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3,47

sur 58 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Margot va mal. Son corps exprime une souffrance que rien ne parvient à apaiser. A dix-sept ans, elle a la chance de rencontrer un médecin de l'âme qui peu à peu parvient à faire parler la jeune fille et mettre au jour les indicibles souvenirs douloureux de son enfance. Avec les mots, s'envolent les maux. La thérapie se prolongera longtemps, jusqu'à une autonomie relative de la patiente.

Cependant, des années plus tard, une rechute, des choix contestables amèneront Margot à revoir celui qui l'avait sauvée. Curieusement, l'homme semble différent, et l'empathie évolue en agressivité, tandis que les conventions strictes de la thérapie se perdent dans d'étranges comportements.

Analyse minutieuse du processus de la prise en charge psychologique, dans ses différentes modalités, tout y est : les résistances, le rejet, le transfert, la dépendance, la distance à respecter…Toutes les règles qui gouvernent la pratique sont présentes, du moins au départ.
Mais ce qui pourrait être un simple témoignage dérape. Après la bonne conduite, les écarts, inacceptables et délétères.

Traumatismes enfouis, pathologies de la personnalité, on retrouve dans ce roman un ensemble de données relatives au champ de la psychiatrie, présenté avec une excellence dans l'art de la narration. Tout y est et fort bien dit. L'évolution parallèle des deux personnages principaux est intéressante et originale.

Premier roman malin et maitrisé, autrice à suivre

232 pages Rocher 24 Août 2022
#nousenresteronslà #NetGalleyFrance
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Voilà un livre très intéressant, j'allais écrire très intelligent. La narratrice va voir un psychanalyste pour des raisons de santé quand la médecine ne suffit plus. Elle va devoir sortir d'elle son secret. Mais là n'est pas le sujet, enfin si, mais non, mais si, mais non ! Là, où l'autrice nous emmène est tellement plus subtil : l'héroïne veut comprendre les rouages de l'analyse en particulier, et de la psychanalyse plus largement. le rôle de l'analysant (le patient), le rôle des questions, des silences (ah ! les silences !), de la durée, du confort, du protocole. Et surtout le rôle du psychanalyste : père, sauveur, docteur ? Tout le long j'aurai presque aimé discuter de telle phrase ou telle pensée avec un psy pour avoir son point de vue. Très bien fait. Ça donnerait presque envie d'aller en analyse pour voir.
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Margot est une jeune fille de dix sept ans à peine quand elle croise la route du docteur Donnelheur : elle souffre de troubles variés, étiquetés psychosomatiques. Un jour elle se confie davantage à un des médecins qu'elle rencontre au hasard des symptômes du moment et celle-ci l'envoie chez ce psychiatre qu'elle connaît, en faisant comprendre au passage aux parents de Margot qu'ils sont déficients sinon aveugles…

Dans la famille de son père, les problèmes psychiques sont passés sous silence, on ne peut parler en fait que de la pluie et du beau temps pendant les repas. du côté maternel, tout s'explique de manière rationnelle : mauvaise alimentation, manque de magnésium… Donc même dialogue de sourds.

Les séances commencent, mais elle a du mal à entrer dans le cabinet, à trouver les mots, devant cet homme impassible qui fume la pipe sans vergogne. (Mimétisme de Freud : son divan, sa pipe…)

Peu à peu, elle évoque l'inceste dont elle a été victime de la part de son oncle, qu'elle aimait beaucoup, dès l'âge de 14 ans, et la complicité des grands-parents, notamment la grand-mère : son fils ne peut pas être coupable, c'est forcément Margot qui l'a aguiché !

Peu à peu, le psy sort de ce qui devrait être la neutralité bienveillante (a-t-il jamais été neutre d'ailleurs ?) commence à parler de lui, de ses lectures, qu'elle prend pour des conseils au départ, se permet d'arriver en retard sans s'excuser,

Quand le « bon docteur » de vient un peu trop lourd en sexualisant beaucoup en termes fleuris, Margot lui trouve des excuses, ne sent pas l'attitude limite. « Il faut bien qu'il ait quelques défauts, ce grand homme » pense-t-elle.

L'auteure décrit très bien les séances, leur déroulement, la manière dont Margot idéalise le psychiatre, lui trouvant toujours une excuse. Il se réfugie derrière les notions de transferts, contre-transferts, vocabulaire psychanalytique pour établir son emprise. Il lui propose de changer de méthode, en plein milieu du travail : on ne passe pas la psychothérapie en face à face au divan avec le même analyste… mais il n'est pas à une manipulation près.

