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4,11

sur 588 notes
Ce roman est grandiose. Une histoire tellement improbable et qui pourtant je suis sûre qui aurait pu exister.
Un roman historique, un roman d'espionnage, mais aussi un roman d'amour.
Un roman bien écrit, un roman fleuve qui malgré le nombre de pages se lit tout seul.
Un roman que je vais garder en mémoire, longtemps.

Un merci à @palamede et sa jolie chronique qui m'a donné envie.
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Quel roman mes amis !

Je viens de passer mon week-end (littéralement) en compagnie de cette petite brique de près de mille pages, vraiment, je ne l'ai pas lâchée, cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas fait un tel marathon lecture.

Ce roman est celui d'une époque, celui de la 2ème guerre mondiale et des profonds changements qui en ont découlé.
Ce roman est également celui de l'Europe qui n'est plus la puissance de jadis et qui doit se réinventer dans un nouvel ordre mondial ou les forces sont en constant changement.
Ce roman est enfin celui d'une famille, ou plutôt de 2 frères, Koja et Hub, et de leur soeur adoptive, Ev, dont les destins vont être violemment percutés par l'Histoire.

Et c'est ce point que je trouve toujours passionnant dans les (bons) romans historiques, tels que celui-ci, quand les histoires particulières, personnelles viennent être sublimées par le flot imprévisible de l'Histoire.

Koja, le narrateur est presque un anti-héro au départ. Issu de la grande bourgeoisie germano-balte, il est attiré par l'art et la peinture et son caractère plus effacé que celui de son frère aîné Hub le pousse à l'admirer. Et c'est sous l'impulsion de ce dernier, qu'il intégrera progressivement, presque à son insu, en tout cas sans conviction, les rouages du parti nazi.

A partir de ce moment-là, Koja surfera sur les opportunités, sans zèle mais sans courage excessif non plus et c'est ce qui l'amènera au gré des remous de l'Histoire à trahir et tromper son pays, sa famille, ses amours… en devenant espion et agent double auprès de quasiment tous les services de renseignement de l'époque.

Et pourtant, Koja n'est pas qu'un traitre sans colonne vertébrale. C'est aussi un homme qui sait prendre des risques pour protéger ceux qu'il aime (et qui le fera d'ailleurs au péril de sa vie) et qui s'il trahit, le fera toujours avec une certaine conscience, parfois par amour, souvent par nécessité.

Voilà, tel est ce roman : on y aime, on y déteste, on se trahit, on se déchire et surtout, on fait comme on peut dans un pays et à une époque où le bien et le mal sont deux choses si proches que parfois on les confond.
Que l'on ne s'y trompe pas, Koja est parfois un sale type capable du pire, il est influençable, lâche et fourbe. On a du mal à lui pardonner (d'ailleurs on ne lui pardonne pas) ses faiblesses qui l'ont fait participer à des crimes pendant la guerre. Mais il est aussi lumineux, artiste de talent, sensible, fidèle et amoureux, Bref, il est profondément humain.

