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EAN : 9782702180372
320 pages
Calmann-Lévy (19/01/2022)
3.7/5   20 notes
Résumé :
Quête de la mémoire entre Paris et Montauban.

En mars 1938, l’arrivée dans son immeuble des beaux quartiers parisiens d’une famille originaire de Hongrie vient faire souffler sur l’existence bien rangée d’Apolline Chamassy, douze ans, un vent de fantaisie et de gaieté. Elle est subjuguée par Dorothée, l’aînée des enfants, qui a le même âge qu’elle.

Marchand d’art, le père de Dorothée a pris sous son aile un jeune peintre, Anton Drovic, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
1999. Une jeune fille recherche un tableau disparu. Depuis qu'elle a découvert que, pendant la guerre, des oeuvres d'art ont été cachées, elle écume les ventes aux enchères. Organisée par les conservateurs du musée, avant l'Occupation, l'évacuation de nombreuses pièces du Louvre, auxquelles ont été ajoutées des possessions de particuliers, a permis de les sauver du pillage des nazis. La toile que convoite Alyssia Chamassy est une part de l'histoire de sa grand-mère, Apolline.


Paris, 1937. Apolline est orpheline de mère. Elle a une vie minutée : école, cours de piano, de danse et de dessin, essayages avec la couturière, etc. Elle habite dans un grand appartement, boulevard Saint-Germain, à Paris, avec sa gouvernante et son père. Ce dernier est très souvent absent et c'est Mlle Cabanac qui est chargée de son éducation.


En mars 1938, peu de temps après son douzième anniversaire, Dorothée Fogarscy entre dans sa vie. Les deux fillettes se croisent dans l'escalier. « Ce fut un éblouissement réciproque, un coup de foudre d'amitié. » (p. 34) La nouvelle arrivée est l'aînée de quatre enfants. La famille a quitté l'Autriche avant l'Anschlusss. D'origine hongroise, M. Fogarscy y possédait une galerie d'art moderne. Il a anticipé son départ et a emporté les tableaux qu'il exposait. de nombreux artistes l'ont suivi et il a ouvert un nouvel établissement, en France.


L'amitié entre les fillettes grandit. Elles vont ensemble à l'école, elles partagent goûters, jeux et confidences. « Jamais Apolline n'avait ressenti ce tourbillon intérieur qu'elle reconnaissait comme le bonheur. » (p. 41). Au mois de février 1939, M. Chamassy est invité à un vernissage, avec sa fille. Une surprise les y attend. Il s'agit d'une toile peinte signée Anton Drovic. Son titre est : Les deux jeunes filles. « La blonde vaporeuse et la brune aux grosses nattes sombres, c'étaient Dorothée et Apolline. » (p. 50) Apolline est éblouie : la peinture sublime la connivence et la complicité qui unissent les deux amies. La toile est un cadeau pour elle et pour son père. Ils acceptent de la confier à M. Fogarscy, jusqu'à la fin de l'exposition, mais ils n'auront pas la possibilité de le récupérer.


En effet, au printemps 1939, M. Chamassy pressent que Paris est menacé. Il confie alors Apolline et Dorothée, à sa mère qui vit à Montauban. Elles intègrent le pensionnat catholique de la ville. Sur les étiquettes de vêtements, le nom Fogarscy est changé. Apolline rit, elle ne sait pas ce que cela implique. Alors que l'époque est grave, les adolescentes conservent leur caractère effervescent. Alors que l'une a conscience des évènements, l'autre a été protégée des horreurs du monde et reste insouciante. Pourtant, la plus informée a la personnalité la plus solaire, elle parvient à ne voir que le beau et à cacher ce qui pourrait le gâcher. Accompagner ces deux petites donne une sensation de tourbillon, de joie, d'innocence et de pureté. Pourtant, l'ombre s'étend.


Je me suis, énormément, attachée à Dotha et à Apolline. L'une m'a touchée par sa générosité, par le don d'elle-même, par la transmission de son amour de la vie, sa dignité, sans jamais montrer ses émotions négatives, sa tristesse profonde ou ses inquiétudes. La deuxième m'a émue par son envie de partage, sa conscience de la valeur de l'amitié et la reconnaissance qu'elle éprouve pour ce bonheur. J'ai, également, été émue par le courage et le silence de personnes qui prennent soin des deux petites.


Puis, mon coeur s'est brisé. Envahie par les émotions que je ne pouvais plus retenir, j'ai été forcée de poser le livre, car les larmes embuaient mon regard. A partir de ce moment, ma lecture a été marquée par ce basculement. Celui-ci a imprégné le reste de l'histoire. La profondeur des sentiments est passée de l'état de suggestion à celui de la réalité. J'ai été bouleversée par le portrait disparu.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Le portrait disparu ~ Guillemette de la Borie


C'est l'histoire d'Apoline, jeune fille qui va se lier d'amitié avec sa voisine, Dorothée. Un jour, un tableau peint des deux jeunes filles va être offert à Apolline mais disparaitra durant la guerre. Ce roman c'est d'une part l'histoire d'Apolline, et d'autre part, l'histoire D'Alyssia (la petite fille d'Apolline) qui cherche à retrouver le tableau et la replonge au coeur de son passé familial.