L'inceste est plutôt bien évoqué, même si j'aurais aimé une réaction de type « Festen » film que j'adore, quand Margot profite d'une réunion familiale pour le révéler enfin.

J'ai bien aimé ce livre, même si j'ai senti très vite que la thérapie dérapait, j'ai adoré détester le docteur Donnelheur, mais j'ai fini par retenir tout ce que je considérais comme des « fautes », c'est-à-dire, réquisitoire à charge, me transformant en procureur… Freud a dû se retourner dans sa tombe ! donc exercice réussi pour Chloé Lambert car le lecteur s'investit, participe.

Un grand merci à NetGalley et à Elidia, éditions du Rocher qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure

#nousenresteronslà #NetGalleyFrance !
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Je terminais ce roman qu'une page complète sur son auteur paraissait dans Le Figaro
J'ai donc appris que cette jolie femme brune avait plusieurs cordes à son arc et que ce roman n'avait (peut-être)pas eu besoin de trop d'imagination pour être écrit.
Il s'agit d'un texte sur l'emprise, mais de l'emprise exercée par un psychiatre sur sa patiente. Ils se seront vus pendant 17ans, 17 ans de consultations analytiques c'est peu dire. La jeune fille s'éloigne de sa famille , de ses amours pour soigner une grave blessure d'enfance, mais en fait son « gourou » va se transformer en Minotaure, il y aura là un contre-transfert malsain de la part de cet homme . Heureusement si j'ose dire , la Grande Faucheuse peut parfois contribuer à réparer des dégâts.
Un roman très intéressant qui fait froid dans le dos il y a dans la société des pervers , même chez les thérapeutes
Merci aux #Edts du Rocher pour cette lecture .
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Nous suivons Margot, traumatisée et fragilisée par un secret et dramatique évènement intra-familial, qui entame une thérapie auprès d'un psychiatre charismatique, brillant, compétent. Cette thérapie se poursuit sur plusieurs années, et est rythmée par les phases classiques d'une thérapie psy, puis bouleversée par de multiples, discrètes puis flagrantes transgressions de la part de ce mystérieux thérapeute qui prend au fur et à mesure une place conséquente hors du cadre normé et strict de la thérapie…

C'est un écrit assez singulier que nous propose Chloé Lambert. En effet, ce roman emprunte des éléments intéressants et divers à plusieurs genres littéraires. Tantôt monologue, tantôt essai sur les méthodes - dérives - freudiennes, tantôt thriller, j'ai été sans cesse surprise des revirements de construction de ce récit à une voix, qui nous emporte avec lui dans une spirale psychologique au sein d'un duel patient - thérapeute surprenant…

Le récit est profond, honnête et subversif à la fois, l'écriture claire. Les chapitres courts, parfois plus longs, correspondent à merveille à l'état psychologique actuel de Margot, ce qui permet de se mettre à ses côtés, presque dans sa tête. Cela favorise une compréhension de ce qui se joue lors d'une thérapie, dans cette relation humaine, codifiée et imprévisible, qui se noue entre une patiente et son thérapeute. Nous sommes plongés dans une dimension intime et introspective qui permet le soin, l'ultime et la plus précise compréhension de l'autre, mais qui à l'inverse peut détruire lorsque les intentions ne sont plus, pas, strictement thérapeutiques.

Enfin, ce sont deux romans, deux histoires, deux périples psychologiques qui se trament en un seul, au cours du voyage de Margot dans son histoire et durant son introspection. Oui, Margot et Donnelheur deviennent deux entités qui se confondent en une, destructrice et dangereuse, fondée sur des récurrences et des transferts psychologiques, de l'un vers l'autre, et du second sur le premier. Un flou psychologique merveilleusement bien décrit par la plume de Chloé Lambert.

Pour terminer, le sujet de l'inceste familial et du système d'omerta qui s'installe autour de ce drame, est évoqué, certes les contours en sont définis, mais le sujet est presque survolé, pour la raison intelligente - j'imagine et cela n'engage que moi - de ne pas mettre ce sujet au coeur de ce roman, car y préside déjà et y reste central, cette dualité sauveur-sauvée, et le renversement époustouflant de cette dynamique… Ce qui fait de ce roman une pépite psychologique dont on ressort sonné(e). Sur ce, « Nous en resterons là ».
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Margot, 17 ans, commence une thérapie chez le docteur Achille Donnelheur, psychiatre. Elle souffre depuis quelques mois de divers symptômes rendant sa vie quotidienne très compliquée. Aucun médecin, généraliste ou spécialiste, n'a réussi à la guérir. le docteur Donnelheur est la dernière chance de Margot.

