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1999. Une jeune fille recherche un tableau disparu. Depuis qu'elle a découvert que, pendant la guerre, des oeuvres d'art ont été cachées, elle écume les ventes aux enchères. Organisée par les conservateurs du musée, avant l'Occupation, l'évacuation de nombreuses pièces du Louvre, auxquelles ont été ajoutées des possessions de particuliers, a permis de les sauver du pillage des nazis. La toile que convoite Alyssia Chamassy est une part de l'histoire de sa grand-mère, Apolline.


Paris, 1937. Apolline est orpheline de mère. Elle a une vie minutée : école, cours de piano, de danse et de dessin, essayages avec la couturière, etc. Elle habite dans un grand appartement, boulevard Saint-Germain, à Paris, avec sa gouvernante et son père. Ce dernier est très souvent absent et c'est Mlle Cabanac qui est chargée de son éducation.


En mars 1938, peu de temps après son douzième anniversaire, Dorothée Fogarscy entre dans sa vie. Les deux fillettes se croisent dans l'escalier. « Ce fut un éblouissement réciproque, un coup de foudre d'amitié. » (p. 34) La nouvelle arrivée est l'aînée de quatre enfants. La famille a quitté l'Autriche avant l'Anschlusss. D'origine hongroise, M. Fogarscy y possédait une galerie d'art moderne. Il a anticipé son départ et a emporté les tableaux qu'il exposait. de nombreux artistes l'ont suivi et il a ouvert un nouvel établissement, en France.


L'amitié entre les fillettes grandit. Elles vont ensemble à l'école, elles partagent goûters, jeux et confidences. « Jamais Apolline n'avait ressenti ce tourbillon intérieur qu'elle reconnaissait comme le bonheur. » (p. 41). Au mois de février 1939, M. Chamassy est invité à un vernissage, avec sa fille. Une surprise les y attend. Il s'agit d'une toile peinte signée Anton Drovic. Son titre est : Les deux jeunes filles. « La blonde vaporeuse et la brune aux grosses nattes sombres, c'étaient Dorothée et Apolline. » (p. 50) Apolline est éblouie : la peinture sublime la connivence et la complicité qui unissent les deux amies. La toile est un cadeau pour elle et pour son père. Ils acceptent de la confier à M. Fogarscy, jusqu'à la fin de l'exposition, mais ils n'auront pas la possibilité de le récupérer.


En effet, au printemps 1939, M. Chamassy pressent que Paris est menacé. Il confie alors Apolline et Dorothée, à sa mère qui vit à Montauban. Elles intègrent le pensionnat catholique de la ville. Sur les étiquettes de vêtements, le nom Fogarscy est changé. Apolline rit, elle ne sait pas ce que cela implique. Alors que l'époque est grave, les adolescentes conservent leur caractère effervescent. Alors que l'une a conscience des évènements, l'autre a été protégée des horreurs du monde et reste insouciante. Pourtant, la plus informée a la personnalité la plus solaire, elle parvient à ne voir que le beau et à cacher ce qui pourrait le gâcher. Accompagner ces deux petites donne une sensation de tourbillon, de joie, d'innocence et de pureté. Pourtant, l'ombre s'étend.


Je me suis, énormément, attachée à Dotha et à Apolline. L'une m'a touchée par sa générosité, par le don d'elle-même, par la transmission de son amour de la vie, sa dignité, sans jamais montrer ses émotions négatives, sa tristesse profonde ou ses inquiétudes. La deuxième m'a émue par son envie de partage, sa conscience de la valeur de l'amitié et la reconnaissance qu'elle éprouve pour ce bonheur. J'ai, également, été émue par le courage et le silence de personnes qui prennent soin des deux petites.


Puis, mon coeur s'est brisé. Envahie par les émotions que je ne pouvais plus retenir, j'ai été forcée de poser le livre, car les larmes embuaient mon regard. A partir de ce moment, ma lecture a été marquée par ce basculement. Celui-ci a imprégné le reste de l'histoire. La profondeur des sentiments est passée de l'état de suggestion à celui de la réalité. J'ai été bouleversée par le portrait disparu.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Lorsque j'ai découvert ce livre dans la sélection hiver de Calmann-Lévy, le résumé a tout de suite attiré mon attention. Il me faisait beaucoup pensé à celui des Filles au lion de Jessie Burton que j'avais vraiment adoré. Alors ni une, ni deux, je me suis lancée !

