Chambre 413

Moins fort que Sirènes, moins puissant au niveau de l'intrigue elle-même, moins travaillé dans l'écriture et l'exploration des différentes personnalités, et cela même s'il est agréable de retrouver Aidan Waits, détective borderline, qui parvient à rendre l'histoire crédible malgré quelques incohérences.

Joseph Knox est un auteur intelligent. Il a aussi du talent, ce qui ne gâche rien. Il le démontre avec son deuxième roman, Chambre 413, suite des enquêtes de son détective borderline Aidan Waits.
Appelés pour une agression dans un hôtel désaffecté, Waits et son coéquipier de patrouille de nuit, le très antipathique Peter Sutcliffe, découvrent un cadavre. L'homme mort affiche un sourire aussi immense que crispé et, surtout, est totalement impossible à identifier : il n'a pas de papiers, les étiquettes de ses vêtements ont été découpées, ses doigts n'ont pas d'empreintes digitales, ses dents brillent trop pour être vraies… Si cette affaire est au coeur du roman, d'autres encore préoccupent Waits : une jeune fille dont un patron de presse menace de diffuser les ébats après les avoir enregistrés, de mystérieux coups de fil, aussi, et la réapparition des fantômes du passé.
On l'avait déjà dit à propos de Sirènes, Joseph Knox ne renouvelle pas foncièrement le genre. Résolument tourné vers le polar hardboiled, il en utilise tous les codes et pousse les curseurs au maximum, s'arrêtant tout juste avant qu'ils ne versent dans la caricature. Autant dire que cela donne des romans extrêmement vifs et noirs.
Il y a Aidan Waits, son passé, ses immenses parts d'ombre, la manière dont tout le monde à Manchester, criminels et hiérarchie, attend de le voir chuter définitivement, des femmes malmenées qu'il voudrait sauver, et Sutcliffe, qui prend ici beaucoup d'importance et se révèle plus ambigu que ce qu'il paraît au départ, partagé entre sa haine et son admiration à l'égard de Waits. Il faut dire que la manière dont ce dernier sabote méthodiquement sa carrière et sa vie pour pouvoir, au moins fugacement, se regarder dans une glace force le respect.
Il y a aussi l'atmosphère. Et c'est certainement là que Joseph Knox se montre particulièrement malin. Il aurait été facile de jouer à nouveau sur la fascination qu'exerce la nuit sur Waits, sur ses pertes de connaissances dues autant à ses abus de drogue qu'à des passages à tabac réguliers. Knox choisit de changer de cap. Aidan Waits est toujours aussi torturé, mais sobre, et c'est moins la nuit qui permet d'installer une ambiance pesante, que la chaleur écrasante qui vient encore alourdir l'aura de menace constante qui poursuit son héros. Et si Waits se prend encore quelques râclées mémorables, elles n'ont ici d'autre intérêt que de montrer à quel point son opiniâtreté agace ses ennemis et combien il est lui-même animé par une rage qui le dépasse bien souvent.
On pourra peut-être regretter une résolution d'enquête qui révèle une histoire un peu trop rocambolesque, tout en convenant que la manière dont Joseph Knox arrive à gérer les différents fils de son histoire sans jamais perdre le lecteur incite au respect. En l'espace de deux romans, Knox s'impose sans conteste comme un des auteurs de noir sur lesquels il faut désormais compter. Habile conteur, écrivain doué au style imagé et pas dénué d'un certain humour noir, il s'impose grâce à des romans tendus et désespérés et des personnages attachants et fascinants.

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Aidan Waits est flic à la brigade de nuit de Manchester. Rien de bien passionnant lors de ses tournées avec son imbuvable coéquipier raciste et misogyne, Suttcliffe, si ce n'est des feux de poubelles. Un soir, ils sont appelés sur les lieux d'une effraction. Dans un hôtel en travaux, il trouve le gardien assommé mais aussi un cadavre au sourire énigmatique dans la chambre 413. Malgré tout, Aidan va mener l'enquête.

