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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vincent, l'un des protagonistes de ce récit, a l'impression d'y être plongé comme dans un mauvais livre de science-fiction.
Et, il semble être persuadé que le monde s'use en vieillissant.
Pourtant, c'est véritablement un coup de jeune que cet ouvrage d'Hadrien Klent apporte à la SF française.
"Et qu'advienne le chaos", avec son drôle de titre, est au roman ce que le court-métrage est au cinéma.
Pour autant, il est, me semble-t-il, plus énigmatique et photographique que cinématographique.
Les scènes sont y sont très courtes.
Les chapitres très brefs.
Les personnages sont peu décrits.
Le récit avance à marche forcé.
C'est rapide, moderne et efficace.
Cependant, c'est bien écrit et précis.
La lectrice, le lecteur s'accrochent au récit, s'attachent aux personnages.
Mais un bug vient perturber la page.
Il est dû à une gigantesque intelligence mêlée à une perpétuelle mauvaise humeur.
Sachez-le, le danger vient de la théorie de l'isolation des calques !
Ce roman est un roman de convergences.
Il est très imaginatif, original dans son découpage, et innovant dans la forme.
Paru en 2010 aux éditions "Attila", c'est un premier roman, un coup de maître !
Hadrien Klent y renouvelle le genre.
Depuis, il a écrit, en 2016, "la grande panne" qui à mon sens est un peu ratée.
Mais pas de panique, j'ai cru remarquer que traditionnellement le second ouvrage d'un grand écrivain à venir était toujours un peu en deçà du premier !
Et surtout, surtout, en 2021, Hadrien Klent nous a offert "un peu de paresse pour tous", une proche et superbe anticipation ... le cadeau idéal pour Noël, ou pour les élections à venir ...
En attendant, "Et qu'advienne le chaos" car on y trouve des infimes moments d'intimité, des premiers et seconds rôles, de l'amour et de l'action, une guerre des regards, de l'humour et de l'assassinat macabre.
Si l'ambiance avait été meilleure, j'y aurai même ajouté une dimension philosophique et quelques autres petites choses ...
Et "Rien que de très normal pour quelques secondes encore" ... avant que d'ouvrir ce livre ...


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Purée, un livre de SF. Même que j'ai tout compris, que je l'ai fini super vite et que j'ai trouvé ça super bien.

Alors je vais rien vous expliquer parce que ça serait 1) laborieux et 2) vous gâcher la surprise, mais sachez que :

-vous allez découvrir la théorie des calques, au moins aussi importante dans la compréhension du monde que celle de la relativité (n'ayez pas peur, je vous rappelle que j'ai réussi à comprendre),

-suivre plusieurs histoires comme dans une série télé (à coup de chapitres courts),

-lire du Shakespeare Timon d'Athènes », dont est tiré le titre du roman),

-rencontrer des personnages étranges (un orthodentiste, un avocat militant, un psychanalyste, entre autres), avec en prime une histoire d'amour (décidément…)

