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Nuits noires dans les bas-fonds de Manchester

J'ai enchainé ce polar directement après un autre roman noir « d'atmosphère » d'une auteure anglaise également.

Le sujet est différent, mais on y retrouve la même ambiance sombre et déprimée. Si bien qu'à la faveur d'une inattention temporaire, j'ai fini par mélanger les deux histoires !! Mais bon, le premier m'ayant bien emballé, je n'ai pas été « dépaysée », je suis restée sur la lancée !! L'un aurait pu être la continuation de l'autre malgré la différence de style. Rien de carrément original mais l'écriture est agréable.

Déjà la première de couverture avait attiré mon attention. Je la trouvais attrayante et très esthétique. Elle évoque, le mystère, le monde de la nuit et peut-être, l'étincelle de lumière et d'espoir au bout du tunnel ?

Ici, nous avons l'anti-héros classique en la personne d'Aidan Waits, inspecteur déchu, à deux doigts de la révocation, accro aux amphètes et accessoirement au sky également. Un looser en somme qui traine ses désillusions comme un boulet ; un être « à plat » et au creux de la vague. Aussi n'a-t-il d'autre choix que d'accepter la mission d'infiltration que lui confie son supérieur auprès d'un gang local donnant dans le trafic de drogues. Au départ, il ne s'agit que de localiser les « sirènes » et les pister de bars en bars lors de leurs collectes du bénéfice des ventes de came. Il s'agissait de débusquer la taupe au sein de leur brigade qui renseigne le caïd, Zain Carver.

Ça se corse, avec l'entrée en scène d'un député qui voudrait bien faire rentrer sa fille mineure et fugueuse au bercail. Celle-ci a trouvé refuge…. chez Zain, le fameux dealer. L'heure n'est donc plus à l'observation « de loin » mais à l'infiltration. Mission très dangereuse car « officieuse » ce qui veut dire « sans filets », pas de couverture officielle en cas d'échec. Une sorte de mission « suicide » en quelque sorte. Ça passe ou ça casse !

Va s'ensuivre une série de « sacs de noeuds » imbriqués les uns dans les autres où tout le monde manipule tout le monde. A tel point qu'on en perd un peu son latin ! Mais de fil en aiguille avec une lecture attentive, tout se tient parfaitement et chaque situation trouve son explication. Rien de capillotracté, tout s'emboite et a une explication logique.

L'atmosphère des bas-fonds de Manchester, comme des endroits plus cossus est retranscrite à merveille ; on « visionne » tout comme dans un film. C'est « parlant ». C'est triste, noir, mélancolique, démoralisant ; les personnages ont l'air tous au bout du rouleau, leurs vies retenues par un fil invisible qui menace de rompre à tout moment. Tout à l'air si glauque et terriblement fragile. On trouve peu d'espoir dans ce roman. Même le superintendant Parrs ne semble pas si « recommandable » …

Le personnage d'Aidan n'évite pas les poncifs du genre mais, je l'ai trouvé « attachant » tout de même dans sa détresse. On apprend peu sur le personnage qui donnera surement naissance à une saga où on en apprendra un peu plus sur lui à chaque aventure.

Un roman noir très réussi qui en appellera donc d'autres je l'espère. Je suivrai avec le plus grand intérêt l'évolution du personnage principal… le suivant « chambre 413 » est déjà paru fin 2019 et je vais me le procurer sans hésitation.

Merci aux Éditions le Masque pour leur confiance et la plateforme NetGalley France.

Détail de ma notation : Mon intérêt en début de lecture : 3.5/5 – milieu de lecture : 4/5 – dernier quart et final : 4.5/5
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Sirènes, est un polar noir. Pas ce que je préfère dans le genre polar. Là, on a du sexe, de la drogue, de la violence, mais on oublie le rock n' roll.
Le héros moitié flic, moitié drogué, moitié samaritain (oui, en fait c'est plus tiers mais ça sonne moins bien), auquel je n'ai pas accroché et qui cherche à faire tomber un dealer, retrouver une femme disparu depuis plus de 10 ans et la fille d'un homme politique qui a rejoint le clan du dealer, ça fait beaucoup.
Joseph Knox à bien emmêlé les fils de son histoire et j'ai dû m'accrocher sur la première moitié pour ne pas le laisser de côté.
J'ai bien aimé sa relation avec Virus, seul personnage, alors qu'il y en a beaucoup, a attirer mon attention.
Également le face-à-face final avec le député.
Par contre, déçue par la fin. Je ne m'attendais certes pas à un happy end, mais je referme le bouquin avec une impression de tristesse et de noirceur.
Pour moi, ça ne vaut pas un bon Hercule Poirot.
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Sirènes, premier livre de Joseph Knox, jeune auteur britannique, plutôt sympathique, rencontré au salon Polar du Sud 2019 à Toulouse. L'histoire d'un flic qui a eu des soucis, et qui se trouve en immersion pour retrouver sa dignité. C'est noir, mais c'est très bien écrit. du suspense, des personnages ambigus, tous les ingrédients d'un bon polar sont réunis, avec une touche d'originalité et de fraîcheur qui satisfont le lecteur pourtant averti et qui en a lu d'autres.

