Mythologies américaines

J'attendais beaucoup de ce livre et je n'ai pas trop accroché. L'écriture est pourtant agréable, L'auteur fait preuve d'un humour qui rend cette lecture agréable et ses textes sont parsemés de réflexions pas inintéressantes. Difficile d'expliquer pourquoi je n'ai pas trop aimé. Je crois que je ne m'attendais pas à cette apparente légèreté, qui est à la fois agréable et frustrante, je pense que j'aurais aimé un style un peu plus incisif et des réflexions plus poussées. Cela dit, c'est plus une question de goûts personnels et d'envies de lecture en l'occurrence que de qualités littéraires. Une lecture qui ne m'a pas emballé outre mesure mais que j'ai quand même trouvé agréable.
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" Peut-être veut-on être écrivain avant de vouloir écrire de la littérature. Elle nous piège ensuite. " (C.Danzig). D. Laferrière est le jeune rêveur qui dit qu'il ne fait rien à part discuter avec un copain et draguer des filles en se demandant avec ironie ce que c'est que la " confrontation Blanche/Nègre " passe en réalité son temps à écrire et le voici écrivain. Et dès ces premiers livres, on retrouve le Laferrière de L'Enigme du retour et de Je suis un écrivain japonais : l'homme qui joue des clichés pour mieux les contourner, le faux désinvolte qui construit patiemment une ouvre, l'humoriste qui dit des choses graves, et puis, surtout, le styliste souple et envoûtant, le romancier qui a inventé son propre genre de roman.
Livre d'un "road tripp" envoutant, addictif, le lecteur que je suis s'est laissé prendre, beau voyage.

L'activité sexuelle de Dany Laferrière dans ses excès n'est pas vraiment intéressante pas plus que ses références littéraires et musicales, répétitives et agaçantes.
J'avais gardé de Dany Laferrière l'image d'un homme ouvert, cultivé et généreux, il a sans doute voulu forcer un peu son trait.
Ce qui pourrait sauver son livre, c'est l'approche de la condition des noirs dans un pays profondément divisé.- L'Amérique se trouve dans une position difficile face à la Chine qui a une ligne de conduite plus claire, et les Chinois ne sont pas des saints.
Et Si Xi Jinping lui-même est vulnérable dans son propre parti.  
Le langage de Dany est assez cru, il fait preuve d'une sorte d'humour qui réveille nos oreilles d'occidentaux cultivés et bien élevés. Mais il s'attache avec brio à faire tomber des tabouts.