-le dévorer parce que le rythme est trépidant.
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Ah, les couvertures des éditions le Tripode… je crois que c'est une certaine Lola Duval qui a conçu la maquette… Résultat ? Impossible de résister à cet iris bleu et jaune qui vous fixe. L'hypnose commence, je tourne les premières pages. « - Rien que de très normal, pour quelques secondes encore. » me prévient-on. Allez, j'y vais, je me sens prête pour le voyage…
Phoenix, Arizona. Mikael Korta, chercheur, travaille chez Biometrics « La mesure de l'homme au service de l'humanité », entreprise qui stocke une quantité impressionnante d'empreintes génétiques. Passionné par sa mission et refusant se s'investir dans une éventuelle vie de famille, Korta a pris soin d'accumuler dans son propre sous-sol une certaine quantité de matériel électronique pour travailler tranquillement, loin du regard soupçonneux de ses collègues et de sa direction, et profiter de la nuit pour approfondir ses recherches car il dort peu.
En pénétrant dans son bureau, on le découvre au téléphone avec une femme : April. de l'autre côté de l'Atlantique, à Londres, la jeune scientifique se consacre, elle aussi, à la recherche. Elle est inquiète : l'Etat risque de lui couper les subventions qu'elle recevait, mettant fin par là même à ses travaux. Evidemment, elle envie un peu cet homme qui dans sa société privée dispose de moyens impressionnants. La conversation est brève mais l'on sent une certaine tension : il est question de tester des protocoles. Elle doute. Visiblement, elle n'apprécie pas ce chercheur qu'elle a rencontré lors de séminaires. « Une gigantesque intelligence scientifique mêlée à une perpétuelle mauvaise humeur. » Elle semble mal à l'aise. Il faut dire que leur découverte est de taille. S'il venait à Korta l'idée d'en faire un mauvais usage, les conséquences seraient dramatiques pour l'humanité. Elle a des craintes. On le sent. Elle repense à leur découverte : la théorie des calques. Pour faire simple : prenez des feuilles de papier calque, sur chacune d'elles, dessinez une carte du monde et ajoutez entre une et quatre- vingt dix-neuf personnes, réparties de façon aléatoire. Replacez ces feuilles les unes sur les autres : voici l'humanité.
Or, Korta a compris qu'il était possible d'isoler un calque, autrement dit, de mettre à l'écart un groupe d'individus qui cesserait d'être superposé aux autres. Et alors, me direz-vous ?
Et alors, ces gens vivraient pendant exactement deux heures quarante-six minutes dans une autre réalité, un autre espace-temps, coupés du reste de l'humanité. Et quand on a compris tout ça et qu'on est un peu dérangé, la tentation est de vouloir isoler son propre calque, celui sur lequel on apparaît et de faire disparaître petit à petit les individus qui y figurent afin de devenir … le dernier homme.
Notre Korta se rend régulièrement chez un psy, peut-être est-ce là ce qui va le sauver de cette entreprise terrifiante, sauf que ce médecin ne peut s'empêcher de lécher les objets pour s'assurer de leur réalité. « …psychose circulaire, avec des accès maniaques qu'on pourrait presque qualifier de paraphrénie, mais attention : au sens de Kraepelin. » Bref, on est mal barré avec lui ! A moins que…
Que d'invention dans ce livre ! Que d'inventions ! Franchement, le classer dans la catégorie SF serait vraiment réducteur ! Il fait plutôt partie des OVNIS de chez Tripode !
C'est à la fois un roman d'amour (je n'en dirai pas plus !), un roman comique (ah ! les séances chez le docteur Fichte, Ah ! Joshua, orthodontiste et historien de la dentition à ses heures perdues qui vous apprendra que Staline avait les meilleurs dentistes de l'URSS notamment le professeur Cressykov…). S'ajoute à cela le théâtre de Shakespeare avec un Montesquiou jouant le personnage de Timon d'Athènes. Dans cette pièce, le héros éponyme, aimé et aimant tant que les caisses du royaume sont pleines, offre à ses amis un généreux banquet ; puis, ruiné, il découvre avec horreur que seul l'intérêt motivait ses amis, ce qui le transforme en un misanthrope de la pire espèce ne souhaitant qu'une seule chose : « qu'advienne le chaos ».
Et avec cela, un peu de philo car contrairement à ce que pensait Sartre, l'enfer, ce n'est pas forcément les autres, loin de là !
N'oublions pas, cerise sur le gâteau, le suspense qui nous retient de poser le livre avant de l'avoir fini !
Inutile de vous dire que je me suis vraiment bien amusée !
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Voilà un court premier roman étonnant, au style bien affirmé. Un texte avec quelque chose de cinématographique (et qu'on adorerait d'ailleurs voir porté à l'écran), qui parvient à captiver son lecteur sans en faire des tonnes, toujours avec justesse. En plus de sa très bonne idée de départ aux accents SF, on y découvre des personnages immédiatement attachants, dont les motivations importent moins que les actes. Sans oublier une bonne dose d'humour, qui fait de ce livre édité par l'excellent Tripode une lecture tout à fait réjouissante.
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Tout d'abord je remercie les éditions Attila et Babelio de m'avoir fait parvenir ce premier roman d'Hadrien Klent. J'ai trouvé le résumé très accrocheur, étrange, décalé et finalement ces qualificatifs s'appliquent à tout le livre.
Ce qui m'a d'abord frappé, c'est le style d'écriture clair, précis, peut-être un peu froid à la manière dont on énoncerait des faits sans s'impliquer, mais qui ne s'encombre pas de détails superflus. J'ai bien aimé cette façon d'écrire. Quant à la structure du livre, elle se constitue de courts chapitres, allant d'une demi-page à 10 pages pas plus je pense, qui nous dévoilent toute une palette de personnages ne présentant pour la plupart pas de lien apparent, mais peu à peu ce méli-mélo de personnages va devenir moins confus pour le lecteur. On a ce que j'appellerai le scientifique fou, un duo de héros qui veulent sauver l'humanité, deux fantômes, et un personnage assez drôle, mais qui n'a pas moins un rôle important : le psy, etc. L'auteur a choisi de mettre en scène un échantillon de l'humanité diversifié et par certains côtés farfelus.
L'objet de l'intrigue est une découverte scientifique nommé "la théorie des calques" qui permet d'occulter l'humanité. Une théorie intéressante et angoissante. Au départ, ce n'est pas très clair, mais l'auteur va rendre cette théorie plus compréhensive pour son lectorat d'une manière simple habile et efficace, sans se perdre dans un jargon scientifique pas très digeste, pour moi en tout cas. Au final le schéma de l'histoire est assez classique, la découverte, l'expérimentation puis le temps de l'application du projet finale, cette phase où tout peut se jouer. Passé le temps de l'expérimentation, le livre prend des airs de course contre la montre, puisqu'il faut empêcher le chercheur de mettre ses plans à exécution, mais forcément rien ne vas être simple pour notre duo de héros. Ce que je retiens finalement de cette lecture est qu'elle est vive, rythmée par des courts chapitres et une tension qui monte pour un final vraiment au top.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Entre science fiction et polar, ce roman nous happe dès le début grâce a une intrigue intelligente, a des chapitres très courts et rythmés qui plongent le lecteur dans une aventure trépidante. On ne s'ennuie pas un seul instant et l'auteur ne nous perd pas dans des explications pseudo scientifiques qui dans la plupart des cas ne tiennent pas debout. Ici tout est comme le style : simple, court et lapidaire. En plus d'être intelligente l'intrigue est finement menée pour aboutir a une fin brillante par son suspense et par son explication scientifique. L'auteur arrive a nous offrir une galerie de personnages conséquente avec une importance dans le récit plus ou moins grande sans que jamais le lecteur ne décroche ou ne se perde. Très vite on se les approprie et on désire connaitre leurs destins que l'on devine plus ou moins heureux. D'un point de départ assez classique, un scientifique fou désirant détruire l'espèce humaine, l'auteur réussit a innover sans pour autant succomber a la surenchère dans les effets ou les rebondissements. Au contraire c'est écrit sobrement mais avec une efficacité redoutable. En peu de mot l'auteur arrive a nous faire partager la psychologie de ses personnages.

