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Citations sur L'histoire commence à Sumer (24)

Une analyse plus attentive nous amène même à une constatation encore plus étonnante. Elle fournit l'explication de l'une des énigmes les plus embarrassante de la légende biblique du paradis, celle que pose le fameux passage où l'on voit Dieu former la première femme, la mère de tous les vivants, d'une côte d'Adam (Genèse, II, 21). Pourquoi une côte ? Si l'on admet l'hypothèse d'une influence de la littérature sumérienne [...] sur la Bible, les choses s'éclairent. Dans notre poème, l'une des parties malades du corps d'Enki est justement une "côte". Or, en sumérien, côte se dit "ti". La déesse créée pour guérir la côte d'Enki est appelée Ninti, "la Dame de la côte". Mais le mot sumérien ti signifie également "faire vivre". Les écrivains sumériens, en jouant sur les mots, en vinrent à identifier "la Dame de la côte" à "la Dame qui fait vivre". Et ce calembour littéraire, l'un des premiers en date, passa dans la Bible, où il perdit naturellement sa valeur, puisqu'en hébreu les mots qui signifient "côte" et "vie" n'ont rien de commun.

- Les premiers parallèles avec la Bible -
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Celui qui a beaucoup d'argent est sans doute heureux ;
Celui qui possède beaucoup d'orge est sans doute heureux ;
Mais celui qui ne possède rien peut dormir.

- Les premiers proverbes et dictons -
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D'après les sages sumériens, les dieux préféraient la moralité à l'immoralité ; et les hymnes exaltent sans exception la bonté, la justice, la franchise et la droiture de toutes les grandes divinités. De fait, plusieurs dieux, Utu par exemple, le dieu du soleil, avaient pour principale fonction de veiller au maintien de l'ordre moral. Divers textes témoignent encore que Nanshee, déesse de Lagash, ne tolérait pas qu'on offensât la vérité et la justice ou qu'on se montrât sans pitié.

- Le premier idéal moral -
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En accord avec leur conception du monde, les penseurs sumériens avaient une vision relativement pessimiste de l'homme et de sa destinée. Ils étaient fermement persuadés que l'être humain, pétri d'argile, n'avait été crée que pour servir les dieux, en leur fournissant la nourriture, la boisson et les demeures, afin qu'ils puissent se livrer en paix à leurs activités divines. Ils se disaient que la vie est pleine d'incertitude et que l'homme ne peut jamais y jouir de la sécurité, puisqu'il est incapable de prévoir la destinée que lui assignent les dieux dont les desseins sont imprévisibles. Après sa mort, il n'est plus qu'une ombre impuissante errant dans les ténèbres lugubres des Enfers, où la "vie" n'est qu'un misérable reflet de sa vie terrestre.

- Le premier idéal moral -
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Inanna, "la Reine du ciel", déesse tutélaire d'Uruk, voudrait accroître le bien-être et la prospérité de la cité, faire de cette ville le centre de la civilisation sumérienne et rehausser ainsi son nom et son prestige. Elle décide donc d'aller à Eridu, l'antique foyer de la civilisation sumérienne, où Enki, seigneur de la sagesse, "qui connaît le coeur même des dieux", vit au sein de l'Abzu, l'Abîme des eaux. C'est lui qui détient toutes les lois divines (les me) essentielles à la civilisation ; si l'ambitieuse déesse peut les lui ravir, à n'importe quel prix, et les apporter à Uruk, la gloire de cette cité d'une part, et son pouvoir à elle de l'autre, seront sans pareils.

- La première cosmogonie -
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"Le jour où le grain perce le sol", poursuit notre manuel, le fermier doit dire une prière à Ninkilim, déesse des souris et de la vermine des champs, pour que celles-ci n'endommagent pas la moisson naissante ; il doit aussi éloigner les oiseaux en les effrayant.

