Ce livre est la transcription des dialogues du film (9h)
Shoah.
On y voit des rescapés de camps de concentrations : Auschwitz, Sobibor, Treblinka, du Ghetto de Varsovie, de Chelmno ; des témoins polonais qui savaient la destinée des juifs et qui après leur disparition ont récupéré leurs maisons et leurs biens, sans honte ou culpabilité ; un témoignage de
Jan Karski qui a prévenu le gouvernement polonais en exil, les forces alliées anglaises,
Churchill,
De Gaulle et Roosevelt… sans effet ; les juifs n'étaient pas la priorité du conflit armé. Des SS dont un responsable de camp à Treblinka, et d'autres qui témoignent sans aucun affect sur le génocide, ou d'autres encore qui assurent n'avoir jamais su le sort des juifs durant toutes les années qu'ont duré les rafles, sauf fin 1944…
Mordechaï Podchlebnik (1907-1985) est un Juif polonais déporté au camp d'extermination de Chelmno, dont il s'évada en janvier 1942. Il est affecté au sonderkommando chargé de l'enfouissement des cadavres dans la forêt. Lors du déchargement d'un camion à gaz, il reconnaît les corps de sa femme et de ses enfants. Simon Srebnik (1930-2006) a été déporté à 13 ans au camp d'extermination de Chełmno où les Allemands le prirent comme mascotte et forçat. Au démantèlement du camp, les gardes l'abattirent et le laissèrent pour mort. Il survécut et put témoigner aux procès contre des criminels de guerre et dans le film
Shoah.
Motke Zaidel et Itzak Dugin sont des survivants de Vilna. Ils racontent l'histoire de leur extraordinaire évasion du camp de Ponari, creusant un tunnel pendant des mois, où les chiens qui les ont rattrapés ont reculé en gémissant parce que les hommes sentaient la mort. etc, etc
Quelques SS ont été filmés volontairement ou à leur insu, dont Franz Suchomel affecté au camp de Treblinka où il envoyait les juifs dans les chambres à gaz (il a fait 2 ans de prison !) ; Franz Schalling qui a participé aux assassinats des juifs de Chelmno ; Walter Stier qui programmait l'acheminement des trains spéciaux vers les différents camps d'extermination, Franz Grassler en poste au ghetto de Varsovie…
C'est difficile de résumer en quelques mots ces témoignages, mais c'est un document à voir, à revoir, à partager, pour transmettre encore et encore… mais on le sait, l'histoire a la fâcheuse tendance à se reproduire !
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