Nous sommes les descendants du peuple fondateur de la Chine.
Nous sommes les piliers du siècle montant.
Alors oui, de ce que nous avons construit, même si ce n'est pas encore parfait, nous en sommes fiers !
D'autant plus qu'il ne s'agit pas là de profits tirés d'une conquête armée plus ou moins légitime, ou de l'exploitation d'un riche sous-sol, ou encore d'un capital hérité que nous aurions savamment fait fructifier, non rien de tout ça.
Ici, vous ne trouverez que sueur. Celle de notre front et de celui de nos enfants, auxquels nous léguons une existence qui sera également faite de dur labeur et de sacrifices, car la route du développement, celle qui nous mènera loin de la pauvreté, est encore longue.
Qu'il semble loin le temps où mon père me faisait prononcer mes premières paroles révolutionnaires, où il me portait sur ses larges épaules pour aller défiler à la gloire de la nouvelle Chine. Ce temps où ma mère m'emmenait, portés dans le flux incessant des vélos, au milieu de rues vierges de toute automobile...
...Cette Chine là je l'ai connue et je l'ai aimée. [...] Mais, ciel, sur cette Chine-là, que de malheurs !
Que nous représentions ou non un quart de la population mondiale n'avait alors aucune importance : nous étions comme transparents. Tout, sur Terre, se déroulait sans nous. Sans aucun chinois, jamais, nulle part. Pas plus sur les podiums, que sur l'Everest ou dans l'espace.
A peine avions-nous ce fameux siège aux Nations Unies et faisions-nous la une des journaux télévisés du monde entier pour relater nos famines épisodiques.
C'est de ce pays-là que je viens. Pas de celui du "made in China", des gratte-ciel, des jeux olympiques et de l'exposition universelle...
Alors oui, de ce que nous avons construit, même si ce n'est pas encore parfait, nous en sommes fiers.
D'autant plus qu'il ne s'agit pas là de profits tirés d'une conquête armée plus ou moins légitime, ou de l'xploitation d'un riche sous-sol ou encore d'un capital hérité que nous aurions savamment fait fructifier. Non, rien de tout ça.
Ici, vous ne trouverez que sueur. Celle de notre front et de celui de nos enfants, auxquels nous légons une existence qui sera également faite de dur labeur et de sacrifices. Car la route du développement, celle qui nous ménera loin de la pauvreté, est encore longue.
p.157.
Cette insignifiante carte plastifiée indique que ce que je vois, entends, pense et écris peut être connu de tous ! Et vous savez comme nos lecteurs se délectent, en ces temps de réforme, des articles dénonçant les cas de corruption et d'abus de pouvoir ! Je suis sûr que votre histoire de ferraille plaira beaucoup !
Ceux qui savent ou qui comprennent le malheur que nous avons connu doivent pouvoir comprendre aussi mon aspiration profonde à la stabilité et à l'ordre, desquels j'attends notre renaissance et notre développement.
Extrait du XII ème congrès du parti communiste chinois
""L'économie de marché est compatible avec le socialisme, car la planification et le marché se limitent à être des moyens, et ne constituent l'essence ni du socialisme ni du capitalisme"""
Du fin fond de ma Chine, j'avais entendu parler dune ville également située au fin fond de la France...Angoulème...dont le festival de la BD était un peu comme ce que sont les oscars au cinéma ...
[...]
Qui m'aurait dit que ça pouvait être ça, la BD ?! Le choc fut comparable à celui que j'avais eu une quinzaine d'années auparavant en apprenant que l'homme avait marché sur la lune. Un monde nouveau s'ouvrait.
Je n'en avais pas encore conscience, mais ma vie, comme celle de la plupart de mes concitoyens, serait désormais moins épique. C'en était fini des grandes envolées utopiques au final dramatique.
Nous entrions dans une ère nouvelle, où les maîtres mots seraient : pragmatisme, efficacité...développement, surtout.
C'en était fini de l'uniformité des destins, chose à laquelle chacun d'entre nous était plus ou moins bien préparé.
L'économie de marché est compatible avec le socialisme, car la plannification et le marché se limitent à être des moyens, et ne constituent l'essence ni du socialisme, ni du capitalisme.
p.153.
- Et... les cours du soir, tu as essayé ? On y apprend plein de trucs utiles pour trouver un nouveau boulot...
- Hmm ?... le soir... Après ma journée de travail, j'ai plus trop la tête à aller étudier ! Je rentre à la maison, je regarde un peu le journal, les actualités à la télé...