Une réussite complète.

Je remercie babelio et les éditions le Tripode pour m'avoir permis de découvrir ce roman et cet auteur prometteur.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Cela faisait longtemps que Masse critique ne m'avait pas autant ravi. Il est vrai que la formidable quantité de livres mis à disposition par Babelio avec l'accord des éditeurs a de quoi donner le tournis, et il n'est pas rare que, stimulé par une alléchante présentation, j'aie sélectionné un ouvrage qui finalement s'avéra décevant.

De fait, Et qu'advienne le chaos est ma meilleure surprise dans ce cadre depuis l'excellent Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde. Il partage d'ailleurs avec lui certains points qui ont fait pencher la balance en sa faveur lorsque l'heure fut venue de valider mes propositions, et notamment ce résumé orienté qui jouait sur l'étrangeté des personnages et des situations. En jouant la carte de l'étrange, du bizarre, il est aisé d'attirer l'attention. Je pouvais raisonnablement m'exposer à un cadeau empoisonné, une lecture de gare vite expédiée ou un ouvrage écrasé par l'ambition de son auteur. Or, sans être révolutionnaire, ce livre s'est avéré surprenant. Et, au final, passionnant.
[...]
Et qu'advienne le chaos s'avère ainsi un roman de SF original, percutant, moderne dans son attitude et dans sa construction, jouant brillamment avec son prétexte scientifique de la "Théorie des calques" sans se perdre dans le piège de la hard science (il y aurait même un petit côté légèrement iconoclaste dans cette forme de légèreté dont fait preuve l'auteur en assumant ironiquement son pitch). Il y aurait de quoi écrire pas mal d'épisodes connexes, mais le bon sens a permis à Hadrien Klent (l'éditeur a précisé qu'il s'agissait d'un pseudonyme) de demeurer droit dans ses bottes et d'aller au bout de son intrigue, qui prend des tournures de course contre la montre apocalyptique, où un couple fort sympathique est le seul à pouvoir, littéralement, sauver le monde tel qu'on le connaît. Evidemment, on peut faire la fine bouche devant la fin, presque trop sage, presque en porte-à-faux, mais l'ensemble est de haute volée et laisse une très agréable impression.
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Mikael Korta, chercheur à Biometrics INC, USA, travaille sur la reconnaissance individuelle par l'Iris. Atteint d'une tumeur, il veut être le dernier homme de cette humanité qu'il exècre.
La Théorie des calques est très vite testée par lui mais il y a résistance par Vincent, avocat des démunis à Londres et par l'acteur français Roger Montesquiou qui travaille sur Timon d'Athènes.
Belle réussite de ce roman riche des univers des personnages. de la réalité à la fiction jusqu'aux crimes, une très agréable lecture
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Bien construit, bien ficelé, bien écrit, intelligent, Et qu'advienne le chaos ne pêche peut-être que par un manque de hargne qui le maintien au niveau d'un très bon cas d'école de science-fiction métaphysique comme on la trouve chez Dick.

Le roman débute avec quelques éléments de la vie de Mikael Korta, au fil des années, dessinant comme un déterminisme qui le conduira à devenir le savant (fou) qu'il est dans les pages vivantes du livre. Déterminisme que l'on retrouve dans la construction en fragments de multiples personnages, amenés nécessairement à converger vers le coeur de l'histoire, une découverte fondamentale sur la nature du monde...

Pour la suite de cet article, téléportez-vous sur Culturopoing !
Lien : http://www.culturopoing.com/..
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