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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand j'étais petite, j'allais chez mes grands-parents toutes les fins de semaine. Je me rappelle que mon grand-père regardait "religieusement" la lutte à la télévision. Chaque dimanche, il me semble.

J'ai donc plusieurs souvenirs de nous deux, ensemble, regardant la lutte. Je comprenais pas pourquoi ils se tapaient dessus, mais il me disait "C'est pas pour vrai; ils font semblant".

Ah oui? Ah bon! Bizarre la lutte!

Donc, première réaction quand j'ai vu que ce roman parlait du monde de la lutte : Hiiiiiii boyyyyy. Pas sûre...

Et puis, je suis tombée sous le charme de la plume de Steve Laflamme. Une belle écriture pleine d'humour et de réparties comme je les aime, une excellente enquête, des rebondissements, des dialogues bien québécois sans être trop joual. La lutte est présente (évidemment), mais pas lourde comme je l'anticipais. J'ai beaucoup aimé!

Il s'agit du premier roman de cet auteur et ça part en force. J'ai déjà hâte de me procurer Sous un ciel d'abîme, une autre enquête de Xavier Martel. J'ai même envie de donner une autre chance aux Contes interdits, à Peau d'âne dont il est l'auteur. C'est vous dire!



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Le chercheur d'âme de Steve Laflamme est un beau prétexte pour nous parler de la Lutte non comme un sport mais comme une pièce théâtre, le théâtre des pauvres une mystique inconsciente du bien et du mal. J'ai bien aimé la métaphore des saveurs avec nos émotions, comme le dit si bien l'auteur nous avons tous un vers en nous que nous nourrissons de diverse façon et quelque fois chez certains le vers prend toute la place. J'espère que cet auteur va continuer à me raconter d'autres histoires, son premier livre m'a conquis.

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J'aimerais qu'on m'explique la raison pour laquelle je n'ai jamais vu passer un retour de lecture sur ce thriller. Des romans de ce niveau, on n'en trouve presque jamais.

Il y a tout :

1. le style.

Non seulement le style est abouti mais il est savoureux.

« le capitaine Saint Maurice aurait aimé vous serrer la main en personne, mais je pense qu'il craignait de confondre votre main et votre cou »

« Les sachets faisaient penser à des condoms comprimés dans la distributrice des désespérés »

« La différence fondamentale entre les criminels de l'envergue d'Eli Levinson et les petits malfrats comme Richie Provost, c'est que les seconds ne disposent pas de la faculté d'adaptation des premiers et son prévisibles comme midi sur une horloge »

« On va laisser la SQ courir après le lapin. Nous, on va anticiper le lieu où il veut aller enterrer ses carottes. »

Et quel pouvoir d'évocation :

« Essiambre tira la langue, une petite couleuvre rose et gluante sortie de son trou »

Le vocabulaire est choisi, jamais pompeux. On sent que l'auteur ne va pas chercher de mots compliqués dans son dictionnaire pour faire éduqué. Il y a cette finesse d'écriture qui fait que, même lorsqu'il n'utilise pas de mots typiquement québecois, on entend l'accent chanter. C'est un ravissement.

Le vocabulaire québecois, parlons-en. J'ai entendu ça et là des mises en garde sur mon absence (totale) de maitrise du vocabulaire québecois qui aurait pu entraver ma compréhension. Que nenni. J'ai eu un souci avec UNE phrase, même si le sens m'apparait évident maintenant que j'ai terminé le bouquin :

« Crisse, même moi je grêlerais pas comme ça sur mon gars, s'il avait scrappé mon char, s'étonna Galarneau »

Une fois qu'on a compris que Crisse (dont l'origine est Christ) sert de verbe, de nom et d'adjectif, ça roule. Au début, tu peux penser à stroumpfer, ça marche super.