Il m'a été difficile d'entrer dans ce roman et c'est malheureusement une petite déception.
Dès les premières pages, j'ai trouvé l'écriture difficile à certains moments, qui ne glissait pas. J'ai eu la difficulté d'éprouver des émotions à l'encontre des personnages. Les phrases m'ont parfois perdues.
L'histoire avait une jolie trame, mais ne m'a pas convaincue plus que cela, il y a plusieurs détails que j'aurai aimé savoir mais qui ont été survolé par l'autrice.
Il a manqué de ce quelque chose qui me fait vibrer malgré les thèmes de la guerre et de l'art que j'apprécie beaucoup en général. J'ai appris plusieurs choses par rapport à L Histoire et comment on avait pu faire pour cacher des oeuvres dans le but qu'elles ne soient pas détruites par les nazis. C'est un roman qui permet de mettre au coeur de l'histoire, l'art.
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Lorsque j'ai découvert ce livre dans la sélection hiver de Calmann-Lévy, le résumé a tout de suite attiré mon attention. Il me faisait beaucoup pensé à celui des Filles au lion de Jessie Burton que j'avais vraiment adoré. Alors ni une, ni deux, je me suis lancée !

Le récit se passe en deux temps. On découvre d'abord l'histoire d'Apolline, et plus précisément sa jeunesse à Montauban, en pleine Seconde Guerre Mondiale, aux côtés de sa meilleure amie Dorothée et de sa grand-mère. Puis la deuxième partie du livre se passe à la fin des années 90/début 2000, du point de vue de la petite-fille d'Apolline, Alyssia. Et au coeur de ces deux époques, un tableau : Les Deux jeunes filles.

Je suis assez friande de ce genre de narration. J'aime voyager à travers les époques pour découvrir les secrets enfouis. Mais ici j'ai eu un peu de mal à faire le lien entre les deux. Évidemment, le lien c'est le tableau. Mais il m'a manqué pas mal de détails pour vraiment comprendre où voulait en venir l'autrice. Et c'est pour moi le plus frustrant : l'histoire m'intéressait énormément, mais j'ai eu l'impression de tout survoler. On ne rentre jamais dans les détails. Tout s'enchaîne rapidement, on n'a à peine le temps de découvrir les personnages et leurs relations qu'on passe déjà à autre chose.

C'est vraiment dommage car il y a un énorme potentiel ! La plume de l'autrice est agréable à lire et rend la lecture très fluide. Quant aux personnages, Apolline et Dorothée sont vraiment attendrissantes, tout comme Alyssia, mais j'aurais tellement aimé en savoir plus sur elles. Et même si toute la partie sur les oeuvres d'art et les efforts mis en oeuvre pour les protéger pendant la guerre était intéressante, je suis ressortie frustrée de ma lecture. Avec un peu plus de profondeur, cela aurait pu être un coup de coeur...

Néanmoins, cela reste une belle histoire et je remercie chaleureusement les éditions Calmann-Lévy pour cette découverte !
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Le portrait disparu, c'est d'abord l'histoire d'une amitié qui débute en 1938 entre deux jeunes filles, Apolline et Dorothea, d'origine hongroise. Une toile, « Les deux jeunes filles », les représentant sera peinte et offerte à Apolline qui, à cause de la guerre, ne pourra en prendre possession.
Le roman se découpe en deux parties, l'une évoquant la vie d'Apolline et la seconde le parcours d'Alyssia, petite fille d'Apolline, à la recherche des « deux jeunes filles ».
C'est donc un livre où il est question d'art et de sa place dans l'Histoire mais aussi de son rôle central dans des histoires plus personnelles. Il est au coeur de la vie d'Apolline et cela m'a touché.
Le roman évoque donc le sort de ces oeuvres d'art pendant la seconde guerre mondiale et au sortir de celle-ci. Cette thématique m'a beaucoup intéressée et je trouve que c'est une bonne entrée en matière pour qui voudrait ensuite approfondir le sujet.
L'écriture est fluide et le roman se lit très facilement. Une belle découverte !
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Le roman commence en 1937 à Paris. Apolline 12 ans orpheline de mère, vit avec son père et Melle Cabanac sa gouvernante. Elle mène une vie dénuée de joies, d'amour.
En mars 1938, emménage dans l'immeuble la famille Fogarscy, famille hongroise. Et Dorothée la fille ainée qui va devenir la meilleure sinon la seule amie d' Apolline. Viennent alors des moments de complicité, de fous rires ,de partage.
Un tableau nommé les deux jeunes filles incarne ces instants de bonheur.

Printemps 1939, les deux jeunes filles partent à Montauban, chez la grand-mère d' Apolline et vont y poursuivre leur scolarité. La guerre arrive jusqu'à Montauban laissant des blessures qui ne s'effaceront pas.
Apolline cherchera toute sa vie le tableau qui la représente elle et Dorothée.
Alyssia sa petite fille poursuivra la quête de sa grand-mère.
Cette histoire est triste, La vie de ceux qui vont survivre à la guerre va être entachée de souvenirs des disparus.
J'ai aimé ce livre car il relate d'une période qu'ont connue mes parents, grands parents avec ces disparitions, ces changements de région, ces vies qu'on abandonne pour essayer de se reconstruire ailleurs ...



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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Antoine, à chaque fois ou presque qu'il revenait à Paris pour affaires, apportait à Mme Artrue un pot de ces cornichons géants qu'on ne trouvait alors que dans la petite Pologne de New York. Agnieszka se laissait donc aller à raconter la vie de l'immeuble, ou ce qu"elle en savait. Ce qu'elle ne savait pas, elle le déduisait, à coup d'aphorismes.
- Il n'y a pas de fumée sans feu...
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Vidéo de Guillemette de La Borie
Guillemette de la Borie, auteure de la collection Terres de France, parle de ses lectures et de son goût pour la littérature régionale, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, "Une année dans la vie d'une femme". A paraître en février 2016. En savoir plus sur Guillemette de la Borie : http://bit.ly/1S48sYD
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