Chambre 413 est un roman policier de facture classique mais qui m'a bien accrochée. J'ai d'abord beaucoup aimé le personnage d'Aidan qui a été mis en quelque sorte au placard suite à des bavures. J'ai adoré détester son coéquipier Suttcliffe, un connard en puissance d'un cynisme effroyable! On suit donc ces deux personnages au gré de leurs patrouilles et le cadavre retrouvé chambre 413 va mettre un peu de piment dans leurs nuits sordides.

C'est une enquête très classique que nous propose l'auteur ici. Recherches et interrogations de témoins, récoltes de preuves. L'intérêt du roman réside surtout en la personne d'Aidan, un flic torturé comme jamais qui traîne pas mal de casseroles liées à son enfance. Certains passages sont à glacer le sang mais je n'en dirai pas plus.

J'ai beaucoup aimé aussi le fait que l'intrigue se déroule à Manchester, une ville ouvrière qu'on ne retrouve pas souvent finalement dans les romans. C'est une ville écrasée par la chaleur et abrutie par l'alcool, finalement assez glauque.

En parallèle de son enquête principale, Aidan va mener une sorte de vendetta personnelle qui nous permet de voir quel homme il est en réalité. C'est un roman finalement assez sombre qui dresse le portrait d'un homme à l'enfance teintée de noirceur.

« Chambre 413″ est un roman à l'intrigue classique au service d'un personnage complexe dont je suivrai l'évolution avec attention dans les prochains livres qui lui seront consacrés.
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Lecture faite dans le cadre du Prix des Lecteurs 2021 Livre de Poche, dont je suis membre du jury polar.

Voici un livre qui correspond à ce que j'attends d'un ouvrage sélectionné pour le Prix des Lecteurs. Il remplit tous les critères du polar. Duo de flics surprenant, meurtre mystérieux, suspects multiples, intrigues à ramifications, personnage principal au passé torturé, bref un bon gros schéma classique du roman policier, et qui, lorsqu'il est bien maitrisé, fonctionne parfaitement avec moi.

L'histoire :
L'inspecteur Aidan Waits vient d'intégrer la patrouille de nuit de Manchester. Cette affectation est une sanction pour ses actes passés. Avec son binôme, l'inspecteur principal Peter Sutcliffe, ils ne se supportent pas. Alors qu'Aidan s'implique dans une histoire de harcèlement et de chantage, notre duo de flics est appelé pour un déclenchement d'alarme dans un hôtel fermé et en vente. Ils vont y découvrir le gardien assommé et un mystérieux cadavre. Dans le même temps, notre jeune inspecteur reçoit d'étranges appels téléphoniques sans personne au bout du fil ….

Mon avis :
J'ai apprécié cette lecture, mais parfois il faut s'accrocher pour suivre le fil. Il y a de nombreux personnages, et quelques uns arrivent comme un cheveu sur la soupe, ce qui est un peu regrettable et m'a empêché d'être complètement happée par ce livre.

Alors oui, c'est une suite, et encore une fois je n'ai pas lu le précédent. Ca n'empêche en rien la compréhension de deux des trois intrigues, mais la dernière est directement liée au passé de notre jeune inspecteur Aidan Waits.

Même si on devine quelques éléments du premier opus de cette série, je déplore quand même que certains personnages et faits ne soient pas mieux situés dans l'histoire. Ça m'a un peu gêné ….

Malgré cela, j'ai bien aimé ce duo de flics cyniques improbable, et l'humour décapant de Sutty.

Mon seul regret, est de ne probablement pas avoir apprécié ce roman à sa juste valeur, n'ayant pas lu Sirènes.

Néanmoins, j'ai aimé la plume de Joseph Knox. C'est une belle découverte qui m'a fait passer un agréable moment de lecture, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable .
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Le deuxième livre de Joseph Knox. La suite de "Sirènes". L'inspecteur Waits un peu moins déjanté, un peu moins infiltré que dans le premier livre. Mais tout de même sur le fil du rasoir. Obligé de patrouiller la nuit, avec un supérieur avec qui les relations sont pour le moins compliquées. Mais que faire d'autre ?

Et donc cette fameuse Chambre 413, lieu d'un hôtel en vente, où se passent des choses inavouables. L'enquête, le livre, tourne autour de ce pâté de maison.

Un polar très nocturne. Avec un policier rebelle et maudit comme souvent. Mais ça marche. Même si c'est très noir.