2. Les personnages

Le résumé ne rend pas tellement justice au personnage principal. A le lire, tu te dis qu'il s'agit d'une énième bouquin de flic torturé et que tu vas endurer ses traumatismes et son mal-être tout le long du livre. Pas du tout. C'est juste un moteur pour lui mais ça ne prend pas tellement de place. J'ai eu un peu plus de mal avec la synesthésie gustative, parce que je ne la comprends pas et je ne comprends pas vraiment ce qu'elle apporte au livre, mais c'est complètement anecdotique.

Ce que le personnage principal cherche est résumé dans une phrase que je trouve magnifique de profondeur , parce qu'on peut tous s'y relier, parce que même en tant que lecteur, c'est exactement ce qu'on cherche :

« Je veux connaitre sa haine, fit-il. Je veux savoir pourquoi c'et ça qu'il a choisi de faire avec sa colère ».

Les personnages sont magnifiquement individualisés, bien qu'ils soient foison. A lire les dialogues entre plusieurs d'entre eux, tu ne perds pas le fil, même si leur identité n'est pas rappelée à chaque fois. C'est rare, c'est précieux et c'est à souligner.

Les personnages sont denses et l'écriture leur rend à la fois justice et hommage, nous permet de nous mettre à leur place, de voir leur monde avec leurs yeux et si on ne partage pas nécessairement leur ressenti, on le comprend, on vibre. Ce livre est une belle expérience humaine sur le plan émotionnel.

3. L'histoire

Structurée de manière classique, c'est un polar/thriller qui s'articule autour de la chasse d'un tueur en série. Je n'ai pas trouvé d'originalité dans la structure : il y a un début, un milieu, une fin, de la tension qui monte, qui descend, un protagoniste qui a le vent en poupe, puis qui se retouve au fond du trou, qui sent le boulet de la mort, bref, pas d'originalité sur la structure et quel bonheur ! C'est comme d'écouter un rock, ou un bon morceau de métal, de jazz, d'electro de ce que tu aimes : tu connais le rythme et tu n'as plus qu'à te laisser porter par les notes. Là, c'est la même chose. La structure est tellement intériorisée dans l'écriture que tu n'as plus qu'à te laisser emporter par l'histoire. C'est hyper rare, surtout dans les thriller francophones (quand je dis hyper rare, c'est même pas un par an).

L'histoire est super bien ficelée du début à la fin, tout se tient, tout est cohérent, rien n'arrive comme un cheveu sur la soupe, c'est complètement maîtrisé.

C'est là qu'intervient mon « mais ». L'histoire était un peu trop foisonnante pour moi. A brouiller les pistes, l'auteur m'a un peu perdue, d'autant plus que le background, le catch (qu'on appelle lutte professionnelle au Canada, à ne pas confondre avec la lutte – gréco-romaine- pratiquée en France), est un domaine qui m'est complètement, mais alors complètement étranger. Ca m'a fait beaucoup à ingurgiter d'un coup. Pour faire passer la pilule, l'auteur explique. C'est très pédagogique, mais la fin de l'acte 2 (ce maudit) traîne un peu en longueur, heureusement rattrapé par un dernier acte sur les chapeaux de roue que j'ai dévoré d'une traite.

Bref, pour te la faire simple après cette longue chronique, je te recommande dans réserve, mais alors sans réserve ce fantastique thriller de Steve Laflamme, un auteur qui mérite d'être mieux connu en France et de faire son chemin. Après toute la médiocrité francophone que j'ai rencontrée ces derniers temps, c'est une bouffée d'air frais, d'intelligence, de maîtrise de la langue, du pouvoir d'évocation, avec une capacité rare à montrer au lieu de dire ce qu'il se passe.


