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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité...

Elle vit avec "la mère" et son petit frère, Alex. Très (trop) peu d'amour dans ce foyer misérable où la mère, sadique, alcoolique, instable se donne à coeur joie de battre ses enfants, de les humilier ou de les punir et le père absent. Elle essaie de tenir tête, d'affronter le monde mais pour cette gamine si menue, à peine jolie, cela devient parfois difficile. Alors, elle commet quelques bêtises, vole dans les magasins, se conduit mal et travaille peu à l'école, malmène son petit frère que l'on sent fragile. Quel avenir possible pour cette jeune fille en mal d'amour et de repères?

Angelika Klüssendorf nous plonge en RDA, dans ce foyer si froid et si malsain qui n'en est pas un et pour cause, les parents n'y jouent pas leur rôle. Livrée à elle-même, cette jeune fille n'a pas d'autres choix que de se battre avec ses propres armes, sans l'aide de personne. On la suit dans ses pérégrinations, de son appartement au foyer dans lequel elle sera placée. Peut-être le fait de ne pas la nommer et donc ne lui donner aucune identité, l'on a du mal à s'attacher à cette adolescente. L'on ressent, certes, une certaine empathie étant donné les conditions misérables et tragiques dans lesquelles elle vit mais pas suffisamment pour espérer ou croire qu'elle s'en sortira. L'auteur ne fait pas dans le sentimentalisme, loin de là, un parti pris intéressant mais qui met à mal le lecteur. L'écriture froide, presque clinique, n'aide pas non plus. L'ambiance est malsaine et pesante parfois.

La fille sans nom... une étrange rencontre...
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« A en croire sa mère, elle serait la bâtarde la plus laide qui soit sur terre. » Voilà qui donne confiance en soi, à douze ans, et met sur de bons rails. La mère indigne de cette « fille sans nom » ne se contente pas de paroles assassines, elle frappe aussi ses enfants entre deux bitures, entre deux mecs, entre deux grossesses non désirées. Elle leur inflige des jeux idiots, les humilie, les fait trimer, les punit de sortie. La fille fuit, chaparde, finit toujours par revenir. Elle trouve une échappatoire dans la lecture des contes, se régale du Comte de Monte-Cristo. le petit frère de six ans subit, passif semble-t-il, et on n'ose imaginer les séquelles qu'il en gardera.

D'après la quatrième de couverture, on découvre avec ce roman « l'une des faces sombres de l'ex-RDA, où l'enfance n'avait pas sa place. » Je ne suis pas d'accord : de même que cette fille n'a pas de nom dans l'ouvrage, on imagine qu'elle pourrait vivre n'importe où, n'importe quand, avec une mère alcoolique et mauvaise - même pas en situation de grande pauvreté, juste instable psychologiquement et dangereuse pour son entourage. Sur la quatrième de couverture, toujours, on peut lire que ce roman est « d'une grande sobriété, sans pathos ni misérabilisme. » Je suis d'accord, cette fois, tellement d'accord que j'ai eu beau m'attacher à cette adolescente sensible et intelligente, je n'ai pas été émue en découvrant tous les drames qu'elle subit - indignée, révoltée mais pas véritablement émue.

Merci Edea ! ;-)
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La fille sans nom est un roman qui remue et dérange, sans conteste. Il nous relate la jeunesse d'une jeune fille maltraitée : elle a douze ans et est livrée à la merci d'une mère alcoolique, peu (ou pas du tout) équilibrée. Parfois abandonnée à elle-même, dans la maison ou à la rue, parfois enfermée à la cave, parfois battue... Les humiliations sont multiples. La jeune fille, dont nous ne connaîtrons jamais le prénom, cherche à garder la tête hors de l'eau mais sans soutien, sans affection, c'est chose impossible : elle ne travaille pas à l'école, vole, commet des bêtises, entraînant son petit frère à la suite.

Dans la RDA des années septante, Angelika Klüssendorf nous trace un portrait édifiant : un foyer dont n'existe que le nom, une mère indigne, un père absent, un entourage aveugle. Voilà un passif bien lourd à gérer !

