AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781095438565
181 pages
L' Iconoclaste (03/01/2018)
2.93/5   20 notes
Résumé :
Un homme reprend connaissance dans une ambulance. Il est habitué à ce genre de voyage, car le mal dont il souffre est chronique. Toujours, entre rêve et lucidité, il emprunte le chemin de cette île qu'est l'hôpital. A son chevet, infirmiers, médecins, aides-soignants s'affairent. Et l'amant reste auprès de lui. Chacun parle de ce lieu où l'on passe, où l'on est à nu, où l'on souffre, mais où tout, aussi, redevient possible. Et au jeu de l'amour et des confidences, l... >Voir plus
Que lire après Chambre simpleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
2,93

sur 20 notes
5
0 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
« Chambre simple » de Jérôme Lambert m'a émotionnellement touché parce que j'ai retrouvé entre les lignes toutes les caractéristiques de mon travail d'infirmière, de soignante.
Je ne l'exerce plus de la même manière puisque je ne travaille plus en hôpital mais il m'a ramené à des années d'ici, et j'ai été interloquée de me rendre compte que tout cela m'avait manqué.
Alors, parler du roman, oui mais surtout mettre en valeur le brio de l'auteur qui, grâce à son écriture, a mis en lumière les souffrances, les questionnements du patient et du soignant. J'ai découvert des moments vrais, racontés avec justesse.
Jérôme Lambert installe son lecteur dans un huis-clos. Une chambre d'hôpital où se trouve le patient où transitent des visiteurs, proches, amis, amant et où travaillent des soignants et aides-soignants et entourés d'autres malades.
L'hôpital. Perçu par certains soignés (et moi la première) comme une prison puisqu'on ne peut sortir librement, puisque les déplacements sont limités, puisqu'il faut porter un uniforme, pyjama ou blouse, manger aux heures prescrites, ne rien faire, attendre. L'hôpital où il existe une classification des grades, où est employé un langage hermétique. L' auteur a choisi la neurochir, un service lourd avec des patients allongés, immobiles, faibles, vulnérables, qui peuvent décéder.
L'auteur nous parle également des maladies chroniques. Celles-ci ne sont pas létales mais elles ne vous quittent jamais et reviennent de temps à autre vous faire souffrir. Je sais par expérience, combien il est dur de prendre un traitement chaque jour alors qu'on se sent bien, juste au cas où….
L'histoire d'amour, elle, ne m'a pas touchée. C'est plutôt la fin d'un amour entre deux hommes. Un amour passionné qui s'est éteint et qui ne renaîtra pas de ses cendres.
Merci aux éditions L'iconoclaste de m'avoir permis de lire ce livre et merci à Masse Critique. « Chambre simple » de Jérôme Lambert est le 40ième livre reçu grâce à une opération Masse critique.

Commenter  J’apprécie          140
Une découverte et un agréable moment de lecture.
Un homme se réveille dans une chambre d'hõpital ,et il se souvient : il est épileptique et suite à une crise il a été transporté à l 'hôpital.
Et à partir de là,l'auteur va nous embarquer dans ce milieu hospitalier. A chaque chapitre correspondra un personnage:le patient,l'infirmier ,l'aide -soignante,le médecin etc..j'ai aimé cette construction kaléidoscopique où chaque chapitre comme un miroir nous renvoie dans la chambre du patient.
-Au travers les yeux de ce patient,nous naviguerons entre rêve et réalité .Face à sa maladie il est conscient que sa vie oscille entre periodes de lucidité ,la periode du " dehors" et séjours hospitaliers qu'il ressent comme une halte,un havre de paix,malgré et de plus en plus une mémoire défaillante.
Au début du roman,il sait qu'il a un amant que l'hôpital avertira de son hospitalisation et ce dernier viendra le voir.
Mais plus tard ,il se rappellera qu'ils avaient rompu et par petites touches la mémoire lui reviendra.
Et nous ressentirons l'ambiance,l'atmosphère de cet hôpital au travers les yeux de chaque intervenant.Leurs premières impressions face à ce patient ,qui leur paraît étrangement calme et lucide face à cette maladie très handicapante.
Une lecture touchante à recommander.⭐⭐⭐⭐
Commenter  J’apprécie          82
Dans ce roman tout se passe par l'ouïe, le ressenti profond, c'est un roman polyphonique.

