Le mambo des deux ours

Hap et Leonard sont deux potes qui vivent au Texas mais pas dans un ranch avec des chevaux, ambiance grands espaces et feu de bois qui crépite. Pas du tout. Plutôt au pays des marécages, de la nature hostile, des ploucs racistes et de la misère sociale. Pour couronner le tout, Leonard est noir, homo et bagarreur (euphémisme). Tout pour attirer les emmerdes. Et des emmerdes, justement, ces deux-là vont foncer tout droit dedans en partant à la recherche de Florida, l'ex-petite amie de Hap, qui n'a plus donné de nouvelles depuis son arrivée à Grovetown, une ville dirigée par le Klan où l'on pend "les nègres" aux arbres après les avoir châtrés. A peine débarqués en ville, Hap et Leonard se font remarquer et se mettent à dos le chef de la police....

Parfois en lisant un roman, il m'arrive de tomber sur une phrase qui résume tout le roman, à elle seule. C'est rare...mais ça arrive. Et cette fois, je l'ai trouvée:
" Ne me prenez pas pour un idiot parce que j'ai une couille enflée et les dents pourries et que je bouffe trop. J'suis moins con que vous croyez."
Voilà ! On dirait que le livre s'est mis à parler!
En effet, le style est très familier (cru ou vulgaire...chacun choisira le mot qui lui convient), c'est un roman un peu rugueux, plein de testostérone, de fierté, d'honneur et de castagne mais aussi d'humour et dans le fond, c'est un vrai bon roman noir, qui nous peint un tableau de la société (une catégorie de la société heureusement) plus vrai que nature. Et donc bien moins con qu'il en a l'air...
On peut être heurté et ne pas aimer le style de l'auteur (moi j'adore) mais on ne peut pas nier un grand talent de conteur. Une fois embarqué dans l'histoire, on ne lâche plus la barre.
De plus, l'auteur tient à résoudre son intrigue policière, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de bouquin (parfois, le style prime sur l'intrigue).
J'ai passé un très bon moment de lecture, j'ai ri plusieurs fois des réparties de nos deux héros, j'ai frémi et retenu mon souffle lors d'une scène de bagarre foutrement bien écrite et je vais enchaîner direct avec la suite: bad chili.
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Hap Collins et Leonard Pine étaient faits pour se rencontrer... et passer leur chemin. Aussi blanc et hétéro que Leonard est black et gay, Hap forme avec lui un couple d'amis plongés malgré eux dans des situations explosives. Veritables artisans de la baston, ils dégomment, dispersent, ventilent pour notre plus grand plaisir. Toujours avec ce second degré jouissif (cette manie qu'a Leonard de systématiquement pulvériser les crack house qui sont sur son chemin), R. Lansdale tisse des intrigues bien ficelées servies par une écriture survitaminée et drôle et deux personnages hauts en couleur. Coooooool...

J'ai beaucoup aimé les 2 premières aventures de Hap et Collins et, alors même que ce 3ème opus est celui dont la critique est le plus dithyrambique, je l'ai trouvé bien inférieur. Pas de réel enquête, des dialogues répétitifs, de grosses longueurs en son milieu, ... font que j'ai été beaucoup moins séduit et que j'ai commencé à me lasser du duo qui ressert toujours un peu les mêmes plats (baston, cynisme et humour grivois). Cela n'enlève en rien l'estime que je porte à Lansdale et à son oeuvre, que je vais continuer à parcourir, mais je pense avoir déjà fait le tour de son duo. Donc, même si je lirai sûrement un jour la suite, il me faudra laisser passer un bon moment avant de relire leurs aventures, certes truculentes mais aussi un peu lourdes. Une déception donc.

Florida, l'avocate noire (voir "l'arbre à bouteilles") maquée à Hanson, flic et connaissance-ami de Hap et Leonard, a disparu près de Grovetown en Géorgie, où le Ku Klux Klan a encore des beaux jours à defaut de beaux restes... La couleur noire n'est pas très bien vue là-bas....

C'est Hanson qui met nos deux "aventuriers" sur la piste de Florida ou de ce qui en reste...

Et là, Hap Collins et Léonard Pine vont en enfer...

Un grand Lansdale vous est offert si vous avez ce livre...

Pour moi, le meilleur car, là Lansdale va loin.... Très loin.... Ses deux héros en ressortiront à jamais meurtris.....

Le shérif petit blanc ventripotent borgne mérite à lui-seul le détour, surtout sa rencontre avec Léonard, grand gay noir républicain et grande gueule.....

Si vous ne l'avez pas lu et si vous ne connaissez pas Hap Collins et Leonard Pine, n'hésitez plus....

Les aventures de Hap et Leonard.... se poursuivent et franchement, on ne se lasse pas. Toujours aussi drôle, imprévisible et bourré de rebondissements. le deuxième roman relatant les exploits de nos compatriotes très différents mais liés par un lien tellement fort. Je vous conseil de commencer par L'arbre à bouteilles afin de comprendre toutes les allusions qui seront fait dans cet opus. À lire absolument.