L'auteur ne juge pas, reste en retrait, décrit sans prendre position. le roman en semble d'autant plus dur, il revêt un aspect très aseptisé. Pourtant, si les faits choquent indubitablement, je ne suis pas parvenue à rentrer véritablement dans ce récit, ni à m'attacher au destin de cette adolescente. Peut-être en raison de l'absence de prénom, l'héroïne est restée un personnage lointain, souvent froid. de même, la froideur que l'auteur m'a semblé mettre dans son récit m'a rebutée; n'hésitez pas à vous faire un avis personnel, d'autres lecteurs ont beaucoup apprécié cette découverte.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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La fille sans nom est un roman qui me laisse perplexe, je l'ai trouvé intéressant mais je ne saurai pas dire si je l'ai aimé ou pas. Explication. C'est l'histoire dure, triste, touchante, d'une jeune fille qui n'est jamais nommée (d'où le titre), qui vit dans un appartement qu'on imagine minable avec sa mère que l'on imagine détestable et son petit frère. C'est l'histoire d'une jeune fille mal aimée, marginale, qui ne sait pas bien qui est elle, pourquoi elle est là, qui déteste sa mère ou même pas, elle ne sait pas ! Elle se venge des mauvais traitements qu'elle subit sur son petit-frère, elle vole, elle fugue, elle ne parvient pas à créer des liens.

En lisant ce roman, à cause du style d'écriture de l'auteur, à cause du fait que cette enfant n'ait pas de prénom, on ne s'attache pas à elle. Mais en fait, et je pense donc que finalement l'objectif de l'auteur est atteint, on vit la vie de cette jeune fille en y étant extérieur comme elle-même se met à l'extérieur de sa propre vie. Et au final, ce livre ne m'a pas laissée indifférente.

Merci aux éditions Les Presses de la Cité et à Babelio pour cette découverte intéressante.
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Un roman noir, le destin d'une fille sans nom malmenée par la vie. Un livre dur. Les premières pages sont difficiles à lire, on est tout de suite plongé dans la merde, la pisse, la violence. 2 enfants livrés à eux-mêmes, une mère absente, alcoolique et maltraitante. L'écriture aussi est froide et sans empathie.
Cette petite fille de 12 ans va déployer une force de vie incroyable, malgré les coups, les arrestations, les passages en foyer.
La réussite de ce roman est là, dans cette énergie, cet instinct de survie.
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L'écriture d'Angelika Klussendorf est directe, sans fioriture mais aussi laconique. du coup, même si son récit est réaliste et révoltant, une certaine forme de détachement a accompagné ma lecture. Je n'ai donc pas réussi à être émue par ce texte, et malgré le fait que la souffrance qu'elle subisse au quotidien (sous différentes formes) soit claire et crédible elle n'a pas réussi à m'ébranler. Même s'il est ici intéressant de découvrir cette enfance dans ce contexte géo politique, il m'a clairement manqué l'empathie nécessaire pour l'apprécier à sa juste valeur. La forme du récit, l'utilisation constant du Elle sans jamais nommer cette gamine, et l'espèce de distance qui m'a constamment habitée durant cette lecture ne m'ont pas permise d'éprouver autant d'affliction que je ne l'aurais pensé en lisant la quatrième de couverture, et j'en ressors déçue.................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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L'auteur, à travers ce roman, nous livre une histoire dure et racontée de façon assez froide. Une certaine distance qu'a choisi d'instaurer l'auteur dès le début du livre. Cela m'a perturbé un peu.