Le récit se passe en deux temps. On découvre d'abord l'histoire d'Apolline, et plus précisément sa jeunesse à Montauban, en pleine Seconde Guerre Mondiale, aux côtés de sa meilleure amie Dorothée et de sa grand-mère. Puis la deuxième partie du livre se passe à la fin des années 90/début 2000, du point de vue de la petite-fille d'Apolline, Alyssia. Et au coeur de ces deux époques, un tableau : Les Deux jeunes filles.

Je suis assez friande de ce genre de narration. J'aime voyager à travers les époques pour découvrir les secrets enfouis. Mais ici j'ai eu un peu de mal à faire le lien entre les deux. Évidemment, le lien c'est le tableau. Mais il m'a manqué pas mal de détails pour vraiment comprendre où voulait en venir l'autrice. Et c'est pour moi le plus frustrant : l'histoire m'intéressait énormément, mais j'ai eu l'impression de tout survoler. On ne rentre jamais dans les détails. Tout s'enchaîne rapidement, on n'a à peine le temps de découvrir les personnages et leurs relations qu'on passe déjà à autre chose.

C'est vraiment dommage car il y a un énorme potentiel ! La plume de l'autrice est agréable à lire et rend la lecture très fluide. Quant aux personnages, Apolline et Dorothée sont vraiment attendrissantes, tout comme Alyssia, mais j'aurais tellement aimé en savoir plus sur elles. Et même si toute la partie sur les oeuvres d'art et les efforts mis en oeuvre pour les protéger pendant la guerre était intéressante, je suis ressortie frustrée de ma lecture. Avec un peu plus de profondeur, cela aurait pu être un coup de coeur...

Néanmoins, cela reste une belle histoire et je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour cette découverte !
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Mon avis

Je remercie Guillemette de la Borie et Doriane des Editions CALMANN-LEVY de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Portrait disparu ».

Dès les premières pages, l'auteure nous emporte dans le Sud Ouest de la France en 1999 où nous faisons connaissance avec Alyssia. La jeune femme part à la recherche d'un tableau disparu pendant la seconde guerre mondiale. Retrouver cette toile lui permettra-t-il de percer les secrets de sa famille et ainsi de connaître le destin de sa grand-mère Appolline ?

Guillemette de la BORIE revient ensuite sur le passé d'Appoline et nous emmène en 1937. La petite fille, alors âgée de 12 ans, issue d'un milieu bourgeois, orpheline de mère, vit à Paris avec son père et sa gouvernante.

Nous assistons à sa rencontre avec Dorothée, jeune fille d'origine hongroise qui a quitté l'Autriche et demeure avec sa famille dans l'immeuble des Chamassy.
Une amitié vraie et sincère s'installe entre les deux jeunes filles qui sont inséparables. Anton, un peintre ami du père de Dorothée réalise un portrait représentant les deux amies. Qu'adviendra-t-il de cette oeuvre d'art ?


L'auteure nous offre un magnifique roman qui mêle l'Histoire de notre pays à celle de deux familles pendant l'occupation allemande à Paris et à Montauban.

Elle aborde divers thèmes tels que : l'amitié, l'amour, la résistance, le destin des personnes de confession juive, la spoliation des oeuvres d'art par le régime nazi, les secrets de famille...

J'ai vraiment beaucoup aimé cet ouvrage passionnant, émouvant, très bien écrit et documenté tant sur le plan historique que régional et culturel que j'ai lu pratiquement d'une traite, ne pouvant me résoudre à le refermer, et quitté à regret.

Un excellent moment de lecture.

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Le portrait disparu ~ Guillemette de la Borie


C'est l'histoire d'Apoline, jeune fille qui va se lier d'amitié avec sa voisine, Dorothée. Un jour, un tableau peint des deux jeunes filles va être offert à Apolline mais disparaitra durant la guerre. Ce roman c'est d'une part l'histoire d'Apolline, et d'autre part, l'histoire D'Alyssia (la petite fille d'Apolline) qui cherche à retrouver le tableau et la replonge au coeur de son passé familial.