Margot passera quarante-cinq minutes une fois par semaine, et ce, durant plusieurs années, dans une atmosphère ouatée, un cadre sécurisant et agréable, à se questionner malgré tout quant à l'efficacité de la démarche.

"Reste que dans le cadre de nos rendez-vous hebdomadaires, à partir du moment où je m'assois en face de lui et jusqu'à la fin des quarante-cinq minutes, je dois (et c'est la règle absolue du dispositif) dire tout ce qui me vient à l'esprit sans rien censurer." 

Peu à peu, la confiance s'instaure. Margot avouera l'inceste dont elle a été victime à l'âge de 14 ans. Achille est un disciple de Freud, il reprend ses méthodes, son organisation. Son cabinet donne l'impression de faire un bond dans le temps et de se retrouver chez Freud. Achille lui-même, avec sa pipe et sa prestance, se confond avec le célèbre psychanalyste.

La rédaction, en plaçant Margot comme narratrice, permet au lecteur de découvrir la relation patient-thérapeute selon l'angle du patient. On assiste à la naissance du lien un peu mystérieux se créant au fil des séances. Car Margot, entre son passif avec l'inceste et le sujet plus que tabou au sein du cercle familial, va totalement idéaliser Achille, lui pardonnant ses retards incessants et son langage déviant. Comment guérir quelqu'un sans le rendre dépendant de ses soins ? Bon, ben, avec Margot, c'est raté, c'est le moins que l'on puisse dire ! La jeune femme a besoin de son thérapeute, c'est un fait. 

Dix-sept ans de thérapie, durant lesquels Margot va devenir de plus en plus dépendante d'Achille, sous son emprise. Au départ, il a été d'une grande aide pour elle, la libérant de son fardeau grâce à la parole. Margot réussi même à confronter sa famille. En revanche, et de manière tout à fait insidieuse, celui qu'elle considère comme son sauveur va se transformer en despote malfaisant. J'ai beaucoup aimé les différentes étapes par lesquelles passe Margot, ainsi que les conséquences de cet inceste sur son comportement et sa vie. D'ailleurs, en y réfléchissant mieux, l'attitude d'Achille m'a posé question : n'a-t-il pas été victime d'inceste, lui aussi ? le lecteur est totalement immergé et actif dans sa lecture. Il ne fait pas que lire. 

Pourtant, malgré le passé dramatique de Margot, je n'ai pas réussi à être empathique vis-à-vis d'elle. Peut-être parce que tout tourne autour de son mal-être et de sa relation avec son psy. Quant à Achille, que j'ai pu le détester !! Il est tellement condescendant ! Les personnages secondaires m'ont horripilée également. le comportement déviant de toute la famille de Margot m'a scandalisée. Il est rare d'apprécier un roman pour lequel on ressent autant de distance envers tous les personnages. Et pourtant...

La plume de Chloé est pertinente, riche, convaincante. Elle arrive à parler de ce sujet délicat avec beaucoup de douceur. Les mots sont tranchants, les rapports entre Margot et Achille sont scrutés, disséqués. L'auteure nous propose un huis-clos oppressant se déroulant quasiment exclusivement dans le cabinet du psy, où tout va déraper. 

La superbe couverture est très en accord avec le contenu.

Un roman surprenant à bien des égards, à découvrir. 

Je remercie NetGalley et les Éditions du Rocher pour cette lecture.

"Je m'étais donc trompée sur l'amour, sur les liens entre les enfants et les adultes. A nouveau, je n'ai plus de mots. Alors que lui, le chevalier Donnelheur que je m'imaginais vêtu de rouge, n'a plus de mots assez forts pour dézinguer mon entourage. Il dénonce l'immaturité de certains, les obsessions infantiles des autres, les jalousies des femmes et la folie de mon grand-père Alfred."