Cette fille sans nom, est une enfant qui joue de malchance dans la vie. Elle est livrée à elle-même avec son petit frère pour compagnon d'infortune. Elle fait ce qu'elle peut pour survivre dans ce sombre monde. Aucune joie ne vient égayer sa vie. Cela m'a beaucoup touché. Je me suis demandée comment elle faisait pour continuer à vivre comme ça ?
En effet, la mère, comme elle est appelée dans le roman, est une femme horrible. La plupart du temps, elle ne s'occupe pas de ses enfants et lorsqu'elle pense à eux, elle les bat ou les enferme à la cave. Elle a un côté sadique très prononcé et m'est apparue comme un monstre. Ce qui l'intéresse en réalité est d'enchainer les conquêtes, de boire et dormir. Les enfants ne mangent presque rien ce qui leur vaut bon nombre de moqueries de la part des autres enfants. Tout est difficile dans cet environnement. Pour arriver à se nourrir, la petite va donc voler ce qui lui vaut des ennuis avec la police plusieurs fois.
L'auteur est parfaitement parvenue à faire ressortir l'ambiance qui régnait en RDA à cette époque de l'histoire.
Un roman froid, très noir, il faut s'y attendre en le lisant. Pour ma part, je savais tout à fait de quoi il en retournait et ce qui m'intéressait était de faire la rencontre de cette jeune fille sans nom qui vit dans un monde emplit de difficultés. Cependant, je ne pensais pas que l'auteur adopterait un ton si neutre. J'ai vraiment eu la sensation qu'elle relatait des faits plus qu'autre chose. Elle ne cherche pas à enrober les choses mais les raconte comme elles se passent.
La fille sans nom a su me toucher car même si le style d'écriture est particulier, il est compliqué, je pense, de rester sans empathie pour elle. Par moments, j'ai même eu envie de la secouer et de lui dire d'arrêter ses bêtises, notamment les vols. J'ai espéré une belle fin pour elle, tout le long du livre.

En bref, un style d'écriture particulier mais cela fonctionne tout de même car La fille sans nom est émouvante.

Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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Elle a 12 ans, son frère Alex, 6. Il y a de la terreur dans leurs yeux. Ils meurent de faim. Leur mère les brutalise. Ils trompent leur ennui avec des jeux dangereux. Elle vole pour améliorer son quotidien mais vit dans ses rêves et s'imagine une vie toute autre.

La fille sans nom déshumanise complètement l'héroïne de ce roman. C'est peut-être ce qu'a voulu l'auteur, ne pas donner de prénom à son adolescente qui devient au fil des pages une jeune femme. J'ai également l'impression qu'elle ne veut pas que le lecteur s'attache à cette fille. Pourtant, il y a quelques petites accroches mais bien minces, pour mon compte. Je me suis un petit peu attachée à elle. La fille sans nom pourrait être toutes les filles ayant vécu à cette période, dans ce pays, au sein de foyers identiques. Ce qui m'a plu chez cette jeune fille, c'est son envie d'aller de l'avant, de trouver des refuges dans les livres, dans l'imaginaire, pour fuir un quotidien plus qu'instable, une mère qui rabaisse ses enfants, une femme qu'elle connaît par coeur et dont elle se méfie tout le temps. Elle a un sacré caractère. Elle se construit et oscille entre faire confiance aux autres et avoir des amis ou rester en retrait pour ne pas souffrir. Elle sait qu'elle pourrait réussir si elle travaillait mieux, mais elle n'en a pas envie. Elle fait comme bon lui semble. Elle n'a aucune attache à part ses frères, et encore. Elle pense toujours à cette mère qui la bat, qui ne la pousse pas vers le haut. Elle veut, malgré tout, lui faire plaisir, en lui envoyant des cadeaux. On a l'impression qu'elle se languit d'elle, de la vie qu'elle menait auprès d'elle, surtout lorsqu'elle rencontre des gens qui lui apportent un peu de réconfort. D'un autre côté, elle connaît cette mère à fond et ses nombreux défauts. Elle n'hésite pas à fuguer et ensuite à mentir. Une jeune fille qui se retrouve, tout de même, abandonnée, qui doit trouver sa place dans un foyer où elle passera de nombreuses années. Ah bien sûr, il y a les vols, les mensonges… mais que ne ferait-elle pas pour améliorer un tant soit peu son quotidien et celui de ses frères ? Ils manquent de tout et surtout ils ont toujours faim. D'ailleurs, elle aura toujours cette sensation. La fille sans nom doit se construire, portée par ses rêves, son amour de la littérature.

L'auteur ne la juge pas, loin de là et les lecteurs non plus. On se demande comment peuvent vivre, survivre, les enfants face à de tels parents, face à cette mère qui ne pense qu'à elle, qu'à ramener des hommes chez elle, à les chasser, à boire et surtout à martyriser ses enfants lorsqu'elle est réveillée. Ce qui est vraiment dommageable pour ces enfants, c'est que l'espoir est toujours anéanti. Pas étonnant qu'ils comprennent tout, se révoltent, qu'ils soient en colère de ne pas être aimés par la famille et les amis de l'école. Ils souffrent continuellement et comment ne pas faire souffrir les autres dans ce cas. C'est un système d'auto-défense car ils ont peur de se ridiculiser, de ne pas être compris. Cette souffrance morale engendre également une souffrance physique car ils ne grandissent pas de la même façon que les autres. Ils sont en retard.