Lien : https://celinederoany.com/le..
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Résumé : Les victimes d'un tueur en série sont retrouvées sans visage dans différentes villes du Québec. le meurtrier, surnommé le « Chercheur d'âme », laisse sur le corps de chaque femme un message énigmatique : sous forme d'un tatouage et un autre dans une pochette de vinyle à l'intention des policiers de l'Unité des crimes majeurs de la Sûreté du Québec. L'enquête est menée dans l'univers des programmes de lutte par le sergent-détective Xavier Martel, un policier nouvellement arrivé à Québec aux prises avec ses propres démons intérieurs. Victime de violence dans son enfance, Martel se donne comme mission personnelle de faire cesser le carnage tout en assouvissant son propre désir de vengeance, car « à force de lui faire montrer les dents, la colère transforme l'homme en animal... ».

Commentaires : Ce premier roman du Québécois Steve Lafamme peut définitivement être qualifié à la fois de polar et de roman noir. Une fiction qui vous accroche dès les premières phrases du premier chapitre et qui vous tient en haleine jusqu'au point final. Préparez-vous à frissonner avec la description du premier meurtre qui donne le ton. Dans un style littéraire à la fois cru et parsemé d'un humour corrosif, l'auteur nous plonge progressivement dans la psychologie d'un psychopathe marqué par ses caractéristiques physiques et la violence qu'il traîne depuis sa naissance. Attendez-vous à des rebondissements qui vous inciteront à poursuivre la lecture jusqu'au dernier couvert.

Ce roman est très documenté, tant dans les aspects « cliniques » qui entourent chacun des meurtres que dans l'univers particulier des lutteurs professionnels autour desquels est construite l'énigme du « Chercheur d'âme ». Un univers glauque qui amène Xavier Martel à côtoyer inconsciemment les protagonistes de ce scénario macabre.

Une autre qualité de ce polar : rien n'est laissé en plan lorsqu'à la toute fin on débouche sur les remerciements de l'auteur.

Si vous aimez les fictions noires bien ficelées et très crédibles, vous serez, comme moi, comblés. Vivement un deuxième roman pour ce jeune auteur des plus prometteurs. Et pourquoi pas, à quand une adaptation du « Chercheur d'âme » pour le grand écran ou une minisérie télé ?

Ce que j'ai aimé : L'originalité de l'histoire. La qualité littéraire – on s'y attendait de la part d'un professeur de littérature – et l'humour grinçant du policier enquêteur. La structure d'ensemble du récit. le rythme et la progression de l'histoire. le profil psychologique original du tueur.

Ce que j'ai moins aimé : –

Lien : http://avisdelecturepolarsro..
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Superbe roman policier mêlant rebondissements, parfois horreur et action. Je conseille !
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Tout y est pour un très bon roman. Mon seul petit bémol, c'est que c'est parfois très long, on veut que ca avance et ca stagne un peu. C'est un premier roman très réussi, j'ai hâte de lire le prochain. Je crois que Steve Laflamme peut devenir mon écrivain québécois favori.
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Pour commencer cette chronique, je voudrais dire 2 choses :
La première, c'est que nous avons là un livre écrit par un québécois alors autant dire qu'il faut d'abord s'habituer au langage. Perso ça ne m'a pas dérangé mais je sais que cela peut perturber.
Ensuite, si vous êtes sensible, alors ne lisez pas ce livre, je vous le déconseille vivement.

Voilà, passons à mon ressenti.

Nous allons évoluer dans le monde de la lutte professionnelle, avec ses magouilles et compagnie. le ton est donné dès les premières pages, avec un meurtre sanglant puisqu'une femme est retrouvée "sans visage", écoeurant. Et ce ne sera pas le seul.
Commence alors le jeu du chat et de la souris, menée de façon très machiavélique par le tueur, surnommé le chercheur d'âme. le sergent-détective Xavier Martel, déjà torturé, va en baver !!! J'ai trouvé ce policier super attachant.
Le texte est parfaitement construit et Steve a su nous mener là où il voulait avec maîtrise. le rythme est soutenu et angoissant. C'est un excellent livre que j'ai eu plaisir à lire, et je remercie Steve de me l'avoir proposé. J'ai vraiment passé un bon moment. Franchement, si vous avez le coeur bien accroché, vous aimerez, c'est sûr !!!
Lorsque je suis arrivée à le fin de ma lecture je me suis dit : déjà !!??
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Le chercheur d'âme est un thriller magistral qui puise dans les tréfonds de l'âme du serial killer.