Un roman court et pourtant d'une puissance émotionnelle assez spectaculaire. L'auteur nous fait voyager dans le monde blanc de l'univers hospitalier. Tour à tour nous allons passer d'un personnage à un autre. Tantôt le patient, tantôt les infirmières, les aides-soignants, les proches. Chacun prend la parole et nous expose leur vie à travers leur regard, de ce qui se passe autour de ce patient, de leurs émotions, du rôle qu'ils doivent tenir autour de lui, mais qui prend une tournure humaine.

Voir plus loin que le blanc des blouses, le blanc des draps et le blanc des murs. Voir l'âme profonde de ces personnes qui déambulent dans les couloirs comme des automates. Chambre simple est un roman humain, pleins d'émotions d'une force parfois déconcertante. Nous sommes dans l'intimité des personnages, nous pouvons sans aucun mal nous mettre à leur place grâce à la subtilité et la justesse des mots choisis.

Un roman sans vraiment de début ou de fin, il faut pas s'attendre à une histoire à proprement parler. Il faut se mettre dans l'esprit que nous faisons simplement un passage, un aparté de quelques jours dans la vie de ces personnages. Nous passons, nous les vivons, nous avons cette vision peut être un peu trop proche, cette sensation de violer leurs pensées, mais ceci permet de donner une autre image de ce monde un peu fantomatique et mystérieux. Ca donne une grande part d'humanité en partant du patient, par les proches, en allant par le personnel soignant et ces rencontres de quelques minutes ou de quelques jours.

Un roman que je conseille pour les curieux !
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
Commenter  J’apprécie          90
Comme son titre le laissait présager, "Chambre simple" est un huis clos dont "l'action" se déploie dans l'enceinte d'un hôpital, et le plus souvent, dans la chambre d'un personnage que l'on connaîtra sous le nom du "Patient."

Les voix des patients, mais aussi, de professionnels, résonnent dans ce roman choral : il y a d'abord celle de Roman, amoureux transi du "Patient" qui raconte ses visites tout en se remémorant avec beaucoup de tendresse leurs moments de bonheur absolu ; celle du "Patient" lui-même qui décrit son morne quotidien d"Allongé", avec distance et résignation, comme s'il n'attendait plus rien de la vie ; celle d'Ellia, infirmière dévouée qui, même après des années d'exercice, n'arrive pas à faire la part de choses, à ne pas penser à ses patients après son travail ; de Maxime, infirmier lui aussi, qui arrive de moins en moins à tenir le choc ; et enfin, de Marco, un autre patient qui ne compte plus ses séjours à l'hôpital.

Très sensible à cette littérature qui nous plonge dans l'univers d'un hôpital ou d'une clinique - j'avais eu de vrais coups de coeur pour "Alors, voilà : les 1001 vies des urgences" de Baptiste Beaulieu et pour "Chambre 2" de Julie Bonnie - j'ai eu tout de suite envie de lire ce livre.

"Chambre simple" est un petit roman plein d'humanité, d'une puissance et d'une sensibilité indéniables. La plume de l'auteur parvient, avec justesse, à "mettre des mots sur les maux" - selon la formule consacrée - des patients, mais aussi, de ceux qui sont "de l'autre côté" et qui souffrent, eux aussi.

Certains personnages m'ont étrangement laissé de marbre - j'avais assez peu d'empathie pour le Patient, par exemple -, d'autres m'ont bouleversée, comme Roman qui souffre d'un mal beaucoup plus douloureux que le Patient : celui de la perte de l'amour.