Hap et Léonard sont mandatés par Hanson pour rechercher la belle Florida qui a disparue depuis quelques jours. Elle devait se rendre dans une ville peu fréquentable par les noirs et ne donne plus de nouvelles. Les voilà partis vers l'enfer, un noir gay et son meilleur ami, vers la ville de Grovetown.

Premier livre de Joe R. Lansdale et mauvaise pioche. J'aurais du commencer par le premier de la série comme je le fais d'habitude, mais j'ai trouvé celui-ci dans une bouquinerie.
Je n'ai réussi à entrer dans l'histoire qu'à partir de la scène du café, donc à plus de la moitié du livre, c'est long !
Le langage vulgaire a fini de me lasser et l'évocation par les personnages de leurs bijoux de famille et de ceux des autres, à longueur de temps, ça va cinq minutes.
Le racisme est omniprésent dans cette histoire qui se passe au Texas, dans une ville livrée au KKK.
Trop de violence et, la scène finale du cimetière m'a tenu éveillé un moment.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2023

A chacun sa façon de fêter Noël ; celle de Leonard Pine, c'est de faire flamber la maison de ses voisins dealers à visage découvert, et ce, sous les yeux de son nouveau petit copain complètement paniqué. Au beau milieu de ce formidable barbecue, et parce que la famille, c'est important, son ami Hap fait irruption au volant de son pick-up. Suivis de la police, représentée par le sergent Charlie Blank.

Oui, le mambo des deux ours est la suite directe de L'arbre à bouteilles. On y retrouve nos deux héros à la langue bien pendue quelques temps après l'installation de Léonard dans l'ancienne maison de son oncle. Chacun a repris sa petite vie tranquille... le blanc-bec enchaîne les petits boulots et fait le deuil de Florida, tandis que le black gay et fier de l'être écoule son héritage aux côtés de Raul, sa dernière conquête. Jusqu'à ce que Leonard se découvre cette vocation de pyromane et ne se fasse coffrer par ces ripoux de Charlie et Hanson, entraînant Hap avec lui. En bons filous, les policiers leur proposent un cadeau empoisonné : s'ils remplissent une mission pour leur compte, ils fermeront les yeux sur l'incendie de la crack house. Joyeux Noël.

Evidemment, Hap et Leonard acceptent aussitôt : n'importe quoi plutôt que le trou ! Hanson leur demande de se rendre dans la bourgade texane de Grovetown, sur la trace de sa copine Florida _la jeune avocate aux dents longues de L'arbre à bouteilles. Elle est partie là bas pour enquêter sur le possible meurtre d'un chanteur noir au passé sulfureux, et depuis, plus de nouvelles ! Comme c'est bizarre ! quand on sait que dans cette belle ville, tout retarde de trois siècles, en particulier la mentalité des gens, et que les petits cousins du Ku Klux Klan font la loi...


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Où l' on retrouve Hap Collins et Leonard Pine dans un numéro plus exacerbé que jamais. le mambo des deux ours est une lecture en dents de scies, des moments forts où l' on se régale des rebondissements, de leurs déboires, de leurs sans-gênes, le tout accompagné de bas spectaculaire lorsque l' histoire cède à la violence et au vulgaire.
On ressort de cette lecture sonné, l' auteur ne fait pas dans la demi mesure bien que son histoire sombre sur la fin et malgré ses défauts je retrouverai ce duo avec plaisir.

Peu de temps s'est passé depuis que l'oncle Chester a été innocenté (à titre posthume). Pourtant Leonard a réussi à incendier deux nouvelles fois la maison de ses charmants voisins dealers de crack. Alors cette fois-ci s'en est trop : le flic local n'accepte de fermer les yeux que s'il lui rend un petit service. En l'occurrence il s'agit d'aller retrouver sa copine noire disparue dans le trou du cul Texas dominé par le Ku Klux Klan. Un bien agréable passe-temps pour un black homo comme lui, surtout si son meilleur pote, Hap, l'accompagne...

Tel est le point de départ du Mambo des deux ours qui nous fait donc retrouver le couple formé par Hap Collins et Leonard Pine. La recette est identique à celle qui avait été utilisée dans L'arbre à bouteilles, à savoir un sujet grave, et même franchement noir, sur un ton pour le moins léger puisque bien souvent hilarant. Comme pour son prédécesseur, le résultat est une pure réussite, un divertissement tout simplement jubilatoire.
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Avec Lansdale y a jamais tromperie sur la marchandise, on est dans le Sud profond avec tout ce que ça implique comme joyeusetés.
Notre duo de plouc part dans une bonne petite ville sudiste pour retrouver leur copine black disparue et ça va pas vraiment se passer comme prévu. Alors on est toujours sur une intrigue très simpliste mais ce qui fait le sel de la série c'est l'alchimie du duo, la galerie de personnage (le flic mono couille est génial) et surtout les dialogues qui sont savoureux, entre concours de bite perpétuel et concours du plus raciste. Bon Lansdale c'est aussi un mec qui peut être sans pitié avec ses personnages et ici ils morflent vraiment.