Les chiens ne font pas des chats. Cette phrase est peut-être réductrice, mais c'est le sentiment que me procure ce premier roman. Rien ne change. On dirait que le schéma familial se reproduit. Qu'en sera-t-il le jour où elle aura des enfants, si elle en a ?

Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce premier roman d'Angelika Klüssendorf. le roman est très court, c'est vrai et en un peu plus de 200 pages, tout est dit. La plume est malheureusement assez répétitive.
Lien : https://jelistulisillit.word..
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La fille sans nom c'est le parcours d'une gamine de 12 ans dont on ne connaîtra jamais le prénom subit au quotidien la violence "ordinaire" au sein de son propre foyer...

Sa mère les élève seule elle et son petit frère Alex de 6 ans son cadet. Cette mère alcoolique et malheureuse aime à se défouler sur ses gosses et quand elle ne les frappe pas elle ne s'en occupe pas, les laisse parfois des jours seuls livrés à eux même sans rien à manger...

C'est avec ce bagage là que doit se construire cette jeune fille qui va agir tout au long de son adolescence par instinct de survie et surtout par défaut.

Ce récit est comme le promet la quatrième couverture " un roman d'une grande sobriété, sans pathos ni misérabilisme" mais également froid et sans âme. Il manque un petit quelque chose à ce roman pour en faire un récit consistant... ça se lit très bien, on a envie d'en savoir plus sur cette jeune fille et puis le récit se déroule, cruel de réalisme... quand on naît dans la merde, on y reste... ce récit démontre comme le chemin d'un enfant maltraité peut effectivement et dans la grande majorité des cas n'aboutir sur rien d'autre que ce qu'il a toujours vécu... cette jeune fille développe une malveillance à l'égard de ceux qu'elle aime ... elle reproduit ce qu'elle a vécu et c'est en cela qu'elle n'est pas attachante..et qui donne cette sensation glaciale au récit.

Ce roman est donc davantage un témoignage des conséquences de la maltraitance familiale qu'un véritable roman, il est malheureusement encore trop d'actualité...j'ai été triste en parcourant ces pages ... triste car en 2015 les droits de l'enfant ne sont toujours que des mots écrits sur le papier pour donner bonne conscience aux grands pontes qui se targuent d'être à la tête d'un pays des droits de l'homme... A lire pour ne pas perdre de vue que ce que décrit Angélika KLUSSENDORF est la vie réelle que mènent des milliers d'enfants français entre autre...
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Ca se passe à l'époque de la RDA. Une fille de 12 ans, dont on ne connait pas le nom, est martyrisée par sa mère (appelée simplement "la mère") dépressive, alcoolique, sentimentalement instable et qui n'a jamais voulu être mère malgré ses multiples grossesses. du coup, elle se marginalise et se met à faire toutes les conneries possibles à l'école, dans la rue, à voler dans les magasins...
C'est un genre de Poil de carotte dans un autre cadre, en fait. C'est dur, ça ne respire pas franchement la gaieté et la joie de vivre. Mais en même temps, alors que je suis pourtant assez sensible au sujet de la maltraitance et de la souffrance des enfants, ça ne m'a pas vraiment fait tripper. Je n'ai pas accroché au style, en fait. le choix de ne donner de nom ni à la fille ni à sa mère est sûrement volontaire pour montrer que dans le système de la RDA, tout était dépersonnalisé et que l'individu, enfant ou adulte, n'était rien. Mais je ne me suis pas attaché aux personnages. Et puis le fait que ça se passe dans une dictature communiste ne change pas grand chose : exactement la même chose pourrait se passer de la même manière dans l'Allemagne actuelle... ou en France, aux Etats-Unis, en Australie ou n'importe quel endroit du monde. le thème de l'enfance en difficulté est universel et intemporel, après tout... Et puis je trouve ça un peu décousu, l'enchaînement des scènes faisant surtout penser à une succession d'épisodes pas forcément toujours liés entre eux. Bref, ça se lit vite, je l'ai lu en une journée, mais je n'ai pas adoré.
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