolution. L'identité du coupable n'est pas vraiment un mystère, on le devine très vite. Et pour une lectrice contemporaine, dans une époque où on commence enfin à parler des abus et des violences que subissent les femmes, le dénouement semble trop rapide. Je comprenais la marquise qui repousse son prétendant en le traitant de diable, je ne peux pas la comprendre quand elle le revoit comme un ange.
Cependant, j'ai peut-être eu tort de lire cette nouvelle après Une histoire sans nom de Barbey d'Aurvilly, qui, avec un sujet assez proche, livre un récit de violence et de haine entre une mère et sa fille, avec le poids de la religion et de la dévotion. A côté, par contraste, j'ai trouvé cette nouvelle - plus courte, certes, moins forte.
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