Au lieu de le repousser, je plaque mes mains sur ma gorge dans le but de l'empêcher de l'atteindre. Il n'a cependant aucun mal à les dégager et à planter sauvagement ses crocs dans ma chair tendre. Je pousse une plainte stridente. Une douleur abominable et lancinante me parcourt. Une mélodie étrange, semblable à un bourdonnement, m'apaise instantanément. Je cesse de lutter, lui laissant tout le loisir de me saigner. Ses aspirations goulues me plongent petit à petit dans une prison abyssale.
Si mon corps est prisonnier, mon esprit, lui, est encore libre et j’ai bien l’intention de le lui faire sentir.
Je crois avoir fait des conneries cette nuit, mais j’étais trop ivre pour m’en souvenir.
– Aucun souvenir, aucun regret ! affirme Anya en connaissance de cause.
– Vu comme ça …
Dès qu’on retire la gent masculine, la vie devient un long fleuve tranquille.
Pour moi… disons que la soirée a été intéressante.
Me voilà maintenant ballottée entre la France et l’Écosse, entre la fac et une cité hors du temps dirigée par cinq types carrément flippants.
Des vampires…