Le rouge au fusil

1917. La Première Guerre mondiale fait des ravages dans les tranchées. Cela fait déjà trois ans que les soldats Vincent Morlas et Joseph Dartigue sont au front. Après plusieurs combats et actes héroïques, leur officier supérieur leur promet qu'après le prochaine assaut, ils obtiendrons enfin une permission.
Vincent, Joseph et leurs compagnons d'infortune font tout pour gagner quelques mètres qui coûtera encore bien des vies mais ils y arrivent. Ils pensent que la délivrance est enfin proche mais leur officier supérieur est tué, et les hauts gradés n'entendent pas respecter la promesse qu'ils leur a été donné. le rébellion gronde dans les rangs et plusieurs manifestent pour faire respecter leurs droits.

Un sujet et un roman dur qui permet de ne pas oublier et de faire voir aux adolescents la dure réalité de la vie dans les tranchées, la violence, la précarité de la vie (vie au quotidien, le prix et le poids de la vie des soldats, ...) dans les tranchées.
Un roman dur, utile et à la porté de tout le monde.

Quand des soldats excédés, révoltés par la guerre, se mutinent.
Depuis trois ans qu'il combat, le caporal Vincent Morlas "a su nouer des amitiés fortes autour de lui" malgré les différences d'origine sociale et de caractère. Lui le paysan illettré ne quitte jamais son compagnon Dartigue, typographe parisien qui "tient tête" à tout le monde, n'hésitant pas à exprimer haut et fort ce qu'il pense. Avec le P'tit Pilou ("le gamin qu'il a pris sous son aile"), le grand Serge ("qui dépassait toujours de dix centimètres dans les tranchées") et d'autres encore, ils forment "comme une famille", unis par l'atrocité du quotidien. Toute la première partie relate de manière vivante et instructive ce que vit et ressent la petite bande, avec en point d'orgue l'assaut du plateau de Craonne.

On comprend dès lors le mélange de frustration, de colère et de désespoir qui anime ces hommes face à "toutes les promesses non tenues" de l'état-major! Voir ses camarades "crever seuls comme des chiens", sortir miraculeusement indemne d'une bataille mais remettre sa vie en jeu aussitôt, se donner l'impression d'être un assassin semant la mort pour ne pas la subir... "Ça n'en finira jamais"! Cette permission à nouveau refusée est celle de trop pour ces hommes qui ont "perdu l'espoir dans l'une ou l'autre de ces tranchées qui embourbent tout, et d'abord l'espérance"...

Le procès et la menace du peloton d'exécution constituent un épisode plein de tension où domine le sentiment d'injustice : leur exemple ne doit pas "se répandre comme une traînée de poudre dans toute l'armée"... On y voit des gradés ayant perdu toute humanité et des hommes cherchant à conserver leur dignité jusqu'au bout.
Un roman rempli d'émotions qui fait aussi réfléchir sur le sens de la guerre : "Quelle cause était assez grande pour justifier tous ces morts?"
Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..

Un roman ado qui plonge d'emblée le lecteur dans toute l'horreur de la guerre des tranchée., avec des personnages bien campés, de solides descriptions, on sent que l'auteur maîtrise son sujet.

Dans les tranchées, Vincent Morlas et Joseph Dartigues rêvent à la paix. Mais La bataille du chemin des dames se profile à l'horizon et à l'issue de cette ultime bataille, une permission leur sera ENFIN accordée.
Alors Vincent et Joseph les courageux et malins vont donner tout ce qu'ils ont ! C'est aussi pour rendre hommage aux "copains" morts sur le champ de bataille qu'ils vont tout faire pour reprendre Craonne !
Mais est-ce que les généraux vont bien tenir leur promesse cette fois ?
Un roman ultra réaliste inspiré d'une histoire vraie. Les détails de la vie dans les tranchées, des assauts et tirs sont criants de vérité.
Le personnage de Vincent est vraiment très attachant et l'injustice qui le frappe nous prend aux tripes.
Je ne suis pas fan de ce genre de récit habituellement mais ici l'autrice a su habilement créer un suspense qui nous pousse à lire presque d'une traite le texte.
Son écriture précise et imagée nous emmène dans l'enfer de la guerre l'espace de quelques heures.