C'est une magnifique fresque historique, un roman fleuve que je recommande pour les amateurs d'histoire (j'y ai appris beaucoup de choses), d'espionnage (passionnant sans être assommant) et de sagas familiales.
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Dès les premières paragraphes, le récit vous saisit par le colback et vous vous retrouvez entraîné dans ce maelstrom fait de personnages et de situations, vous menant de la première révolte russe de 1905 aux Jeux Olympiques de 1972 à Munich.
Le récit raconte la destinée d'une famille lettonne de Riga. Les deux frères, Konstantin (Koja) et Hubert (Hub) Solm suivent un destin très rocambolesque.
Ils voient leur grand-père prêtre et proche du régime tsariste massacré par les révolutionnaires de 1905, puis les frères doivent fuir les bolcheviks. Durant ces événements fondateurs de l'Europe et de monde, la famille recueille une petite orpheline, Ev, juive et amoureuse de ses deux demi-frères et avec lesquels, tout au long du livre, elle entretiendra une relation pariculière, amoureuse et charnelle. Tragique également. Les frères Solm deviennent espions pour le parti nazi qui se prépare et mettre l'Europe à feu et à sang. Ils finissent Waffen SS tous les deux, Hub étant plus impliqué que Koja qui garde une âme d'artiste comme son papa.
L'histoire est racontée sous forme de conversation/confession, dans une clinique munichoise en 1972, entre Koja et un hippie en quête du nirvana. C'est une fresque passionnée. le fer, les larmes et le sang se croisent dans cet Apocalypse qu'est le XXe siècle (et encore, Kraus n'y aborde ni Vietnam, ni Algérie, Corée, Indochine, Yougoslavie etc …).
L'auteur essaie lui aussi de comprendre comment des citoyens allemands sont devenus des fonctionnaires zélés et affidés d'un régime perverti et assoiffé de sang. Chris Kraus ne s'attarde pas sur les Hitler, Himmler ou Heydrich du IIIe Reich, mais aux subordonnés de quelques échelons en-dessous qui, quoiqu'on en dise. Ce sont aussi ceux-ci qui ont largement contribué à mettre l'Europe à l'index en la soumettant à la scélératesse.
Kraus réussit, à mon sens, mieux que Littell à décortiquer cette lente évolution d'Allemands (les Lettons sont de tradition plutôt allemande), même si elle restera à jamais en grande partie indicible à nos yeux. Mais au moins, tentons de nous replacer dans la république de Weimar, dans une Allemagne à le Reconstruction post GM1 difficile. Ce contexte fut propice à cette nouvelle religion que fut à ce moment-là le nazisme. Je cite donc cette phrase massue du livre :

« ..car devenir un bon nazi était comme devenir un bon chrétien. Les bon nazis étaient une évidence. Il n'y en avait pas d'autres, les choses se faisaient d'elles-mêmes ».

A plusieurs reprises, sur les Livres en Partage ou simplement sur FB, j'ai donné mon avis sur l'Homme et sur le fait que je le considère comme le prédateur principal de sa propre espèce. Ce livre me conforte dans cette opinion et pire, ses instinct ne se manifestent pas seulement lors de situations extrêmes comme des guerres ou des révolutions, mais tout simplement au cours de la vie quotidienne, en temps de paix. Mais existe-t-il vraiment de petits actes de salaud ? Quand nous sommes prêts à piller la maison d'une famille sinistrée (voir inondations Belgique..), ne le sommes-nous pas également pour tuer un bébé survivant au fond d'une fosse biélorusse, en 1942 ?

Pour en revenir brièvement au livre : onze cents pages c'est long. Même quand le sujet est haletant, il se peut qu'il y ait quelques deux cents pages en trop. Dans ce cas, faites comme moi : passez-en quelques unes et continuez à lire. Quant au style, il est direct et bien rythmé. L'humour grinçant y est très présent et c'est ce qui convient finalement le mieux pour mettre en scène cet immense panier de crabes dansant sur les tombes des Juifs d'Europe.
Eric Pernin avait chroniqué la Fabrique des Salauds en février, au début de l'existence de notre groupe. Il était moins dithyrambique que moi. Mais je persiste : oeuvre magistrale
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Livre que j'ai lu en deux fois, à le milieu du livre je commencais au le trouver long et j'ai décrocher, mais c'était pour mieux le reprendre.ensuite et j'ai bien fais de ne pas l'avoir abandonner car je ne me .suis plus ennuyer et c'est un livre que je vais mettre dans une boîte à livre pour qu'il fasse un heureux
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Je crois que rarement j'ai lu un roman aussi humain que « La fabrique des salauds ».
Vous sentez déjà la puissance du livre ? xD
C'est donc parti pour le premier roman traduit en France de Chris Kraus !

Pour moi, c'était un roman puissant et terrible d'horreurs, de justesse de caractères humains et de morale.
C'est un récit de vie raconté à la première personne par Koja, un narrateur qui ne vous lâchera pas une seconde sur les 1 100 pages, qui vous interpellera même avec des "tu".
C'est un narrateur qui commence son récit en 1910, pour aller jusqu'en 1974 et qui traversera tous les grands et sombres moments historiques de cette période, tout en peignant sa relation avec son frère Hub et sa soeur Ev.

