C'est toujours avec une idée, consciente ou inconsciente que l'on jardine.
La vie extérieure avec ses aléas ne nous permet pas toujours d'être heureux.
Ce n'est pas le cas de la vie intérieure et de la rêverie.
Avec elles, le bonheur est toujours disponible.
Il suffit d'être quelque peu avec soi pour s'en rendre compte.
La nature pousse irréversiblement. Elle existait avant nous et elle existera après nous espérons-le ! Elle s'inscrit dans une durée. Alors que nous somme pris par l'immédiateté, confrontés à la multiplicité des sources d'information déversant en continu leur contenus éphémères, un petit tour au jardin ne peut que nous faire du bien !
De nombreuses cultures traditionnelles ont compris que nous sommes la nature, que nous en faisons partie et que nous ne pouvons pas vivre à coté d'elle.
Cultiver son intériorité, c'est un peu comme cultiver son jardin. Effort, temps et attention sont nécessaires pour que la graine semée devienne fleur, sans oublier qu'il faut aussi faire face aux tempêtes, aux gelées , à la sécheresse et à tout ce qui pourrait menacer ce bout de terre patiemment conquis sur la nature.
Pour peu qu'on lui tourne le dos, voilà qu'il broussaille sous les ronces, que les liserons investissent le carré des rosiers, que les pissenlits et le plantain s'invitent sans façon dans les lieux. Un peu comme dans la vie quand tout va de travers et que l'on ne voit plus très bien comment se débarrasser de ce qui nous envahit l'esprit.
Depuis des millénaires, les hommes s'interrogent sur ce qu'ils éprouvent, leurs sentiments, leurs émotions, sans savoir parfois comment leur donner sens.