#nousenresteronslà    #ChloéLambert   #NetGalleyFrance    #LesEditionsduRocher  #RentréeLittéraire2022
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Avec « Nous en resterons là » , qui traite notamment de la psychanalyse et de l'emprise du thérapeute sur son patient, on se trouve rapidement happé par ce huis clos psychologique, étouffant, qu'on lit presque en apnée. On découvre l'histoire de Margot Cellier, 17 ans, ses secrets, son calvaire, qu'elle va partager avec son psychiatre, le Dr Achille Donnelheur.
Achille Donnelheur est très patient. Il demande sans cesse à Margot de répéter, de reformuler, pour aider la jeune adolescente à une certaine prise de conscience. Il fume sa pipe et observe minutieusement sa patiente. Chaque semaine, il a rendez-vous avec elle pour quarante-cinq minutes. Il attend cette cure de parole avec impatience, et elle aussi. Il décortique, il associe, met des mots. Margot lui fait confiance. Petit à petit, Achille devient pour elle un régulateur, une référence, elle finit par ne plus pouvoir se passer de cette séance hebdomadaire de cure de la parole. Elle fait tout ce qu'il lui demande ou recommande, sans recul, sans se poser de questions.
Ce roman traite de confiance, de sidération, de déni, de culpabilité, de double victimisation, d'aveuglement, de transfert et de contre-transfert, de manipulation et de perversité. Pour arriver au cabinet feutré du Dr Donnelheur, Margot doit passer chaque fois devant un miroir public et ce miroir parfois déformant va révéler régulièrement la manière dont Margot se perçoit, ses doutes, ses réflexions.
Margot doit « tout dire comme ça vient, sans rien censurer » alors que pour son psychiatre le silence est d'or et chaque mot est pesé. Cette asymétrie dans la relation psychiatre/patient est au coeur de ce roman, où chaque protagoniste s'attache à l'autre, avec sensibilité ou déraison. On ressent avec désolation la domination, la supériorité, la manipulation du médecin sur sa patiente. Et pourtant, le Dr Donnelheur parle beaucoup des limites de l'analyse ou de la psychanalyse, des frontières à ne pas dépasser, de l'interdiction de transgresser certaines règles. Où doit s'arrêter la thérapie ? A quel moment est-il préférable qu'elle s'arrête ? Comment doit-elle s'arrêter ? Il semble difficile de « couper le cordon » avec son thérapeute …
Un roman déroutant sur des sujets délicats, une lecture en apnée pour découvrir cette relation analyste/analysant, une histoire difficile qui (malheureusement) se répète, « Nous en resterons là » est un roman relativement court qui ne vous laissera pas indifférent(e).
Je remercie les Editions du Rocher et Netgalley pour cette lecture dont je retiens, pour Margot, l'espoir d'une guérison.
Lien : https://voyagesdek.wordpress..
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Margot va mal. L'analyse décortique son histoire, lui ouvre les yeux sur un passé traumatique et le comprendre, le dire c'est déjà guérir un peu. Alors elle bataille, Margot, pour qu'on reconnaisse ce qu'on lui a fait, elle raconte, elle affronte le regard des autres, souffre de la réaction de ses proches. Puis le Dr Donnelheur, son sauveur, insiste, appuie là où ça fait mal, se fâche. Tout se mélange, se brouille. À qui la faute ? Elle doute, ne sait plus ... On vit avec Margot les vérités qui se font jour, ses douleurs qui refont surface, on souffre, on est sonné, comme elle. Et puis des mots dérangeants, déplacés, comme elle on est perdu.
Une écriture intelligente qui nous donne l'impression d'être dans la tête du personnage, de vivre ce récit à la première personne. Ce n'est pas mon genre d'histoire, pourtant j'ai été prise par la narration et par l'évolution de l'histoire. le malaise s'installe, dérange et pousse à dévorer les pages.
Une histoire comme tant d'autres d'un corps de femme abusé, le récit de l'emprise, de la manipulation. Un livre qui perturbe mais que je recommande.
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Margot, 17 ans, souffre physiquement de maux qu'aucun docteur n'arrive à soigner. Elle arrive donc chez un psychiatre. Au début cela est très dur pour elle de se confier, de parler, mais finalement elle y arrive, et ce docteur prend une énorme place dans sa vie puisqu'il arrive à lui faire parler de l'inceste et abus sexuels dont elle a été victime. Mais la cure dure encore de nombreuses années.
Découvrant totalement ce livre, je n'avais rien lu sur lui, j'ai adoré la première partie du livre. le cheminement de Margot vers sa "guérison" avec l'aide de son psychiatre si attentionné m'a beaucoup plu.... du coup, lorsque la suite arrive et que j'ai finalement été confrontée au vrai sujet du livre (puisque je n'en savais rien), j'ai réagi comme Margot, incrédule... et puis finalement un peu déçue que le livre ne se soit pas arrêté sur la 1ere partie. Mais cela aurait été un tout autre sujet de récit.
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A toutes les Margot. C'est un livre qui est intéressant à lire, car il aborde des sujets actuels et qui méritent d'être entendus. le début et la fin du livre sont percutants et accrocheurs, ils se lisent assez rapidement, cependant le milieu du livre fut un peu plus plat et m'a moins percuté. Merci à Gleeph et aux éditions Rocher de m'avoir permis de lire ce livre et de vivre cette expérience qui est d'être chroniqueur d'un livre.
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