Vous le sentez, c'est un roman très sombre… le titre est aussi parfaitement évocateur xD Tous les personnages sont des salauds finis, chacun dans leur genre, on veut les frapper et leur faire des câlins en alternant. On les voit dans leurs relations, évoluer, s'empirer, en pleine rédemption, mais en fait non…
J'ai trouvé ces personnages extrêmement humains. Avec tous leurs défauts, leurs idées, leurs volontés, et tout ça est parfaitement gardé tout du long !

C'est un récit ultra prenant, avec des dangers lourds et omniprésents au fur et à mesure qu'on plonge dans les services secrets…

J'ai vraiment adoré cet ouvrage pour sa profondeur et consistance de personnages et de relations. N'ayez pas peur des 1 100 pages, elles en valent le coup, et vous prendrez dans la tête une bonne dose de pourriture humaine.
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Roman brillant et souvent drôle, bien qu'il relate de sombres événements.
Un ex SS cloué sur un lit d'hôpital, avec une balle coincée dans la tête, raconte sa vie à un compagnon de chambre, un hippie converti à l'indouisme, immobilisé dans le lit voisin avec une vis dans le crâne. On traverse le XXème siècle, jusque dans les années 70, en passant par des moments très noirs qui rappellent "Les Bienveillantes". Les événements historiques sont décrits à travers le prisme des relations qu'entretiennent les trois personnages principaux, deux frères entre lesquels circule une soeur adoptive. On ne lâche à aucun moment le fil de cette intrigue complexe et très documentée. Absolument remarquable.
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Voilà, on y est. Dernière page lue.

Sa lecture a été une sorte de souffrance pour moi. L'histoire est gigantesque comme les 1100 pages qui la composent.
Celle d'un balte dont le vécu s'associe aux pires événements européens des années 1910-20 à 1974. Nazi, espion, tueur, cruel, il est multiple. Menteur manipulateur opportuniste mais soucieux de sauver sa peau et celles des femmes magnifiquement courageuses qu'il aime passionnément. Une ordure, un salaud qui fait face à pire que lui encore. Imbriqué dans l'Histoire face et avec vrais personnages, ceux qui déshumanisent tout.

Tellement réel, tellement fort, tout s'imbrique avec une écriture lyrique si bien traduite (ne pas oublier que l'allemand est une belle langue écrite, riche en mots pour décrire le ressenti).
Un livre qui pourrait devenir un classique du genre.

Bref un grand livre qui ébranle mais enrichit notre réflexion sur l'impossible manichéisme des êtres humains. Peu d'auteurs parviennent à le démontrer aussi bien.
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1970 dans un hôpital munichois. Konstantin (Koja) Solm y est hospitalisé et partage sa chambre avec un jeune hippie à qui il va entreprendre de raconter sa vie. Et quelle vie ! Une véritable épopée qui traverse tout le XXème siècle dans les pas d'un trio improbable : Koja, Hub et Ev. Tous trois frères et soeur (adoptive) mais aussi maris et femme, amants et maîtresse. Et à travers eux se déroule l'histoire d'un siècle où la barbarie s'invite et où les hommes sont capables du pire. Chris Kraus nous conte ici le parcours improbable et pourtant réaliste d'un homme qui de SS devient agent double, voire triple pour le KGB, la CIA, le Mossad. Allant même jusqu'à s'installer avec sa soeur-épouse en Israël alors qu'il a commis des crimes effroyables sous l'uniforme nazi.

Cette saga aux rebondissements multiples se dévore malgré ses plus de 800 pages. Impossible de la lâcher. Et on s'interroge en tant que lecteur sur ses propres motivations et sur cette fascination qu'on ne peut s'empêcher d'éprouver pour le destin de cet homme qui a commis les pires des atrocités et qui est capable de trahir toutes les causes sans visiblement éprouver un seul remord.