Avec comme toile de fonds le milieu de la lutte québecoise, très bien documentée. Personnellement, ça m'a passionné car j'aime beaucoup le catch mais que ceux qui n'aiment pas ça se rassurent, ce n'est pas omniprésent :)

Les meurtres sont très sanglants, je préfère prévenir^^
Dans le chercheur d'âme, la noirceur est très présente que ce soit dans l'ambiance ou dans les personnages.

Steve Laflamme livre avec ce premier roman un thriller complexe, très abouti et avec de nombreux rebondissements.
Ce roman est très surprenant.
Le personnage du sergent-détective Xavier Martel est passionnant, avec un passé tortueux et qui vit de manière très marginale.
J'ai adoré ce personnage torturé, très attachant et sans concession. Un personnage de flic inoubliable qui rentre dans mon top 10 des personnages de flics préférés.

Très dense, le Chercheur d'âme vous glacera le sang à de nombreuses reprises (bien qu'il ne soit pas horrifique, j'insiste), le suspense est savamment distillé et de nombreux rebondissements rythment parfaitement le roman.

Les petits moins, car oui, il y en a^^
Le chercheur d'âme est un roman québécois et de nombreuses expressions dans le roman le sont aussi. On arrive à comprendre dans le contexte mais pour une sortie en France, il faudrait ajouter des notes de l'auteur ;)
Quelques passages sont en anglais (très peu et dans des dialogues) et ne sont pas traduits... Je les ai compris mais je pense que ça pourrait rebuter quelques lecteurs (à faire traduire également pour une sortie française).

En ce qui me concerne, ce sont les seuls reproches que j'ai à faire sur ce roman (qui sont moindres, vous en conviendrez^^).

J'ai passé d'excellentes heures de lecture avec ce thriller machiavélique et parfaitement maîtrisé.

Un thriller hautement recommandable donc que je vous conseille vivement pour une glaçante évasion livresque.


Lien : https://aufildesevasionslivr..
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Super roman policier, intrigue bien ficellée, personnages attachants, juste assez de tout ce qu'un bon roman/thriller doit posséder.
Stressant à souhait, violent, dérangeant. 😃😁
Le premier d'une série de trois tomes pour l'instant, la venue d'un quatrième pour bientôt ?
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Steve Laflamme nous emmène dans le milieu de la lutte professionnelle… j'avoue que c'est un milieu que je n'aime vraiment pas mais qu'importe, dès les premières pages nous sommes surtout emportés par une ambiance glauque avec des crimes bien tordus.
Le tueur “sème” ses victimes à des endroits bien précis avec des messages à énigmes mais avant il prend bien soin de les torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. le Chercheur d' me suit un rituel bien précis et joue avec nos nerfs du début à la fin.
L'enquête est confiée au Sergent-Détective Xavier Martel qui devra non seulement tenter de résoudre cette enquête mais aussi se familiariser avec le milieu de la lutte et ses magouilles et manipulations.
L'intrigue est très prenante et l'écriture très agréable.
Le livre se laisse lire très facilement même s'il faut parfois se familiariser avec les expressions québécoises qui, par ailleurs, sont très plaisantes.
Le personnage de Xavier Martel a lui aussi ses zones d'ombres et reste quelqu'un d'attachant. Il va aller jusqu'au bout de son enquête même s'il est parfois à la limite de la loi, il essaiera de comprendre, il traquera et finira par dénouer toute l'histoire jusqu'au twist final.
Ce roman est vraiment très bon même quand on n'aime pas la lutte, je l'ai dévoré et je le recommande à 100%.
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