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3.6/5 (sur 632 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lausanne, Suisse , le 04/07/1971
Biographie :

Cécile Ladjali est romancière, dramaturge, essayiste et enseignante.

Sa famille biologique est originaire d'Iran. Abandonnée dans une pouponnière, elle est adoptée par un couple français et est élevée à Champigny-sur-Marne. Elle raconte son parcours à la recherche de son histoire et ses retrouvailles avec sa mère en Suisse dans "Shâb ou la nuit" (2013), Prix du Roman Métis des Lycéens.

Agrégée de lettres modernes, elle est également titulaire d'un doctorat sur "la figure de l'androgyne chez les auteurs de la fin du XIXe siècle", thèse soutenue en 2002 à l'Université Paris-Sorbonne.

Durant près de quinze ans, elle a été enseignante de français dans l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis au lycée Évariste-Galois de Noisy-le-Grand, puis au lycée Louise-Michel de Bobigny.

Elle est aujourd'hui chargée de cours à l'Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle. Elle enseigne également à de jeunes sourds au Lycée privé Morvan, dans le 9ème arrondissement de Paris et intervient par ailleurs au Collège international de philosophie (rue Descartes à Paris).

Romancière, Cécile Ladjali a publié chez Actes Sud son premier roman en 2004. Intitulé "Les Souffleurs", il sera suivi, toujours chez le même éditeur, de "La Chapelle Ajax" (2005), "Louis et la jeune fille" (2006), "Les vies d'Emily Pearl (2008), "Hamlet / Électre (2009), "Ordalie" (2009), "Aral" (2012), "Shâb ou la nuit" (2013), "Illettré" (2016). Son roman "Bénédict" est dans les dix finalistes du Prix des cinq continents de la francophonie 2018.

En tant qu'enseignante, elle a publié en collaboration avec le philosophe George Steiner, un livre d'entretien intitulé "Éloge de la transmission, le maître et l'élève" (essai, Albin Michel, 2003), puis en 2007 "Mauvaise langue" (essai, Éditions du Seuil) qui lui vaut le Prix Femina pour la Défense de la langue française. Suit "Ma bibliothèque : lire, écrire, transmettre" (Éditions du Seuil, 2014).

Toujours durant son activité d'enseignante, Cécile Ladjali a permis à ses élèves de publier "Murmures" (Éditions L’Esprit des Péninsules, 2001) et "Tohu-Bohu" (L’Esprit des Péninsules, 2002) qui sera deux ans plus tard mis en scène au théâtre par William Mesguich à Paris.

En plus de ses activités de romancière, de dramaturge et d'essayiste, elle dirige aujourd'hui la collection "Le Préau" aux éditions Actes Sud, collection dédiée au thème de la transmission.

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Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco. Animées chaque matin par la journaliste Sandrine Negre, les Matinales donnent lieu à des rencontres, des conversations et des échanges autour des questions du public et avec les personnalités invitées pour chaque Journée de la Semaine PhiloMonaco. Avec Isabelle Alfandary, philosophe Pr. Florence Askenazy, psychiatre et professeure de psychiatrie Nathalie Franc, pédopsychiatre Laurence Joseph, psychanalyste et psychologue clinicienne Cécile Ladjali, auteur Judith Revel, philosophe Sebastien Talon, psychologue clinicien et psychothérapeute

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Cécile Ladjali
Le lecteur continue le travail de l'écrivain. Nous, on propose, on aiguise une forme de désir, et c'est lui qui continue l'histoire.

