Je suis un garçon qui fait l’inverse de ce qu’il veut vraiment. C’est un métier à plein temps et promis à un grand avenir.
J'ai l'impression qu'il ne s'est rien passé, que rien ne se passe jamais. Alors je n'ai rien à dire. Je n'y peux rien, ce n'est pas contre toi, papa. C'est comme si le temps avait glissé sur mes plumes, comme si j'avais toujours subi passivement les choses autour de moi, mais sans douleur.
Attention aux emballements prématurés, il ne faudrait pas tomber sous le charme d’une bande d’idiots, je ne veux pas me tromper, je dois être sûr d’eux.
Voilà. En fait, c'est à peu près tout. Ah si, j'oubliais, vu le soleil qu'il fait ici, jai acheté un tube de crème solaire un peu cher mais il me reste de quoi finir le séjour, j'ai bombardé Barcelone de photos, je n'ai plus de pile et je suis amoureux d'un garçon.
Mes siestes d'après cours m'empêchent de m'endormir la nuit avant deux heures du matin. Ce rythme me convient tout à fait. J'aime ces heures de solitude choisie, volontaire. Je me mets debout sur mon bureau et me penche par le Velux ouvert. Il y a devant moi alors toute l'étendue de la ville et le grand ciel, immense, qui prend les trois-quarts de la toile.