Je ne suis pas parvenue à m'attacher à cette histoire qui vise à évoquer auprès des ados l'histoire des désertions et des pelotons d'exécution des déserteurs pendant la première guerre mondiale.

Sophie Lamoureux est un auteur ( devrais-je dire autrice ? ) issue du journalisme et orientée littérature jeunesse. Dans la collection " Héroiques", chez Talents Hauts, elle a déjà publié d'autres titres, tous traitant de sujets ( humains) qui ont bien mérité d'être portés à la connaissance de nos ados ( et plus... si affinités).Dans "le rouge au fusil" , sur le rabat de couverture, elle précise : " L'histoire de Vincent est inspirée de celle de Vincent Moulia, un poilu dont j'ai découvert le parcours lors de recherches pour un documentaire sur le soldat inconnu. Son histoire m'a bouleversée". Et c'est en effet, un roman bouleversant qu' elle nous livre là : l'horreur de la guerre- physique et psychologique-, l'éveil des consciences jusqu'à la révolte face à l'aberration des combats à mort, sans une once de compréhension et d'humanité du commandement supérieur, et, cerise sur le gâteau (!!) le passage par les armes pour ceux qui étaient jugés comme traîtres, les mutins, ici ceux de 1917, après le désastre du plateau de Craonne.
Sophie Lamoureux écrit bien, son travail est documenté et ses personnages sont crédibles. Les ados qui ont étudié la der des ders devraient y trouver un point de vue complémentaire. Je me montrerai plus réservée pour les autres et de toute façon , je pense utile d'en parler avec eux avant, pendant et après lecture.

Malgré une scène d'exposition un peu classique (on pense : encore un livre sur la 1GM !) le texte accroche très vite et on s'attache aux personnages qui vont se retrouver mutins sans l'avoir vraiment prémédité). le destin des personnages est puissant et on ne lâche pas le livre, il en est presque trop court. En fait, le seul défaut du livre est sa date de parution : as-t-on encore envie de lire un ouvrage sur la première guerre mondiale après 4 ans de commémoration ?!

Ce récit nous transporte au coeur de la première guerre mondiale. Nous suivons les tentatives des soldats lors de l'affrontement sur le Chemin des Dames. A la suite d'un énième assaut, les soldats du 18e Régiment d'Infanterie parviennent à reprendre le village de Craonne, grâce à l'audace du caporal Vincent Morlas et de son fidèle compagnon d'infortune, le 1e classe Joseph Dartigue. Malheureusement, cette victoire a un goût amer de la mort de centaine de soldats, du sang, de la boue et de la fatigue… Lorsque le lendemain, le Général Nivelle ordonne au 3e bataillon de repartir au front alors que les soldats attendaient une permission, c'est l'insurrection. Les hommes, portés par Morlas et Dartigue, se révoltent.
Mais la mutinerie est de courte durée et est vite étouffée. Les hommes retournent au combat où une mort certaine les attend, seuls quatre d'entre eux sont incarcérés dans l'attente d'un procès perdu d'avance : le peloton d'exécution sera leur seule issue afin de servir d'exemple aux éventuels
déserteurs.
La description est documentée et réaliste. On découvre l'horreur de la vie dans les tranchées, le quotidien des poilus, le peu d'importance de la vie des simples soldats. L'auteure s'est inspiré de la vie de Vincent Moulia, l'un des "mutins de 1017".