Je remercie les éditions Iconoclaste et Babelio pour cette belle découverte !
Commenter  J’apprécie          10
C'est l'histoire du ressenti d'un patient dans un service hospitalier, des rencontres avec les soignants. Chaque chapitre change de narrateur, soir c'est le patient, soit le soignant , soit l'amant...
Un beau roman sur le monde hospitalier et le malade; la place du patient dans un hôpital , comment le patient vit les soins....
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Si je suis devenue aide-soignante, c'est parce que ma place est auprès d'eux au quotidien, c'est ce que je fais de mieux. Après une opération à cœur ouvert, une greffe du rein ou une mastectomie, même si on vient de sauver une vie, on retire ses gants et on enchaîne. Moi, je ne pourrais pas me contenter de ce tête-à-tête sur le billard, encadré par deux visites en chambre pour briefer et débriefer comme ils disent maintenant. Il faut que je touche leur peau, que je les regarde dans les yeux, que je les bichonne. Il faut qu'on se parle surtout. Bien sûr que les anesthésistes sont la clé de voûte de l'opération, mais la résurrection, c'est entre mes mains qu'elle a lieu.
Commenter  J’apprécie          110
[...] c'est avec douceur, avec cette sorte d'amour que nous sommes seuls à pouvoir donner, nous les blouses de la nuit, les changeurs de draps, les serveurs de repas, les toiletteurs et les aides-soignants aux fronts luisants, les infirmières soucieuses et souriantes, les ombres glissants autour des lits, nous sommes l'armée aux chaussons qui couinent, les gardiens des douleurs, veilleurs de morphine, les derniers regards plongés dans leurs iris avant la nuit.
Commenter  J’apprécie          83
Depuis ce jour, je ne crains plus la mort des patients. J'ai passé une soirée avec le fils de Mme Dufreux, nous avons veillé tard et j 'ai compris en rentrant chez moi à pied, en traversant la ville aux trottoirs enfin mouillés d une fine pluie, que lorsqu'un patient mourait j'avais le droit d'être triste. Ça ne dure pas, les autres arrivent, les lits se remplissent, les visages changent et se succèdent, mais j ai le droit d accuser le coup. Un soir ou deux.
Commenter  J’apprécie          50
Ce qui angoisse, ce qui oppresse, ce qui donne envie de chialer ou de défoncer un mur, c’est pas la certitude qu’on ne va jamais sortir de l’hôpital et y mourir, c’est qu’on va devoir y revenir.
Commenter  J’apprécie          70
Je ne suis pas sûr de vouloir à nouveau le boulevard, les platanes,les commerces alignés et les Abribus .Les passants qu'on croyait être nos frères. Le réel comme on l'avait laissé ,intact et terne,à conquérir, à construire,insensé. Il n'y aura pas de fête, de hourra ni de feu d'artifice,rien ni personne ne viendra célébrer un retour au monde dont j'avais jadis rêvé avec avidité. Pas de roman , pas de bouquet de fleurs,pas de sourire dans un blouson en jean,pas de table de restaurant réservée pour deux ,pas de voiture jusqu'à la maison.
Il n'y aura que de l'ordinaire,car l 'extraordinaire, je viens de le vivre et on m'en expulse.
Je vais marcher ,je ne m'arrêterai jamais.Mes jambes ne le sais ,auront besoin de s'activer et je voudrai agir.Moncorps retrouvé et moi allons remonter l'avenue jusqu'à l'angle jusqu'au métro, jusqu'au centre commercial.Jusqu'au prochain hôpital. (Pages 181/182).
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jérôme Lambert (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérôme Lambert
À trois semaines du premier tour des élections législatives, Mediapart poursuit son travail d'intérêt public pour alerter les citoyen·nes sur les errements, le mot est faible, de certains députés. Mercredi, nous avons ainsi longuement évoqué le cas Jérôme Peyrat, condamné pour violences sur son ex-femme mais soutenu par La République en marche jusqu'à son débranchement face à la pression. le lendemain, jeudi, David Perrotin est venu nous parler du cas de Jérôme Lambert, député de Charente depuis 1986 et qui ne voit aucun problème à bénéficier d'un logement fourni par un bailleur social à Paris…
Mais comme la politique, c'est d'abord et surtout parler des vrais enjeux de notre temps, nous avons évoqué la très, très grande générosité publique de l'État envers les grandes entreprises, et ce, sans contreparties, avec Maxime Combes, économiste, et Olivier Petitjean, journaliste, qui publient Un pognon de dingue mais pour qui ? L'argent magique de la pandémie. Nous avons également parlé mobilisation pour le climat avec deux militants de terrain, Cécile Marchand d'Alternatiba et des Amis de la Terre, et Julien le Guet du collectif « Bassines non merci ». Et nous avons alerté, à l'occasion du retour de Media Crash sur le site de Mediapart, sur le traitement médiatique d'affaires emblématiques et sur la menace de la fusion Hachette-Editis dans le monde de l'édition.
Et comme la France n'est pas seule dans le monde, lundi nous avons parlé de la guerre déclenchée aux portes de l'Europe par l'invasion russe en Ukraine, qui s'éternise. Va-t-on vers une guerre sans fin ?
Vous connaissez notre émission À l'air libre ? Votre avis nous intéresse https://mdpt.fr/39yQZsn Abonnez-vous à Mediapart : https://www.mediapart.fr/abonnement#at_medium=custom7&at_campaign=1050 Abonnez-vous à la chaîne YouTube de Mediapart : https://www.youtube.com/user/mediapart
+ Lire la suite
autres livres classés : soignantVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (43) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3676 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..