Il m'a été difficile d'entrer dans ce roman et c'est malheureusement une petite déception.
Dès les premières pages, j'ai trouvé l'écriture difficile à certains moments, qui ne glissait pas. J'ai eu la difficulté d'éprouver des émotions à l'encontre des personnages. Les phrases m'ont parfois perdues.
L'histoire avait une jolie trame, mais ne m'a pas convaincue plus que cela, il y a plusieurs détails que j'aurai aimé savoir mais qui ont été survolé par l'autrice.
Il a manqué de ce quelque chose qui me fait vibrer malgré les thèmes de la guerre et de l'art que j'apprécie beaucoup en général. J'ai appris plusieurs choses par rapport à L Histoire et comment on avait pu faire pour cacher des oeuvres dans le but qu'elles ne soient pas détruites par les nazis. C'est un roman qui permet de mettre au coeur de l'histoire, l'art.
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Le portrait disparu, c'est d'abord l'histoire d'une amitié qui débute en 1938 entre deux jeunes filles, Apolline et Dorothea, d'origine hongroise. Une toile, « Les deux jeunes filles », les représentant sera peinte et offerte à Apolline qui, à cause de la guerre, ne pourra en prendre possession.
Le roman se découpe en deux parties, l'une évoquant la vie d'Apolline et la seconde le parcours d'Alyssia, petite fille d'Apolline, à la recherche des « deux jeunes filles ».
C'est donc un livre où il est question d'art et de sa place dans l'Histoire mais aussi de son rôle central dans des histoires plus personnelles. Il est au coeur de la vie d'Apolline et cela m'a touché.
Le roman évoque donc le sort de ces oeuvres d'art pendant la seconde guerre mondiale et au sortir de celle-ci. Cette thématique m'a beaucoup intéressée et je trouve que c'est une bonne entrée en matière pour qui voudrait ensuite approfondir le sujet.
L'écriture est fluide et le roman se lit très facilement. Une belle découverte !
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Un roman qui traite principalement du devenir des oeuvres d'art en France pendant la seconde guerre mondiale, à travers la vie d'Apolline Chamassy et de son amie Dorothée.
J'y ai appris des choses sur les efforts monumentaux produits par les conservateurs des musées, notamment du Louvre, pour garder ces oeuvres hors de portée des nazis.
je regrette toutefois que beaucoup de choses ne soient que survolées, cela m'a laissé un sentiment de frustration. Par ailleurs, l'autrice fonctionne beaucoup sur l'implicite au cours de son récit, considérant que les divers évènements et dates de cette guerre sont connus de tous, ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde. Je pense que cela pourrait gêner une partie du lectorat.
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Le roman commence en 1937 à Paris. Apolline 12 ans orpheline de mère, vit avec son père et Melle Cabanac sa gouvernante. Elle mène une vie dénuée de joies, d'amour.
En mars 1938, emménage dans l'immeuble la famille Fogarscy, famille hongroise. Et Dorothée la fille ainée qui va devenir la meilleure sinon la seule amie d' Apolline. Viennent alors des moments de complicité, de fous rires ,de partage.
Un tableau nommé les deux jeunes filles incarne ces instants de bonheur.

Printemps 1939, les deux jeunes filles partent à Montauban, chez la grand-mère d' Apolline et vont y poursuivre leur scolarité. La guerre arrive jusqu'à Montauban laissant des blessures qui ne s'effaceront pas.
Apolline cherchera toute sa vie le tableau qui la représente elle et Dorothée.
Alyssia sa petite fille poursuivra la quête de sa grand-mère.
Cette histoire est triste, La vie de ceux qui vont survivre à la guerre va être entachée de souvenirs des disparus.
J'ai aimé ce livre car il relate d'une période qu'ont connue mes parents, grands parents avec ces disparitions, ces changements de région, ces vies qu'on abandonne pour essayer de se reconstruire ailleurs ...



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