Ici sur L@L, nous sommes très amateur de la fantaisie graphique de
Betty Bone.
"Camping", "Vivants", "
Extra-va-gant", pour ne citer que ces titres qui nous ont bien plu.
En solo ou en tandem, ça semble rouler pour
Betty Bone.
Son onirisme très coloré, nous en sommes vraiment clients.
Elle s'associe cette fois sur cet album avec l'auteure
Martine Laffon, pour un nouveau jeu de passe-passe visuel, une histoire creusant encore les apparences.
Retroussez un gant et c'est un autre personnage, rappelez-vous "
Extra-va-gant".
Cette fois c'est au tour de notre nouveau héros
Bec-en-l'air de percer des mystères irrésistibles.
Habitué au calme éternel de sa nuit noire dans laquelle ne résonnait que ses battements d'ailes,
Bec-en-l'air se demandait tout de même ce qu'il y avait derrière
la nuit.
Creusant le paravent à coup de bec, il n'en croira pas ses mirettes toutes bleues.
Mais bon, cela ne suffit pas à l'enthousiasmer.
Il manquait quelque chose à cette nouvelle proposition inédite.
Cela ne tardera pas à venir finalement.
Car de l'autre côté du mur de nuit, il y avait Grand arbre dont les branches touchaient presque le ciel.
L'histoire est très originale et moins attendue qu'on pourrait le supposer.
Grand arbre restera de son côté du jour,
Bec-en-l'air de son côté de nuit et l'on comprend qu'ils leur manquaient seulement tendrement un autre personnage pour partager leurs petits bruits du quotidien, le bruissement des feuilles, le vent qui souffle, les plumes qui repoussent le vent.
La chute de l'histoire est vraiment bien trouvée, nous sommes quasiment dans le conte étiologique où les auteures nous racontent comment le jour et
la nuit s'unirent un jour.
Les petites notes de couleur viendront sautiller d'un lieu à l'autre, créer un lien.
Un album poétique et très chouette.