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Citations sur Shoah (15)

C'était à la fin novembre 1942.
Et comme on nous chassait du travail
vers nos baraquements, tout à coup,
de cette partie du camp qu'on appelait
le camp de la mort, jaillirent des flammes.
Très haut.
Et en un instant tout le paysage,
tout le camp parut s'embraser.
[...]
et soudain l'un de nous se leva...
nous savions
qu'il était chanteur d'opéra à Varsovie.
Il s'appelait Salve
et devant ce rideau de flammes, il a commencé
à psalmodier
un chant qui m'était inconnu :

Mon Dieu, mon Dieu
pourquoi nous as-Tu abandonnés?

[...]

Il a chanté en yiddish,
tandis que derrière lui flambaient
les bûchers
sur lesquels on a commencé, alors, en novembre 1942,
à Treblinka, à brûler les corps.
C'était la première fois que cela arrivait :
nous sûmes cette nuit-là
que désormais les morts ne seraient plus enterrés,
ils seraient brûlés.
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Tout est mort, mais on n'est qu'un homme, et on veut
vivre.
Alors, il faut oublier.
Il remercie Dieu de ce qui est resté et qu'il oublie.
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Les Allemands avaient même ajouté
qu'il était interdit d'employer le mot "mort"
ou le mot "victime",
parce que c'était exactement comme un billot de bois,
que c'était de la merde,
que ça n'avait absolument aucune importance, c'était
rien.

Celui qui disait le mot "mort" ou "victime"
recevait des coups.
Les Allemands nous imposaient de dire, concernant
les corps,
qu'il s'agissait de Figuren,
c'est-à-dire de…
marionnettes, de poupées,
ou de Schmattes, c'est-à-dire de chiffons.
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et juste au moment où nous passions, ils étaient en train d'ouvrir les portes de la chambre à gaz...
et les gens sont tombés comme des pommes de terre.
Bien sûr, cela nous a épouvantés et choqués.
Nous sommes retournés nous asseoir sur nos valises,
et nous avons pleuré comme des vieilles femmes.
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En mon for intérieur, j'avais un pressentiment,
car s'ils prennent les enfants, les vieux,
c'est mauvais signe.
"Là-bas, vous travaillerez", leur disaient-ils.
Mais pour une vieille femme,
un nourrisson, un enfant de cinq ans,
travailler, c'est quoi?
C'était absurde et pourtant,
rien à faire, nous y avons cru.
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Et je me sentais si coupable de ne pas m'être laissé déporter,
d'avoir tenté d'échapper à un destin
que les autres ne pouvaient fuir.
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J'ai entendu dans mon demi-sommeil
que quelques-uns se pendaient.
Nous n'avons pas réagi. C'était presque normal.
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Quand on nous a forcés à ouvrir les fosses,
on nous a interdit d'utiliser des instruments,
on nous a dit: "Il faut que vous vous habituiez à cela: travaillez avec les mains!"
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Une fois on sourit, une fois on pleure.
Et quand on vit,
il vaut mieux sourire...
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Mais, par beau temps, ils pouvaient agir autrement,
se montrer de bonne humeur
et faire de l'humour, disant par exemple:
"Bonjour madame, descendez je vous prie".
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