Il s'agit là d'une nouvelle, qui, ma foi, est pas mal ficelée.
Elle se lit très facilement.
Un bon cinéaste pourrait en faire un très bon téléfilm, un "thriller", pour continuer à parler en très bon français...
Cependant la fin est un peu trop "happy end" et les personnages sont conventionnels.
Commenter  J’apprécie         30
J’ai même pensé avec un peu de honte que la guerre avait parfois du bon, que sans elle, je ne serais jamais venu ici. Je trouve fascinant que des gens « normaux » puissent vivre dans toute cette beauté !
Après la guerre, je veux absolument vous montrer cette splendeur, à toi et au petit Karl. Je lui expliquerai les marées et nous chercherons ensemble des coquillages sur la grève… J’ai hâte que cette fichue guerre soit terminée et que nous soyons de nouveau réunis.
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » Marcel Proust
Elle préférait depuis toujours le vouvoiement au tutoiement et entretenait parfois des années durant des rapports étroits avec son entourage sans vouloir passer au « Tu ». Mais Erwan lui semblait si proche qu’elle ressentait le « vous » comme gênant.
Il détestait cette maison. Il la détestait au plus profond de lui-même. Lorsqu’il revenait de la pêche vers la côte, comme à l’instant, il lui semblait qu’elle l’attendait, l’observait, le narguait…
Lorsqu’il était en mer, loin du rivage et de ses souvenirs, lorsqu’il humait l’air piquant et iodé et sentait les embruns sur son front, il croyait pouvoir être bon.
Il l’aurait tant voulu… Etre bon !
Mais la maison réapparaissait. Et avec elle sa peur, sa haine, ses vices, ses horreurs…
« Notre vie est un livre qui s’écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l’auteur. » Julien Green