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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand on achève ce très beau livre, un mot ressort : mère. L'auteur avec pudeur, émotion et justesse se raconte dans la maternité : celle de sa mère biologique, de sa mère adoptive et de sa propre maternité. Un très bon moment de lecture.
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Shâb est le mot persan qui signifie la nuit. La nuit dans ce court roman, c'est le secret, le silence plus que le mensonge, dans lequel est élevée Cécile.
Récit autobiographique donc de l'auteur, adopté par un couple stérile alors qu'elle n'était qu'un poupon abandonné à la naissance par une jeune femme d'origine iranienne.
Cécile Ladjali retrace son enfance et adolescence, de prime abord assez banales, en banlieue parisienne dans les années 1970-1980. Si ce n'est que l'on ne se parle pas beaucoup dans cette famille. Les mots sont rares et la mémoire taboue. La question des origines est totalement escamotée. Il est vrai qu'il faudrait aborder l'abandon, l'adoption pour Cécile, l'exil, la guerre d'Algérie pour Robert, le père adoptif. Trop compliqué, trop douloureux. Il ne reste qu'alors qu'une hésitation entre la tendresse maladroite et la violence pour le père et le refuge dans les livres pour la fille. de quoi cheminer bon an, mal an vers l'âge d'adulte.
Tout lecteur peut légitiment avoir peur d'une énième autofiction du genre « ma famille, ma douleur ». L'originalité de Ladjali est la jolie petite musique avec laquelle elle aborde tous ces thèmes si casses gueules. Elle réussit un mélange gracieux d'informations brutes, de piques vachardes et de lyrisme oriental. Il faut toutefois souligner que le revirement stylistique pris dans les chapitres relatifs à la rencontre avec la mère biologique n'est forcément très heureux. Cependant, l'aspect le plus abouti de cet ouvrage reste certainement son art du portrait (la grand-mère, l'institutrice, le père) entre la naïveté de l'enfant et regard acéré de l'adulte blessé.
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Un beau texte où Céline Ladjali livre une grande felure dans sa vie, comblée par les mots et la littérature.

J'ai trouvé la fin un peu dure, mais certainement à la mesure de la blessure subie.

Je vais lire d'autres ouvrages de cette auteure...
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Hantée par la question de ses origines, Cécile Ladjali se dévoile dans Shâb ou la Nuit, roman autobiographique poignant dans lequel elle livre le beau récit de son adoption, de son enfance en banlieue parisienne et du parcours miraculeux du cancre devenu agrégée de lettres modernes. Elle raconte surtout la quête de ses racines iraniennes.

Amoureuse des mots, Cécile Ladjali a fait de sa vie un roman des plus bouleversants, un récit simple et poignant qui tient de la confidence. Elle y retrace son enfance choyée et son adolescence perturbée au sein d'une famille adoptive franco-algérienne. Elle raconte comment ses parents, aimants mais maladroits, lui imposent une sorte d'aveuglement forcé, refusant de lever le voile sur la véritable histoire de ses origines. Acculée au silence, l'enfant naïve aux yeux et aux cheveux sombres, à la peau si mate, devient une adulte blessée et amère qui n'a pas d'autre choix que d'apprivoiser les mots pour reconstituer son histoire et résoudre l'énigme de ses origines. Parler, écrire, ce sont les mots qui sortiront Cécile de la nuit dans laquelle elle est plongée. Ce sont les mots qui permettront à Cécile de déchiffrer la part de nuit de son nom.

C'est ce cheminement douloureux de l'obscurité vers la lumière que l'auteure transpose, avec des mots sensibles, dans ce texte très intime. Sorte d'épopée autobiographique où la douleur, la colère et le ressentiment côtoient l'amour et la reconnaissance, le texte de Cécile Ladjali est fort. Triste aussi. Mais c'est surtout un hommage vibrant d'une fille pour ses parents adoptifs, ses "parents d'amour ".

Tour à tour amer et drôle, agressif et tendre, c'est un témoignage magistral sur l'importance de savoir qui on est pour savoir où l'on va. La quête très intime d'une unité perdue et retrouvée.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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L'auteure dit de ce livre que son thème central est une "quête de l'identité à travers l'écriture"; pour elle, l'important est de savoir qui on est pour pouvoir le dire ou l'écrire. Présenté comme un roman c'est l'histoire d'une petite fille, puis jeune fille, puis jeune femme, qui a été abandonnée à la naissance, en Suisse, par sa jeune mère iranienne. Adoptée par un couple franco-algérien qui l'aima et qu'elle aima, les choses auraient été plus simples pour elle si ses parents, son père en particulier, n'avaient pas "oublié" ses ancêtres; d'une façon générale, on parlait peu dans cette famille; le cancer du sein de la mère, la maladie du père, l'aspect trop typé de la fille, le vieil oncle tripoteur ... On lit la vie de Cécile, prénom d'une sainte aveugle, écrite d'une plume précise et acérée, parfois dure; c'est pourtant une déclaration d'amour à ses parents adoptifs. Beaucoup de moments furent très difficiles pour la jeune fille, que l'on sent fragile et en colère; en particulier la scolarité, dont elle sortira pourtant agrégée de français, elle la dyslexique, grâce aux mots; ne pas se laisser envahir par le silence, aller à la recherche des mots: parler, écrire. Un autre moment très difficile, dont elle finira par sortir, en ayant une fille elle-même, est la relation rétablie avec sa mère biologique. Une histoire un peu triste c'est sûr, mais belle aussi de toutes ces vies et sentiments ressentis.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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Vivement conseillé par la librairie francophone j'ai être très déçue de cette lecture. Je n'ai pas été touchée et m'attendais à plus de finesse dans les analyses de sentiments. Pas transcendée non plus par le style
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