- Le premier "Almanach du fermier" -
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Il est intéressant de remarquer que notre médecin sumérien n'a recours ni aux formules magiques ni aux incantations. Aucun dieu, aucun démon n'est mentionné dans son texte. Cela ne signifie pas que l'emploi de charmes ou d'exorcismes pour guérir les malades était inconnu à Sumer, en ce IIIe millénaire avant Jésus-Christ. Tout au contraire, une telle pratique ressort avec évidence du contenu d'une soixantaine de petites tablettes couvertes d'incantations et désignées comme telles par les auteurs des inscriptions. Comme les Babyloniens plus tard, les Sumériens attribuaient de nombreuses maladies à la présence de démons malfaisants dans le corps des malades.

- La première pharmacopée -
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Ce document montre que pour composer ses médicaments le médecin sumérien, comme son confrère moderne, faisait appel à des substances végétales, animales et minérales. Ses minéraux favoris étaient le chlorure de sodium (sel marin) et le nitrate de potassium (salpêtre). En fait de produits animaux, il utilisait, par exemple, le lait, la peau des serpents, l'écaille de tortue. Mais la plupart de ses remèdes étaient tirés du monde végétal : de plantes telles que la casse, le myrte, l'assa foetida et le thym ; d'arbres tels que le saule, le poirier, le sapin, le figuier et le palmier-dattier. Ces simples étaient préparés à partir de la graine, de la racine, de la branche, de l'écorce ou de la gomme des végétaux en question, et devaient être conservés, comme aujourd'hui, soit sous forme solide, soit en poudre.

- La première pharmacopée -
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Aux alentour de l'an 3000 avant Jésus-Christ, le premier parlement connu à ce jour se réunit dont en session solennelle. Il se composait, comme nos propres parlements modernes, de deux chambres : un Sénat ou Assemblée des Anciens, et une Chambre basse formée par tous les citoyens en état de porter les armes. On se croirait à Athènes ou à l'époque de la Rome républicaine ! Pourtant, nous sommes dans le Proche-Orient, deux bons millénaires avant la naissance de la démocratie grecque. Mais, dès cette époque, Sumer, peuple créateur, pouvait se vanter de posséder de nombreuses grandes villes groupées autour d'édifices publics grandioses et de renommée universelle. Ses négociants avaient noué d'actives relations commerciales par terre et par mer avec les pays environnants ; ses penseurs les plus solides avaient mis au point un ensemble d'idées religieuses qui devait être accepté comme l'évangile non seulement à Suer mais à travers une grande partie de l'ancien Proche-Orient. Ses poètes les plus doués chantaient leurs dieux, leurs héros et leurs rois avec amour et ferveur. Enfin, pour couronner le tout, les Sumériens avaient progressivement élaboré un système d'écriture, imprimé sur l'argile à l'aide d'un stylet en roseau, qui pour la première fois devait permettre à l'homme de tenir les annales permanentes de ses moindres actions et pensées, de ses espoirs et de ses désirs, de ses jugements et de ses croyances. Il n'est pas donc pas surprenant que dans le domaine politique aussi les Sumériens aient réalisé d'importants progrès.

- Le premier parlement -
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Les premiers souverains de Sumer, si grands qu'aient pu être leurs succès de conquérants, n'étaient pas des tyrans entièrement libres de leurs actes, des monarques absolus. Sur les intérêts majeurs de l'État, particulièrement sur les questions de guerre et de paix, ils consultaient leurs concitoyens les plus notables, réunis en assemblées. Ce recours à des institutions "démocratiques", dès le IIIe millénaire avant Jésus-Christ, constitue un nouvel apport de Sumer à la civilisation. Le fait surprendra sans doute bien de nos contemporains, persuadés que la démocratie est une invention de l'Occident, et même une invention de date récente. [...] Ce qui ne manque pas d'étonner toutefois, c'est que le berceau de la démocratie ait pu être précisément ce Proche-Orient, si étranger à première vue à l'idée d'un pareil régime.

- Le premier parlement -
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