Les seuls moments où on trouvera un peu d'humanité dans ce personnage, c'est dans sa relation amoureuse avec Maja et dans son rapport avec Anna, la fille qu'il a eue avec Ev. En dehors de cela, ce personnage plein d'arrogance, cynique, amoral, souvent lâche et plein de contradictions illustre ce qu'il y a de pire en l'être humain.

Chris Kraus entremêle l'histoire personnel de Koja et de sa famille et celle de personnages historiques bien réels créant un récit formidablement réaliste et terriblement effrayant.

La lumière de ce sombre roman vient des femmes présentes au fil de l'histoire. Ev tout d'abord, petite fille recueillie par la famille Solm qui cherchera à racheter les fautes de ses frères ; Maja au destin si tragique et la petite Anna. Mais toutes paieront le prix fort tandis que Koja tire son épingle du jeu en trichant et en s'inventant des personnalités pour se mettre au service d'entités différentes.

Cette fresque magistrale et parfois complexe est absolument passionnante, extrêmement riche par les sujets qu'elle aborde et les émotions qu'elle fait naître chez le lecteur. A lire au plus vite !
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Deux hommes dans une chambre d'hôpital munichois, années 1970. L'un est un hippie convaincu de la bonté de l'humanité. L'autre va briser ses illusions. Il doit son hospitalisation à la présence d'une balle dans sa tête. Nous ne saurons comment elle s'y est logée que dans les ultimes pages de ce pavé qui en compte plus de 1000. Entretemps nous aurons traversé plus de la 1ère moitié du XXème siècle aux côtés de Constantin Solm, appelé Koja, qui raconte sa vie à un voisin de chambre dont la sympathie va peu à peu se transformer en répulsion.
Le narrateur est né en 1909 en Lettonie, d'une famille noble mais désargentée d'origine allemande, portée sur le pathos et la dramaturgie, ayant érigé en mythe le souvenir d'un grand-père lynché dans son verger par des Bolcheviques qu'il avait bombardés de pommes, élevant ainsi involontairement le fruit au statut d'hostie familiale. le premier fils Solm -Hubert, dit Hubsi- hérita du patronyme du glorieux aïeul, mais aussi de toutes les qualités dont Koja était dépourvu, son insignifiance et sa sensibilité s'opposant au charisme et à la beauté de son brillant aîné.

L'adoption d'Ev, que l'exécution de ses parents a rendu orpheline, complète le trio dont la destinée, entre amour, haine et trahisons, sera irrémédiablement, et souvent pour le pire, liée aux abominations de l'Histoire. Ev et Koja, subjugués par l'autorité naturelle et la supériorité de leur frère, se laissent emporter dans son sillage. Fasciné par l'idéologie nazie, Hub y entraîne ainsi son cadet. A 24 ans, Koja devient chef des jeunesses nationales-socialistes, et intègre bientôt l'école des cadres des jeunesses hitlériennes. Pendant la guerre, Hubsi mettra sa détermination et son énergie au service de la SS, et Koja suivra, toujours dans l'ombre, chargé d'observer et de surveiller pour le compte de la Gestapo, puis relégué pour cause d'incompétence à d'ingrates missions, son frère lui sauvant la mise à plusieurs reprises. C'est finalement son talent pour le dessin qui le fait remarquer par Himmler, et le fait entrer dans les rouages du dessein que le chef nazi fomente pour le monde.

Quant à Ev, elle devient médecin. Son expérience, au début de la guerre, au camp d'Auschwitz, la confronte à l'horreur et ouvre une fissure qui deviendra béance. Déchirée entre son amour pour ses frères et son refus du Mal, elle se laisse convaincre, au moins pour un temps, par les mensonges qu'ils opposent à l'évidence, et qui maintiennent, cahin-caha, une cohésion familiale que l'accumulation de secrets menace d'ébranler en permanence.

