Comme beaucoup de lecteurs de la série Millenium, je m'interroge.
Fallait-il une suite à la brillante trilogie de
Stieg Larsson ?
(Ne parlons pas du conflit, opposant les héritiers de l'auteur suédois et la maison d'édition, chacun y allant de ses arguments.)
David Lagercrantz est-il l'auteur qu'il fallait à cette suite ?
A la lecture de ce tome 5, et au moment de rédiger cette chronique, je n'ai pas de réponse.
Je constate simplement que, comme beaucoup, je suis déçu.
Mais, attention ! Loin de moi l'idée de remettre en question le travail de l'auteur, parce que pour tout vous dire, je l'ai lu assez vite ce bouquin, preuve que l'auteur maîtrise quand même son sujet. Mais voilà, justement, je dis bien SON sujet.
Lagercrantz écrit du Lagercrantz, pas du Larsson.
Je m'explique, ce que nous avons tous cherché dans cette suite, c'est l'âme du premier auteur, sa patte, une continuité addictive, mais
David Lagercrantz, lui, a imposé sa plume, il n'est pas l'ombre de Stieg, il est lui.
Il a du talent.
Son erreur ? S'investir dans une histoire, avec des personnages qu'il n'a pas créés et qui, je viens de le lire dans une récente interview, lui font peur.
Millenium 5, comme le précédent d'ailleurs, est un très bon roman, mais encore une fois, les inconditionnels restent sur leur faim, surtout, je crois par rapport aux deux héros de la saga, Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist qui sont le fil rouge mais pas l'essence de l'histoire.
Je vous préviens, même, ne vous attardez ni sur la couverture ni sur le titre, ce n'est que du marketing....
Lagercrantz prévient, il y aura un tome 6, mais pas plus.... c'est pour qui la bonne nouvelle ?
En tout cas, moi, il est vraisemblable que je lirai ce dernier opus... eh oui.... On ne se refait pas...