1917. La caporal Vincent Morlas et le soldat Joseph Dartigue n'ont qu'une idée en tête : que cette guerre se termine. Ils ne veulent plus combattre. « Après trois ans de guerre, tous en avaient ras le casque. » Sur le Chemin des Dames, des dizaines de leurs compagnons tombent sous les balles allemandes pour grappiller quelques centimètres, mètres, seulement, de la zone occupée. « À en croire leurs coin-coin, les balles des Boches ricochaient sur les Français sans les blesser ; les obus pétaradaient comme des petits pois trop cuits en s'écrasant au sol ; la guerre ressemblait à une partie de cache-cache. » Une dernière offensive, voilà ce que leur promet l'officier. La der des ders, celle qui donne la joie de rentrer, de souffler, de revoir son foyer lors d'une permission. Mais cette attaque, couronnée pourtant de succès du côté français, laisse derrière elle des cadavres et cette belle promesse passe donc aux oubliettes. « Vincent avait la sensation d'avoir été précipité dans une chierie sans fond. Il pressentait qu'aucun bain ne pourrait jamais le laver. Il se sentait sale. C'était tout son être qui lui semblait avoir pourri sur pied. » Il faut remonter au front, pas le choix c'est un ordre, ce qui n'est pas le point de vue de tous les hommes : le rouge de la révolte s'installe alors aux fusils. Vincent parviendra-t-il à imposer cela à ses compagnons. « -Tu es toujours le premier à te foutre de nous parce qu'on gobe les promesses des gradés, mais toi, tu crois que tu peux changer le monde ! »

Sophie Lamoureux s'est inspirée de l'histoire de Vincent Moulia, soldat français longtemps considéré comme un traître du fait de sa rébellion avec ses pairs mais qui finalement ne rêvait que de paix. L'autrice lui rend un bel hommage dans cette collection « Les Héroïques », aux côtés d'autres oubliés de France. À noter que Vincent est le premier héros masculin mit en valeur dans cette collection.
Nous plongeons dans l'enfer du Chemin des Dames, là où les combats sont une véritable boucherie humaine, car oui, c'est bien ça la vérité de cette Grande Guerre. J'ai vu ces soldats français être massacrés sous les rafales allemandes, ces officiers refusant de se battre, ces blessés se vider de leur sang, ces hommes suppliant d'arrêter de tirer. Et puis, la souffrance, l'épuisement, l'écoeurement amène à la révolte, ce ras-le-bol de subir, soulevant un petit groupe d'hommes vers la liberté, mais à quel prix ?
Le rouge au fusil est un roman saisissant, percutant, poignant. Il met en lumière des héros de la guerre et Sophie Lamoureux le fait de la plus belle des façons dans son récit. Chaque détail de cette période est mis en avant, écrit à sa juste valeur, le rendant réel à nos yeux. Vivre cette guerre des tranchées dans ses profondeurs, suivre ces soldats et y ressentir toute la peur qu'ils ont pu avoir face à des ennemis prêts à tout pour arriver à leur fin. Une immersion totale dans un pan de l'histoire.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2020/01/23/37965095.html
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Le rouge au fusil est un court roman sur la uerre des tranchées. Il évoque plus particulièrement la partie de la guerre durant laquelle les hommes, lassés d'être utilisés comme de la chair à canon, ont commencé à se poser des questions sur les motivations de leurs dirigeants et sur le bien fondé de leur décision. de cette remise en question sont nées plusieurs mutineries qui ont coûté la vie à ses hommes qui aspiraient juste à la paix.

Ce sujet, souvent très peu abordé en classe, apporte pourtant un éclairage intéressant sur la façon dont les poilus ont vécu la guerre : les privations, les courriers vérifiés, les fausses informations diffusées via les journaux, autant de thèmes qu'il est bon d'évoquer afin de porter un éclairage à la fois sur cette période et sur celle entourant la seconde guerre mondiale.

Pour autant, si d'un point de vue purement scolaire, l'ouvrage peut être intéressant, je n'ai personnellement pas réussi à m'investir et à m'attacher aux personnages. Il m'a manqué quelque chose dans l'écriture qui m'aurait permis de m'attacher au texte et aux personnages.
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