Celui qui veut être là pour les autres doit rester étranger à lui-même. (p 190)
Il s'agissait d'un impératif classique, que d'ordinaire on ne prend pas au pied de la lettre et dont on ne se sert que de manière rhétorique pour exprimer un degré d'estime qui se situe très en dessous de zéro. (p.106)
Ces pauvres êtres étaient faits à la ressemblance de Dieu ! Ils étaient encore dans ces endroits situés à l'écart du monde, contraints de se laisser nourrir et de continuer à vivre. Car c'était un péché de les tuer. Mais pas de leur ravager le visage au lance-flammes. Les familles ne savaient rien de ces hommes, de ces pères, de ces frères. On leur avait dit qu'ils étaient portés disparus. Cela faisait désormais quinze ans. Et le défunt, nourri à l'aide de pipettes quelque part dans la Marche de Brandebourg, ne vivait plus chez lui que sous la forme d'une jolie photographie accrochée au-dessus du canapé, un petit bouquet dans le canon du fusil, tandis qu'en dessous son successeur menait la belle vie. Quand aurait lieu la prochaine guerre ? Quand les temps seraient-ils mûrs ?
Peut être l'objectif des moralistes-et Fabian en était un- pouvait il être atteint par le biais de mesures économiques ? L'exigence morale n'était elle inaccessible que parce qu'elle n'avait pas de sens ? La question de l'organisation du monde se réduisait telle à une question d'économie ?
Il se trouve toujours un homme pour barrer la route à une femme,et si elle veut pouvoir surmonter l'obstacle,elle doit coucher avec lui.
Fabian carressa précautionneusement le front du mort. La mâchoire inférieur s'était encore abaissé. La bouche béait. "La vie est le fait du hasard,la mort est une certititude " chuchota Fabian en souriant,comme si il voulait apporter une dernière consolation à son ami.
Nous autres jeunes gens avons des soucis . Et le peu de temps qu'il nous reste est consacré au plaisir,pas à l'amour.
La famille est moribonde. Nous n'avons que deux possibilités de nous montrer responsables.
Soit l'homme prend en charge l'avenir d'une femme.
Mais quand une semaine plus tard,il perd son travail, il se rend compte de son irresponsabilité.
Soit son sens des responsabilité l'empêche de bousiller l'existence de quelqu'un d'autre. Mais si ce faisant,il cause le malheur de cette personne, il est renvoyé egalement à son irresponsabilité . Il y a là une antinomie qui n'existait pas auparavant.
Cette gigantesque ville de pierre n'a presque pas changé au fil du temps mais ses habitants eux l'ont depuis longtemps transformés en un asile d'alienés. L'est abrite le crime,le centre l'escroquerie ,le nord est le repère de la misère et l'ouest ,celui de la luxure. Quand au naufrage,il est partout chez lui.
Tu te souviens ? Nous ne voulions pas passer à côté de quoi que ce soit et nous avions terriblement faim de la vie parce que nous croyons que c'était le repas du condamné.
Je pense que l'humanité telle qu'elle se presente n'a que 2 voies possibles. Soit on est insatisfait de son sort et on s'entretue pour améliorer la situation,soit-cas de figure purement théorique-on est en accord avec soi même et le monde et on se suicide par ennui.