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sur 6002 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Premier grand roman psychologique écrit par une femme!!!Je trouve cette passion très belle. L'intrigue est représentative de la vie de cour de l'époque. A la lecture de ce livre, nous pouvons être très attachés aux personnages. A lire ainsi que les nouvelles du même auteur.
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un livre qui montre bien la vertue et le vice qui regnait à la cour du roi avec une certaine realite des choses!!! un dilemme amoureux tres bien mener jusqu'a la fin!!!
bonne lecture!!
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La langue peut être un freint à la lecture de ce livre, mais il serait dommage d'y renoncer pour cette raison. La plupart des éditions comportent des notes qui "traduisent" ce français classique en un français plus moderne.

Le style est très agréable, fluide, mélodieux. Bien sûr la langue classique, désuette, galante, apporte du cachet à la lecture. Mais le charme de cette histoire réside dans la subtilité de son scénario : la fille de Mme de Chartes, Mme de Clèves, l'objet du désir de M. de Nemours, devient au fil des pages un je*qui va jusqu'à s'émanciper (ou non) de/pour sa passion amoureuse.

Ce roman n'est pas une histoire d'amour, mais une histoire d'amours. le prince, Nemours, l'historiette, les intrigues de la cour, et, évidemment, la princesse de Clèves, tous ont une façon d'aimer, une histoire amoureuse qui leur est propre, qui résonne de manière plus ou moins forte dans le roman en se faisant écho les unes aux autres.

Mme de Lafayette nous livre une oeuvre à la compostion intelligente, sensible et poétique et semble, depuis la fin du 17e, nous poser cette question fondamentale (je l'espère pour vous aussi) : qu'est ce donc qu'aimer ?
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Voici un classique indémodable, au-delà de toute polémique et hors du temps. Un roman psychologique, historique, social, publié en 1678 par une femme, Madame de la Fayette. Et une fois franchie la barrière de la langue – ici aussi – on ne le lâche plus jusqu'à la dernière page.
Car le plus difficile est d'y entrer. le langage de cette fin du XVIIIème siècle, les conventions de l'époque, la description des codes de comportement nous sont aussi étrangers que le langage des cités et les modes vestimentaires des jeunes d'aujourd'hui. Passées les premières pages, on entre rapidement dans le vif des sentiments, des émois, des regards, des brusques rougissements, des larmes et des soupirs des jeunes gens de la plus haute noblesse, pleins d'énergie et de fougue.
Mademoiselle de Chartres a seize ans lorsqu'elle est présentée à la cour d'Henri II, ce roi élégant et doué, amoureux depuis très longtemps de Diane de Poitiers, comtesse de Vermandois, pourtant largement plus âgée que lui. La reine Catherine de Médicis la hait. La Cour se répartit en deux camps irréconciliables : les partisans des Guise, princes de Lorraine et ceux du Connétable de Montmorency, plus proches de la nouvelle religion réformée.
Mademoiselle de Chartres, coachée par sa mère, est d'une rare beauté. Tous les jeunes hommes qui l'aperçoivent en tombent amoureux, et en particulier le Prince de Clèves qui conçoit envers elle une passion dévorante. Elle, blonde et gracile, l'épousera bientôt mais sans amour, ce qui est le lot des jeunes filles de l'époque. Cependant, elle va tomber follement amoureuse du séduisant duc de Nemours. Sur son lit de mort, sa mère la prévient de cette inclination qu'elle a percée à jour, en lui rappelant qu'à la Cour, tout n'est que faux semblant et qu'elle préfère la mort à la honte de voir sa fille manquer à l'honneur.
Madame de Clèves se défend de la passion qu'elle éprouve pour Nemours. Lui est d'autant plus accroché que cette beauté reste à son égard d'une rigueur inhabituelle. Il va tout mettre en oeuvre pour savoir si son amour est partagé. Portrait volé, lettre égarée, mensonges, trahisons, ragots de cour, maladies feintes … Tout le répertoire du théâtre classique est mis en oeuvre, suivant les méandres de la carte de Tendre. C'est digne d'un roman-photo où l'on suit pas à pas l'évolution des sentiments de la jeune femme torturée entre attachement irrépressible et respect des engagements. On n'oublie pas qu'elle n'a que dix-huit ans. Nemours, lui, est un personnage imbu de sa personne, un séducteur compulsif qui tombe pour la première fois sur un obstacle qui, lui résistant, le rend fou. Il sera maladroit, indiscret et cruel. Monsieur de Clèves est d'autant plus jaloux que sa belle et sage épouse lui avoue qu'elle est éprise d'un autre homme et qu'elle souhaite, pour résister à cette funeste inclination, ne plus paraître à la Cour, ce que le Prince lui refuse : elle doit tenir son rang. Il mourra de jalousie sur la foi d'une fausse information, elle se refusera à Nemours une fois libre, car pour elle, un amour ne peut durer sans drame, et qu'elle le tient pour responsable de la mort de son époux. C'est en effet parce que sa femme ne parvient pas à l'aimer que le prince de Clèves ne cesse de l'aimer avec passion, à en mourir.
Premier roman psychologique de la littérature française, La Princesse de Clèves est étudiée au lycée. Je me souviens de l'avoir lue par obligation donc sans plaisir. Sa relecture cinquante années plus tard est une découverte. J'imagine les atours, la coiffure de cette blonde à la peau de velours, son cou gracile ourlé d'une fraise bouillonnante, sa robe de brocart et ses perles, sa toque de velours posée de côté …Un monde si éloigné du nôtre, mais où les sentiments de l'amour naissant sont ceux que nous avons tous éprouvés un jour ou l'autre.