Il me tardait vraiment de commencer ce thriller ! En revanche, je ne savais pas du tout que c'était une suite ! Si ça peut vous rassurer, ça ne m'a pas du tout gênée, les allusions au tome précédent ne sont pas flagrantes ! Je vous l'annonce de suite : c'est clairement pour ce polar que je vais voter ce mois-ci ! Il est juste dingue, un vrai coup de coeur ! J'ai eu l'impression de me retrouver dans un épisode de Mentalist !

L'histoire est vraiment bien ficelée, et l'intrigue prenante. Un homme mort, dans une chambre d'hôtel, qui sourit, ce n'est pas commun. J'ai vraiment pensé à John le Rouge et son smiley. Il y a de nombreux personnages, donc potentiellement, de nombreux suspects. de ce fait, impossible de soupçonner le vrai coupable jusqu'à la fin ! En plus, j'ai beaucoup aimé le duo entre Aidan et Sutcliff, même si Sutty peut paraître détestable.

S'il y a quelque chose que j'adore dans les thrillers, c'est lorsque l'enquête principale et secondaire se lient. Je trouve ça fascinant, la façon dont un auteur peut créer des liens entre deux histoires qui n'ont, à priori, rien à voir ! Bref, une lecture qui m'a prise aux tripes, qui m'a agrippée. Maintenant, j'ai vraiment envie de découvrir le premier volet de cette série !

Sombre et lourde, telle est l'atmosphère nocturne à Manchester cet été là.

Étouffante voire même écrasante, la chaleur s'abat le jour sur la ville.

Aidan et Sutty, respectivement inspecteur et inspecteur de la police de Manchester, font partie de la brigade de nuit. le placard, le mouroir, la voie de garage de la police.

Être affecté dans cette brigade vous amène à côtoyer la décadence du genre humain.

Les affaires se ressemblent toutes. État d'ébriété, trafic ou consommation de stupéfiants, prostitution...

Et pourtant Aidan, ce pestiféré de la police mancunienne, va tomber sur une affaire à tiroirs qui commence au Palace hôtel de Manchester. Hôtel dont la vente traîne. Normal, les propriétaires sont en pleine séparation.

A chaque fois que lui ou Sutty ouvriront un tiroir de cette affaire, ils découvriront une nouvelle équation à résoudre. Un nouveau sac de noeuds.

Aidan n'est pas au bout de ses surprises et ses frasques passées ne lui faciliteront pas la tâche.

En résumé, c'est un polar qui ne vous lâche pas. Ils vous entraînent dans les entrailles de la ville et dans le passé de l'inspecteur Aidan Waits.
Une fois commencé, impossible de lâcher ce livre.

Lorsque j'ai lu le résumé de ce roman je m'attendais à une histoire remplie de suspense avec une enquête de police classique mais surprenante à la fois. Malheureusement j'ai été déçue par ce livre…

Si le début est intéressant et nous donne envie de découvrir le coupable j'ai perdue assez rapidement le fil de l'histoire.
Je ne sais pas si c'est à cause des idées qui se disperses un peu trop, du style d'écriture de l'auteur un peu trop lourd à mon goût ou parce que je n'ai pas eu de sympathie pour aucun des personnages…

Au début j'ai apprécié l'idée du lieu du crime, un hôtel abandonné, malheureusement plus les lieux changeaient, plus l'histoire avançait et moins je trouvais l'histoire plausible.
Je pense que l'auteur aurait du faire un tri dans ses idées et ne pas toutes les mettre.
Les descriptions sont présentes sans qu'il n'y en ait trop, c'est un bon point mais c'est surtout le style de l'auteur qui m'a un peu dérangée…

L'idée de mettre des parties en plus des chapitres est une idée intéressante mais là encore pour certaines d'entre elles je n'ai pas vraiment compris leur intérêt…

La fin est dans la lignée du roman. L'avantage c'est que l'on sait ce que tous les personnages de l'histoire sont devenus.
Par contre, j'avoue en avoir oublié certains et je me demande d'ailleurs encore leurs rôles dans l'histoire…

Sincèrement je ne sais pas si je lirai d'autres romans de cet auteur. Il ne faut jamais dire jamais… et je n'aime pas rester sur une mauvaise impression.
Je ne pourrais que vous dire que si vous ne connaissez pas cet auteur et si vous avez envie de le découvrir et bien lancez-vous ! Vous aurez peut-être un avis très différent du mien.

