Martine, Norma et Dylan ont tous les trois été convoqués pour être jurés dans un procès à la cour d'assise. Tous les trois ne se connaissent pas, ont des âges différents, des vies opposées, mais ils vont être réunis durant 4 jours pour assister et juger le procès de Camille qui a tué son patron lors d'un entretien annuel.
Si l'histoire semble simple de prime abord, elle est finalement bien plus complexe. Il s'agit davantage de l'impact que peuvent avoir certaines phrases, quelles conséquences ces "phrases gachettes" peuvent avoir sur notre vie, comment se construire en les ressassant, sommes-nous réduits à ces phrases qui peuvent détruire?
Il est question également de sa place au sein d'une famille, de la société, d'une entreprise, dans un groupe. Je suis très sensible à cette place que l'on nous donne, celle dans laquelle on naît et celle que l'on se crée. Donner du sens à sa vie, trouver sa place pour être en phase avec soi-même, puiser sa force dans ses relations amicales, professionnelles. Avoir le courage de tout quitter pour enfin se sentir utile et donner un sens à sa vie.
Ce roman est découpé en 6 parties: la convocation au procès, les 4 jours du procès puis l'après. Chaque partie donne la parole aux trois protagonistes principaux.
Ce roman choral est dynamique de par sa construction et la temporalité.
J'ai fait la rencontre de trois belles personnes qui redonnent foi en l'humanité, en la force de la bienveillance et de l'écoute. Ils sont terriblement attachants. La plume d'Isabelle Laguarrigue est douce et sensible, d'une justesse à la limite de la pudeur. Ce roman est comme un énorme câlin, un doudou que l'on prend dans ses bras pour se réconforter, pour se réchauffer et se faire du bien.
Personnellement, je suis devenue une fidèle lectrice de cette romancière. A présent, c'est une évidence de lire chacun de ses romans à sa sortie.
Je suis convaincue que vous serez aussi émus à la lecture de celui-ci,
promis juré...