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Mme de la Fayette n'a pas un style d'écriture "d'actualité" ainsi je pense qu'il n'est pas accessible à tout le monde (sauf s'il existe des versions modernisées ?) Mais malgré le style un peu difficile, on se laisse emporter par la passion de Mme de Clèves, et j'ai dévoré ce livre ! Une histoire magnifique et hors du commun.
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Un roman classique et indépassable dans son style. Il est marqué par son époque, mais quel roman merveilleux par ailleurs. La psychologie des personnage est brossée avec une précision lexicale qu'il a été bien difficile de retrouver depuis. J'aime lire et relire ce livre pour le plaisir de l'approfondir à chaque nouvelle lecture. Celle que je viens de refaire s'était trouvée enrichie de celle du Bal du Comte d'Orgel de Raymond Radiguet : un roman très inspiré de Madame de Clèves. Je ne crois pas qu'on puisse dire que Madame de la Fayette était coincée. Elle était de son siècle voilà tout. Elle obéissait aux modes de l'époque, ni plus ni moins qu'on le fait aujourd'hui. Enfin c'est mon avis, pas une vérité absolue.
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La princesse de Clèves… Quel roman sublime et romanesque ! À mesure que je découvre le style classique, j'apprends à aimer cette vieille écriture dans laquelle le respect des mots est une chose importante. Madame de la Fayette m'a comblée sur toutes les facettes et sa plume profonde et distinguée a été comme une tendre berceuse pour mon amour littéraire. Sa façon de plonger dans le profil psychologique des personnages est étonnant et j'avais l'impression d'être un ami intime avec chacun des protagonistes du récit. Elle nous offre à l'intérieur de ces pages une histoire d'amour impossible dans laquelle Mme de Clèves et M. de Nemours s'amourache l'un de l'autre, sans pour autant avouer leurs sentiments. La jeune princesse est confrontée entre sa loyauté envers son mari et la contrainte de son coeur qui attise la flamme qu'elle porte pour M. de Nemours. Si j'ai eu de la difficulté à me retrouver dans tous les personnages au début du livre, le reste du roman n'a été qu'un pur bonheur et la conclusion m'a émue tant les aveux étaient teintés de passion. Aussitôt la dernière page envolée, l'histoire et la plume savoureuse de l'auteure me manquait déjà, au grand dam de mon coeur.


