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Seul et unique livre de l'auteur publié à 28 ans juste avant sa mort en pleine première guerre mondiale.
Ce petit roman est vraiment particulier ; c'est la vie monotone d'un employé au ministère de l'encouragement.
L'écriture reflète bien la routine du quotidien, la candeur du personnage et les situations ubuesques auxquels il est confronté. Il se laisse porter par les évènements.
Malgré tout l'auteur développe un certaine tendresse pour le personnage qui nous le rend attachants.
On ne le saura jamais mais je pense que Jean de la Ville de Mirmont aurait été un auteur de talent et singulier.
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Un petit texte original dans le sens de singulier, où un quotidien morne et répétitif devient sujet de poésie mélancolique et touchante. J'ai eu la chance de lire une édition illustrée par Christian Cailleaux, dont les dessins apportent de la douceur mais aussi un peu d'humour incongru ; j'ai pensé à un croisement entre Tardi et Sempé.
Jean Dézert pourrait faire rire, on pourrait se moquer de ce petit fonctionnaire sans passion, sans loisir, sans relation, dont le physique est banal, la vie bien rangée toute aussi ordinaire. C'est un homme au milieu des autres. Mais, au contraire, grâce à la subtilité de l'écriture, il nous touche et nous émeut, lui qui voit de la beauté dans une enseigne qui clignote, dans une assiette d'oeufs au plat et dans le zinc d'un café. C'est aussi un chant d'amour pour Paris, le Paris non des touristes américains mais celui des Parisiens, avec ses trains de banlieue, sa pluie et ses pigeons. C'est un Paris d'avant la guerre, la Grande, d'avant les réseaux sociaux aussi qui ont pu renforcer ce sentiment d'être seul au milieu d'une foule, tout en étant interchangeable...
Une belle découverte donc, hors du temps et actuel, gaie et triste à la fois.
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Étonnant personnage que Jean Dézert, homme sans idéal, sans ambition, ni pour lui ni pour le monde, un esprit désertique en quelque sorte. Il porte bien son nom. Sa vie : la semaine au bureau dans son ministère qui l'accapare en entier, en attendant la retraite, et le dimanche, quelques extravagances : un bain chaud suivi d'un massage par un aveugle, un restaurant végétarien, une visite au zoo. Et c'est là qu'il tombera sur Elvire... On pourrait penser que cela va changer sa vie mais on en doute vite. Elvire persiste, on finirait presque par croire que cela va se faire jusqu'à ce qu'Elvire, la fantasque, renonce pour un motif futile. Dans ces conditions, il ne reste plus qu'à... proprement bien sûr.
Surprenant roman, en avance sur son temps, prometteur, oeuvre unique, poésies mises à part, d'un auteur qui sera vite fauché en pleine jeunesse sur le Chemin des Dames.
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Après quelques minutes pour déchiffrer les caractères cabalistiques inscrit sur la page de couverture, j'ai compris que j'avais dans les mains l'oeuvre intitulée « Les dimanches de Jean Dézert » d'un présumé Jean de la Ville de Mirmont. Je me suis demandée si je n'avais pas à faire à quelque farce "pseudonymique" d'un quelconque auteur aimant à se dissimuler. Cependant, après quelques recherches, je fus forcée d'admettre que non puisque ce fameux Jean était l'ami de François Mauriac et que sa vie fut fauchée en pleine jeunesse au tout début de la première guerre mondiale. Il laisse donc très peu et beaucoup derrière lui dont ces quelques pages.
Qui aime Huysmans et Vian ne peut être déçu. le héros Jean Dézert, employé au ministère de l'encouragement au Bien, remplit vaguement des imprimés pendant la journée et conçoit son existence comme un voyage de troisième classe pendant lequel il faut s'occuper. Il vit dans une mansarde parisienne au toit si bas qu'elle fait penser à l'entrepont d'un voilier.
La vie de Jean se déroule dans une monotonie si bien entretenue qu'on pourrait la confondre avec un art de vivre. Heureusement, l'attention qu'il prête aux divers prospectus, soigneusement gardés puis triés, lui permet le dimanche de découvrir l'exotisme maigrichon des repas végétariens, les massages faits par des aveugles, un western dans une salle de cinéma populaire…
Seuls un ami et l' hasardeuse variété de ses promenades dominicales détournent sa vie de la monotonie absolue. Et tout aussi réglée qu'elle soit, l'irruption d' Elvire un dimanche au Jardin des Plantes a bien failli envoyer valdinguer celle-ci très loin des rails.
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C'est l'unique roman de Jean de la Ville de Mirmont. Il est en partie autobiographique, inspiré de sa vie monotone d'un fonctionnaire parisien. Il vit dans une chambre rue du Bac (où lui-même a vécu) . Il mène une vie ordinaire, assez monotone, sauf le dimanche.
Puis il fait connaissance d'une charmante jeune fille Elvire Barrochet.
C'est une belle rencontre Elvire est charmante et exquise. Elle est ravie, joyeuse malgré son jeune âge, d'envisager de se marier, mais ...
Mais aussi, je ne serai dire pourquoi mais à partir de sa rencontre à l'Elvire. La chanson de Reggiani "Les Loups" m'a trotté dans la tête surtout avec la phrase"J'aimais ton rire, charmante Elvire". Jean aime la chansonnette, la légèreté d'une chanson. Un climat noir se dessine, la mort rode.
L'écriture de Jean de la Ville de Mirmont, tout en retenue et en sobriété sied bien à la description de la vie de Jean Dézert. Il se dégage une certaine mélancolie, c'est un roman désuet très touchant, il est intemporelle, il parle de chose simple du quotidien, de la vie, de nos vie !
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Ce roman inspiré d'une courte existence fait l'effet d'un testament lorsque l'on sait qu'il sera publié peu de temps avant la déclaration de guerre de 1914 et que l'auteur perdra la vie dès le début du conflit au Chemin des Dames à l'âge de 27 ans.
Jean DEZERT est un fonctionnaire à la vie plate et sans réelles surprises qui déambule dans les rues de Paris en ce début du siècle dernier. On ne perçoit pas la tragédie qui se prépare, les réminiscences d'une affaire Dreyfus traumatisant les esprits, parce qu'il vit en dehors de tout cela. Son coiffeur lui rappelle qu'il existe un champion de boxe du nom de Carpentier. Hormis ce détail le roman de Jean de la Ville de MIRMONT est intemporel d'où cette réédition agrémentée de gravures sympathiques et cela malgré un style d'époque pouvant révéler parfois des phrases un tant soit peu absconses.
Percent au travers de ces quelques lignes, une propension de l'auteur vers la poésie. Il laissera d'ailleurs également un recueil de poèmes avant la grande boucherie de 14 car contrairement à son héros il choisira le suicide collectif. Il ne fuira pas son destin malgré des soucis de santé qui lui avait valu dans un premier temps la réforme des obligations militaires. Son ami Mauriac sera là plus tard pour rappeler qu'il aurait pu devenir un grand écrivain.
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Les dimanches de Jean Dézert est un exemple assez classique de ce que cette littérature du début du vingtième siècle a pu produire de meilleur : une littérature désabusée et un brin mélancolique dans laquelle il ne se passe rien et dont l'intérêt réside moins dans une intrigue captivante que dans le portrait rêveur de son personnage et dans une prose résolument poétique.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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