Maître dans l'art du louvoiement, Koja s'intègre naturellement, après-guerre, dans les jeux de manipulations et de rivalités auxquelles se livrent les services secrets des puissances occidentales, mais en paie parfois aussi le prix fort, pris dans un réseau de plus en plus dense et paralysant d'intrigues et de conspirations. La relation de cette nouvelle phase de sa carrière est l'occasion de prouver à son naïf et trop bienveillant voisin de chambre l'éternel cynisme d'un monde gouverné par un intolérable opportunisme, en évoquant la facilité avec laquelle les anciens nazis ont trouvé à se reconvertir dans les différents organes de renseignements, quand ils n'ont pas tout simplement réintégré la vie politique.

Koja déroule son incroyable destin en y imprimant une dimension profondément intime, pris dans une entreprise de justification laissant soupçonner, malgré l'assurance et l'immoralité de son argumentation, son besoin de rédemption. Son histoire est celle d'un homme ordinaire d'abord subjugué, comme tant d'autres prétend-il, par les interrogations de son temps et l'imminence de la guerre, porté par le goût du danger et du mystère, qui s'est tourné vers un avenir dont il n'a pas saisi la teneur "car tant que cet avenir n'est pas le merdier du présent, il ne s'agit que d'un espoir". Mis face à l'horrible réalité de ce qu'impliquait la doctrine nazie, il y a participé sans conviction, guidé avant tout par ses intérêts personnels, passant sa vie à faire des compromissions à une éthique dont il a finalement réalisé n'être pas si imprégné que ça. Il précise ne pas s'être fait d'illusions sur lui-même, avoir eu conscience de ce qu'il est devenu, mais que c'est arrivé malgré lui, par hasard, à son insu. Il a réagi au déclin du monde et non l'inverse, hypocrite pour les besoins de son "travail", mais restant sincère vis-à-vis de lui-même, persuadé de n'avoir pas laissé le mensonge s'introduire jusque dans ses entrailles. Comme s'il avait su, au fond, rester fidèle à sa propre idée d'une intégrité pourtant contestable, malgré la tourmente et les ignominies dont il garde le souvenir mais dont il ne semble pas se repentir vraiment, davantage torturé par les douleurs personnelles qui ont ponctué sa vie.

Sont-ce l'époque et les circonstances qui fabriquent les salauds ? Est-il permis de se dédouaner de ses lâchetés et de ses acquiescements, même passifs, en invoquant la barbarie ambiante, et le manque de recul qu'induit le présent ?

A la fois chronique familiale, récit historique, roman d'espionnage, "La fabrique des salauds", porté par la désespérante philosophie de son narrateur, est un texte formidablement maîtrisé, dont le rythme lent instille avec une douloureuse prégnance la certitude que la mécanique barbare du monde est à la fois protéiforme et éternelle.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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1er chapitre : Un homme,Koja, la soixante est dans un hôpital : il sait qu'il n'en ressortira pas : il a une balle dans la tête, inopérable et qui peut le tuer à tout moment.
Son voisin de chambre est également très malade, un hippie d'une trentaine d'années.
Le vieil homme commence à raconter sa vie depuis sa naissance en 1909 en Lettonie.
Il est d'origine allemande, sa mère est d'une famille noble, son père est peintre de renom. Il a un frère plus âgé que lui de 4 ans. Lorsqu'il a dix ans, ses parents adoptent une petite orpheline, Ev.
Dans ce pavé de 1100 pages, qui nous fait traverser le XX eme siècle, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Koja est passionnant dans le fait de raconter l'histoire de sa famille. Il se met en scène, lui son frère et sa soeur adoptive (dont les deux frères sont totalement amoureux)
Lors de la montée du nazisme, les frères font des choix qui vont changer leur vie : Hubert l'aîné devient SS, suivi par Koja.
Ev, elle devient medecin.
Ce livre, époustouflant et très documenté, nous raconte l'époque de 1910 à 1970.
Koja a une vie très remplie où il sera espion (agent double ? Triple ?)
Les personnages et faits réels sont nombreux : notamment la fuite , (ou l'enlèvement de Otto John, qui a fait partie du groupe qui a essayé de tuer Hitler), à l'est, est un épisode passionnant.

Un pavé impressionnant et que j'ai eu du mal à poser le soir.
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