Mme de Clèves est certainement mon personnage préféré. Je l'imaginais tel un ange tant sa douceur et sa beauté se reflétaient dans sa personnalité. Sa grande loyauté est inestimable et je comprends son mari qu'il puisse entretenir une grande compassion à son égard, même s'il sait que son amour n'est point partagé. Cependant, j'aurais aimé qu'elle délaisse ce trait de sa personnalité à la fin pour qu'elle puisse enfin jouir du bonheur qu'elle mérite. Mais sa raison l'a emporté sur le coeur… Parallèlement, M. de Nemours m'a surpris au fil des pages puisque je pensais qu'il allait vite oublier ses sentiments et s'amouracher de d'autres femmes étant donné que je l'envisageais comme un grand séducteur qui ne peut résister à courtiser les plus belles demoiselles de la cour. Mais j'ai compris assez vite que son amour était véritable et surpassait ses instincts de charmeur, ce qui l'a amené à monter rapidement dans mon estime.


En outre, c'est un roman délicieux à savourer avec douceur. Je peux d'ores et déjà dire qu'il entre dans mes coups de coeur et que je vais vite partir à la conquête des autres oeuvres de Madame de la Fayette. Il est impossible de passer à côté d'un tel chef d'oeuvre, c'est pourquoi je vous conseille de vous plonger rapidement dans ce sublime roman. Il est certain que je vais le relire plusieurs fois encore et qu'il va avoir une place de choix dans ma bibliothèque.


Lien : http://shana.vefblog.net
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S'il est un classique de la littérature française dont on a beaucoup entendu parler ces derniers temps, c'est bien « La Princesse de Clèves ». Mais ce qui m'a vraiment donné envie de le lire, ce n'est pas tant la polémique autour de lui que l'éloge passionné que Régis Jauffret en a fait lors d'une émission littéraire.

A la cour d'Henri II paraît Mlle de Chartres, une « beauté parfaite » et une grande âme. Elle ne manque pas d'attirer les prétendants au mariage. Sa mère lui fait épouser le prince de Clèves, qui l'aime passionnément. La toute neuve princesse de Clèves ne ressent aucune passion pour son mari, mais elle se fait un devoir de ne pas se lancer dans des histoires de galanterie. Cependant, lors d'un bal elle tombe éperdument amoureuse du duc de Nemours, assurément ce qui se fait de mieux à la cour : « ce prince était un chef-d'oeuvre de la nature ». Lui-même ressent une « inclination violente » pour la blonde princesse.

Commence alors le jeu de cache-cache amoureux qui fait le sel de cette histoire. Les deux jeunes gens s'aiment, mais ne peuvent se l'avouer l'un à l'autre, la princesse par crainte du déshonneur, M. de Nemours par délicatesse. Pourtant, par tout un jeu de quiproquos, de regards, d'allusions, de conversations surprises ou espionnées, de confidences rapportées, de lettres interceptées, chacun apprendra qu'il est aimé et que l'autre le sait. Toujours sans se le dire, jusqu'à ce que…

Dans « La princesse de Clèves », l'expression des sentiments se heurte à l'obstacle des convenances et des codes de la galanterie. La situation est d'autant plus tragique que la princesse et le duc ont souvent l'occasion de se voir de par les obligations de la vie de cour. Si la princesse ne peut lutter contre ses sentiments, elle refuse néanmoins d'y céder. le duc au contraire cherche toutes les occasions de les manifester et de s'assurer de ceux de la princesse, allant jusqu'à semer le trouble entre les époux de Clèves. On est d'ailleurs loin d'une vision idéalisée de l'amour chez Madame de Lafayette : la jalousie, le désir de possession, le mensonge, la manipulation, la méfiance sont ses corollaires inévitables. L'idéal est plutôt à chercher du côté de la raison dans cette histoire : alors même qu'elle touche enfin au bonheur, la princesse y renoncera par sens du devoir, faisant d'elle l'héroïne sacrificielle par excellence.

Le livre s'ouvre par une énumération des hauts personnages de la cour au temps d'Henri II, de leurs alliances et de leurs intrigues, qui peut sembler bien fastidieuse. Mais tout ceci ne forme que l'arrière-plan historique de l'histoire d'amour. Il ne faut pas se laisser rebuter par ce début, car la suite est juste une merveille. Et même si la vision des rapports amoureux peut nous sembler aujourd'hui un brin désuète, la tension dramatique servie par la pureté de la langue du XVIIème siècle font de ce livre un chef-d'oeuvre inoubliable.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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