J'avais déjà lu Sirènes, du même auteur et malheureusement, ça n'avait pas vraiment fonctionné avec moi. J'en attendais beaucoup, il faut dire. J'espérais une ambiance sombre, poisseuse, quelque chose qui me colle aux semelles et à l'âme et rien de cela n'est arrivé. Sombre, le roman l'est, sans aucun doute. Mais il manquait quelque chose, du liant. J'ai trouvé l'histoire trop morcelée, les personnages posés trop vite, pas moyen de m'y intéresser et alors tant l'histoire que leur devenir m'ont peu importé.
Mais je ne voulais pas en rester là. Je m'étais dit que je lirais le suivant en V.O., histoire de voir si le style original me convenait plus. Et puis, il y a eu la Masse Critique de Babelio où CHAMBRE 413 était proposé et me voilà à le découvrir en français.
Et l'expérience a été largement plus concluante. En fait, elle a été excellente. La plume de Knox est froide et incisive mais avec de vraies phrases bien construites, un vrai style (il n'a pas succombé à la mode des phrases de 3 mots maximum du thriller 2.0) et ça me plait. L'intrigue de ce roman policier est bien menée et même si elle se ramifie, ça ne part pas dans tous les sens, je suis cette fois restée bien accrochée et n'ai pas eu l'impression de morcellement ressentie avec Sirènes. J'ai noté quelques petits couacs dans l'histoire, des passages qui m'ont semblé illogiques (raccourcis dans l'écriture, problème de traduction ?) dans des explications médico-légales par exemple, mais qui ont été sans grande conséquence sur le reste.
Et puis, il y a cette relation entre Aidan Waits (personnage principal) et son coéquipier et supérieur Sutts qui m'a permis de mieux découvrir et cerner notre "héros", de m'y attacher au fur et à mesure que l'autre lui en met plein la tête (on ne sait d'ailleurs jamais trop s'il y a ou non un côté amical à ces nombreux tacles qui avec beaucoup d'ironie le rabaissent constamment). Je crois que c'est ça, ce quotidien, sa façon d'encaisser et prendre sur lui qui, plus encore que la découverte de l'enfance d'Aidan (un peu misérabiliste à mon goût et j'ai d'ailleurs trouvé difficilement crédible qu'il soit devenu inspecteur de police vu le parcours qui lui est attribué, j'attends une suite pour en savoir plus) qui a fait que j'ai justement et finalement été émue par la conclusion sur sa vie privée. le personnage a donc pris de l'épaisseur, ses actes et sa façon d'être y gagnent en naturel, l'attachement se fait et j'ai terminé le livre avec un petit pincement au coeur.

📚 Hier, j'ai terminé la 3ème lecture du mois de mars pour le prix lecteur livre de poche 2021 section polar.😓😰
Des trois, il est le plus facile à considérer comme un polar. 😊
Je trouve le personnage d'Aiden attachant, il n'est pas l'archétype du héro sans peur et sans reproche, lui est plutôt "cabossé" avec "des vices"😵. L'observation et l'intuition sont ses qualités d'enquêteur.
L'auteur a voulu donner au lieu un côtés réaliste: un coéquipier supérieur "Sutty" râleur avec des répliques assez "vulgaires"😡 dans certaines situations et qui considère son partenaire de patrouille comme un "boulet" que comme une personne😒. Une ville universitaire (Manchester) ou l'argent et la fête font partie du décor (avec tous ce que cela engendre).
L'intrigue n'est pas des plus complexes (quand on arrive à la conclusion) mais très dense dans le déroulement par la faite qu'il y a beaucoup de "sous histoires" qui se greffent dans le récit en lien avec le personnage ou un fais divers adjacent à l'énigme.😲
A la fin du récit, les explications fournies sont pas toujours très claires 🤔.
J'ai aimé ce livre plus pour l'ambiance "série policière"👮🚓 que l'affaire ainsi que les personnages, lire le tome précèdent permet une compréhension plus facile (que je compte faire) du récit. pour moi c'est un 😎 (oui)