Une chaise appuyée contre une petite table. Dessus : un cahier d'écolier à côté d'une Olivetti. Truman Capote fume dans le petit jardin derrière l'hôtel. Il tient sa cigarette entre l'index et le majeur, comme font les femmes. Ç'est un homme de petite taille. Tout est petit chez lui sauf la tête.
Et puis, on n'est plus dans les années 60. Le véritable ennemi, ce n'est plus le policier, ce sont les hommes d'affaires de Wall Street. Ceux qui peuvent faire crever un pays du tiers-monde depuis leur tour de verre.
Je ne m'attendais pas à un tel silence dans une ville aussi bruyante. Quelques personnes debout en traîne de regarder des Livres dans leur rayonnage. La plupart assis en train de lire en silence. Je sens tout de suite qu'on n'a pas ici les Livres que j'aime lire.
L’aube est arrivée, comme toujours, à mon insu. Gracile. Des rayons de soleil à fleurets mouchetés. Comme des pattes de saint-bernard. Le roman me regarde, là, sur la table, à côté de la vieille Remington, dans un classeur rouge. Il est dodu comme un dogue, mon roman. Ma seule chance. Va.
A quoi bon penser à ce genre de choses? Rien ne sera réglé parce que je me fais du mauvais sang.
Je déteste les gens qui perdent les pédales à la moindre évocation d’un geste raciste ou qui n'hésitent pas à évoquer Hitler pour le moindre dictateur de province. La mesure, frère.
Les choses rouleront toutes seules. Elles viendront vers toi. D'elles-mêmes. Sans être désirées. Mais avant d'atteindre ce stade, ce qu'il faut trimer dur! Il y a toujours un nœud très serré et l'on croit qu'on n'arrivera jamais à le défaire. C'est à ce moment-là qu'il faut s'armer de patience, et doucement, veinule par veinule, en venir à bout.
C'est très troublant de lire des trucs sur New York en plein New York. Quand il m'arrive de lire un livre sur une ville au moment où j'y suis, je suis généralement déçu, soit par le livre, soit par la ville. Mais New York résiste à son mythe. (p. 435)