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Aidan Waits est inspecteur de police à Manchester. Inspecteur tout fraîchement suspendu pour avoir subtiliser des preuves dans une affaire. Mais le superintendant Parrs compte profiter de cette situation pour l'utiliser et l'infiltrer dans le monde de la nuit mancunienne et faire tomber le trafiquant de drogue (enfin officiellement un homme d'affaires) Zain Carver, mêlé à une affaire de disparition non résolue datant de 10 ans, mais aussi débusquer la ou les taupes de la « maison police » qui renseignent Zain.

Plutôt doué, c'est alors que David Rossiter, député de ses fonctions, veut bénéficier des services d'Aidan Waits pour retrouver sa fille de 17 ans qui a disparu.

Dans un Manchester de nuit, moderne et froid, accentué par la saison hivernale dans lequel se déroule l'histoire Joseph Knox signe ici un roman policier glaçant et vraiment glauque. Il nous plonge dans une histoire sordide où se mêle addiction aux drogues, scandale politique et désespoir. le pouvoir de destruction du désespoir est dévastateur et sa voix est plus forte qu'un appel à l'aide…

Très rythmé et histoire bien ficelée, c'est un bon polar dans une atmosphère lugubre. Et on ne va pas se le cacher on n'en sera pas moins content d'en ressortir pour retrouver une lecture avec une ambiance moins sombre.
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Lecture découverte d'un forum.
Que dire?

Ce n'est pas ma tasse de thé.
J'ai eu de la misère à rentrer dans le vif du sujet.

S'il y a un truc que je dois souligner c'est que l'auteur nous dépeint les "paysages" de la ville de Manchester de manière magnifique.

Mais pour le reste, l'ambiance macabre, tout le monde qui enc*** tout le monde, ...

Peut-être que ce n'était pas le moment de le lire.

C'est bien écrit. Les critiques des autres lecteurs sont assez positives donc ne passez pas votre chemin à cause de mon avis :)
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Drogue, politique et mafia à Manchester tels sont les ingrédients de ce polar. Les sirènes ce sont les filles qui collectent l'argent de club en club pour le compte de Zain Carver. le jour où la fille du député Rossiter disparaît et part s'installer avec ce dealer, l'homme politique fait appel au flic Waits.

Joseph Knox nous entraîne dans un monde sombre et violent où chacun semble jouer double jeu. Au fur et à mesure que Waits s'enfonce dans ses mensonges, compromet son enquête en ayant une liaison avec Catherine et perd la notion du temps, j'ai aussi eu l'impression de perdre pied.

L'écriture est rapide, les paragraphes courts, c'est poisseux, visqueux, très noir. Ce qui m'a manqué ? un réel effet de surprise dans le dénouement ou de l'empathie pour l'un des personnages. merci à Babelio et à Jc Lattes
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Sirènes est un roman policier comme je les aime : noir, âpre, violent, mélancolique, sans manichéisme.
L'action se passe à Manchester, dans le milieu de la drogue. Aidan Waits, un flic un peu paumé, et à deux doigts d'être renvoyé, doit infiltrer la maison de Zain Carver, le boss du trafic de drogue de la ville, où se cache la fille d'un député.
C'est une histoire assez classique, mais elle est racontée avec justesse et précision. J'ai aimé suivre Aidan Waits dans les bas-fonds de Manchester, j'ai aimé le regard qu'il pose sur les sirènes de Zain Carver, j'ai aimé le rythme frénétique de ce roman.
Certaines scènes, une en particulier lors d'une soirée à Sycamore Way, vous oblige à relever la tête pour reprendre souffle et lumière. Comme dans Zulu de Caryl Férey. Mais cette violence n'est pas gratuite, elle sert le texte et nous permet de rester en alerte : tout n'est pas que littérature.
Dans les romans noirs, la place réservée aux femmes est parfois congrues : victimes ou prostituées, ce sont bien souvent des seconds rôles interchangeables. Ici, Joseph Knox donne beaucoup de corps à ces personnages féminins. Elles sont au service d'un baron de la drogue, mais elles ne sont pas simplement dans le rôle des victimes, elles existent aussi pour elle-même, elles font des choix et finalement mènent la danse.
Ce livre ne laisse pas beaucoup de place à l'espoir, mais au milieu de toute cette noirceur, il y a quand même une étincelle amoureuse, qui nous guide jusqu'à la fin.
Vous l'aurez compris, j'ai vraiment aimé Sirènes !
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Aidan est encore un jeune flic, mais après des histoires de drogues, il n'a pas vraiment bonne réputation. C'est parce qu'il connaît le milieu qu'un homme politique influent lui demande de faire en sorte que sa fille, Isabelle, qui s'est enfuie, rentre à la maison.