[La grande librairie, 1er avril 2020]
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Bébel et Léo ont en commun la honte. Elle est tenace, constante. Elle a modifié leur corps : démarche hésitante, épaules en creux, yeux baissés, hoquet des syllabes, le pied qui râpe le sol et n’ose franchir une ligne imaginaire qui terrifie. Mais tout bringuebalant qu’il est, le fait d’être forcé de rester à la surface du sens oblige Léo à un détachement singulier qui ressemble à de la prestance. Le léger déplacement de son être dans les limbes du langage a fini par rendre magistrale sa présence aux autres. Car on le remarque toujours. Quoi qu’il dise ou taise. Ses yeux verts jaugent et jugent si bien, qu’il est difficile de soutenir son regard. Léo est un regard. Il voit avant tout le monde. Anticipe. Devine. Il décèle la beauté là où les hommes ordinaires ne la remarquent jamais. Il la voit s’allumer en néons bleus au sommet de la grande tour, dans le hall de l’immeuble dont les murs sont recouverts de moquette marron, le long de la voie de chemin de fer désaffectée, sur le parvis de l’usine où le vent fait danser des flocons de polystyrène.
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Cécile Ladjali
Les livres, mêmes les plus grands livres, ne sont que des coquilles vides s'ils ne sont pas animés par la conscience du lecteur qui les choisit.
[La grande librairie, 1er avril 2020]
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Sensualité barbare de léo: toute la journée, ses yeux passent sur les signes. Il les voit, mais leurs géographies imaginaires ne veulent rien dire. Des angles, des bosses, des creux, des lignes, des vagues, des points: des continents entiers hors du sens, hors de lui. C'est comme ça. Il s'est habitué à ce que le monde parle une autre langue que la sienne et dispense à ses semblables des messages auxquels lui n'a pas droit; Le secret des hommes qui lisent et écrivent lui a longtemps fait envie. il aurait aimé entrer dans le cercle du secret, être initié à la délicieuse confidence. Cela aurait été vraiment formidable de pouvoir ajouter à sa propre histoire toutes celles des autres et de se sentir modifié par leurs pensées. (p; 40)
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On ne demande jamais à un homme de définir l’écriture au masculin, sans doute parce qu’elle reste pour beaucoup de consciences d’essence masculine et que, si le livre est signé par une femme, il s’agit d’une anomalie que l’on tolère, bien décidé cependant à ne pas mélanger les torchons avec les serviettes. J’entends encore mon amie, Marie-Hélène Lafon, ulcérée par la fausse problématique, rugir lors d’une rencontre littéraire à Brives-la-Gaillarde : « Mais moi, monsieur, quand je crée, je suis tout : homme, femme, eau, feu, vent, terre. Oui, je suis tout ! » Elle fut sublime et le débat s’est clos sur ces mots non négociables.
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La mémoire en larmes des époux semblait aussi figée que les pampilles de leur lustre vénitien accroché au plafond du salon.
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La fonction de bibliothèque est fondée sur un malentendu, à savoir qu’on irait à la bibliothèque pour chercher un livre dont on connaît le titre. […] mais il n’y a rien de plus révélateur et de plus passionnant que d’explorer des rayons […] et de trouver à côté du livre qu’on était allé chercher un autre livre qu’on ne cherchait pas et qui se révèle être fondamental (Umberto Eco, De Biblioteca - L'échoppe- 1986).

Ainsi je me souviens très bien que, cherchant un livre de Gary, j’ai découvert Sylvie Germain. C’était à la librairie Compagnie, dans cet antre magnifique occupé par Mme Josette Vial. Une autre fois, voulant racheter un exemplaire des Maximes, mon œil rencontra non le noble patronyme du duc de La Rochefoucauld, mais le nom aquatique de la romancière Linda Lê. La chose advint cette fois-ci à la Terrasse de Gutenberg à l’heure de la fermeture, dans cette belle librairie du faubourg Saint-Antoine tenue par une autre Circé, Michelle Farradou.
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Je n’eus jamais peur des textes comme je ne trouvai jamais que mon nouvel ami fût sévère ou que le noir fût noir. Cette teinte honnie par ma mère restait pour moi une couleur absolue, contenant toutes les autres couleurs. Et le génie des auteurs que j’aimais entretenait un rapport catégorique avec le noir : il me donnait la lumière.
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La maîtresse était gentille mais complètement dépassée. Elle ne sut rassurer son nouvel élève qui ne connaissait rien à l'usage du stylo, prenait le tableau noir pour une porte fermée, ignorait tout ce qu'un livre pouvait contenir. L'école et ses petites cérémonies quotidiennes terrifiaient le garçon. (p.52)
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Elle est comme cela, Virginia. Un oiseau écorché. Têtu. Un piaf tout gris, qui n'ose pas dire qu'il aime.
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