Citations sur Cultiver son petit jardin intérieur (66)
Le simple bruit d'une tondeuse, relayé à l'infini le Samedi, prouverait sans peine qu'avec la nature, les humains veulent toujours avoir le dernier mot.
Les plantes sont, comme nous, enfants de la terre ; elles ont leurs vie secrète. Comment, dès lors, expliquez la violence jardinière contre ce que l'on ne connait pas ? Tout jardinier le constate pourtant par expérience les herbes qu'il s'évertue à extirper du sol sont en réalité toujours les plus fortes.
Devons-nous faire la guerre à tort et à travers à celles que nous appelons les mauvaises herbes ? Mais qui décrète ce qui est bon ou mauvais au jardin ? Prétendre qu'une herbe est mauvaise, c'est reconnaitre qu'elle veut nous nuire, intentionnellement , en poussant là ou il ne faudrait pas, en s'enracinant chez nous alors que nous ne savons pas d'où elle vient ! Le jardinier décide seul de ce qu'il tolère ou non dans son espace privé.
L'important, c'est de vivre en harmonie grâce à tout un réseau de correspondances entre la médecine, la cuisine, l'anatomie, les saisons, les chiffres, établi par les cinq principes cosmologiques qui sont l'eau, le feu, la terre, le bois, le métal.
L'eau don de dieu est le symbole de la vie sous toutes ses formes, tranquille, jaillissante, murmurante. La fraicheur du patio orné de bassins ou de fontaines rappelle à chacun que les sources d'eaux vives sont nombreuses au paradis.
Et dans notre propre jardin intérieur, laissons entrer aussi la fantaisie sans critiquer celle des autres , réveillons notre imagination créatrice pour illuminer les jours plus tristes, en retrouvant notre esprit d'enfance.
Mais d'où viennent les nains de jardins ? En réalité, ils seraient nés en Turquie, au Moyen Age, et représenteraient de Pygmées.
Quels jardiniers sommes-nous, nous qui pensons ajouter quelques chose à la nature en la transformant selon nos critères du beau, du plaisir, et du repos ?
Dans certaines régions, le jardin se trouve derrière la maison, on ne peut y pénétrer ni le regarder de la rue. On ne livre pas ses secrets aux passants, à la jalousie - qui sait - de ses voisins. Petit, ou grand le jardin reflète notre train de vie, nos gouts bucolique, notre sens pratique ou esthétique, notre imaginaire. Mais il donne a voir surtout la façon dont nous nous situons dans la nature : en symbiose ? en lutte ? de façon guerrière et tyrannique ?
L'harmonie , l'insolite, voire l'incongru, doivent s'imposer en soi et ce n'est pas la façon de faire qui prime, mais le résultat.