Ma critique va être plutôt courte, car je n'ai pas réussi à rentrer dans le roman. Enfin, pas totalement. Par certains moments, ça allait, je m'en souviens assez bien et ça m'a permis de suivre l'intrigue principale, mais j'ai trouvé que par moments, on s'éloignait, on s'embrouillait et je me suis un peu ennuyée. Peut-être n'étais-je tout simplement pas dans le bon état d'esprit, mais je me suis un peu forcée à le finir, je n'ai pas réussi à être happée par le texte.

Désolée, pour cette critique-non-critique, mais je préfère ne pas baratiner !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Jeune inspecteur inexpérimenté mais déjà borderline, la faute à une fascination certaine pour la nuit et pour la drogue, Aidan Waits n'est pas loin de se faire virer de la police de Manchester. C'est cette tendance à flirter avec les limites qui en fait l'homme idéal pour approcher Zain Carver, qui tient le trafic de drogue et un certain nombre de boîtes de nuit de la ville, et Isabelle Rossiter, fille fugueuse d'un député puissant et sulfureux. Dans le sillage des sirènes, les filles chargées de collecter l'argent du trafic, Aidan Waits va pénétrer dans le monde de Zain. Peut-être jusqu'à s'y perdre.
Dit comme ça, on se dit qu'on a lu ce genre de roman environ mille fois. Ce n'est d'ailleurs pas totalement faux. Il est d'autant plus remarquable dès lors que Joseph Knox arrive à sortir du lot.
Il y a d'abord ce héros, presque archétypal mais fort bien incarné et dont Knox arrive à faire un personnage véritablement ambigu. Partagé entre sa fascination pour le milieu dans lequel il pénètre et si ce n'est l'envie, du moins le besoin de garder sa place dans la police, mais aussi entre le dégoût que lui inspirent sa hiérarchie et Rossiter et son attirance pour certaines sirènes, Waits se consume littéralement sous nos yeux. Opiniâtre ou juste engagé sur une pente trop glissante pour pouvoir en sortir, c'est avec une certaine fascination qu'on le voit s'enfoncer.
Il y a ensuite une ambiance que Joseph Knox installe avec aisance. Malsaine, lourde de menaces, qui maintient une tension constante, elle est pour beaucoup dans la manière dont le roman agrippe le lecteur.
Tout cela associé à un récit haché par les diverses pertes de connaissance d'Aidan Waits, entre abus de drogues et d'alcool, épuisement et passages à tabac, donne l'impression de découvrir cette histoire à la lumière d'un stroboscope.
Si Sirènes ne changera sans doute pas l'histoire de la littérature noire, il n'en demeure pas moins que, intelligemment construit, bien écrit, percutant, il est de ces livres que l'on n'a pas envie de lâcher une fois qu'on les a commencés. Polar efficace et avec un héros incontestablement attachant, il vaut donc le détour.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Aidan Waits, inspecteur à Manchester, est un « bad boy », avec un passé douloureux et chaotique, accro aux amphets et qui s'inscrit dans la lignée des enquêteurs naviguant constamment entre deux eaux. Il est donc le candidat idéal pour mener une enquête « en sous-marin », destinée à découvrir lequel de ses collègues s'est mis au service du baron de la drogue local. Mais c'est aussi un coeur d'artichaut, sensible au sort des «  sirènes », ces jolies jeunes femmes paumées qui oeuvrent comme petites mains de ce baron de la drogue et pour elles, il est prêt à prendre des coups. Et il en prend beaucoup, mais renaît toujours, tel un Phoenix.
Je les ai donc trouvées très attachants tous ces personnages nuancés.Ils sont nombreux et l'auteur sait très bien en dessiner les contours en quelques lignes. Par ailleurs, l'intrigue est dense, rapide, se suit bien, malgré un début ,qui volontairement nous plonge d'emblée dans le coeur de l'action , sans prendre le temps de mettre les différents éléments en place ; ça vaut le coup de s'accrocher car le rythme s'installe vite, à l'aide de courts chapitres et ce roman s'avère un vrai page-turner que l'on dévore sans s'en rendre compte.
Deux regrets cependant : que la ville de Manchester, dont l'histoire est bien intéressante, ne soit pas davantage mise en avant. J'aurais aimé qu'elle soit davantage traitée comme un personnage que comme un décor. Et que le discours sur la drogue ne soit pas plus clair. Il m'a semblé que l'usage de celle-ci était quelque peu banalisé dans le roman ( a contrario de l'adultère par exemple). L'échelle des valeurs de l'auteur m'a laissée un peu perplexe.
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