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3.97/5 (sur 476 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bois-Colombes , le 27/11/1925
Mort(e) à : Paris , le 05/07/2018
Biographie :

Claude Lanzmann, né le 27 novembre 1925 à Bois-Colombes, est un journaliste, écrivain et cinéaste français.
Né d’un père décorateur et d’une mère antiquaire, ses grands-parents sont des immigrés juifs de l’Europe de l’Est, qui ont fui les persécutions et la misère. Pendant la Première Guerre mondiale ils vivent à Paris et sont désignés comme allemands.
Claude Lanzmann voit la montée de l’antisémitisme, au lycée Condorcet. En 1940, son père, résistant, l’emmène, avec son frère cadet Jacques Lanzmann (le parolier de Jacques Dutronc) et sa sœur Évelyne (Évelyne Rey, actrice de théâtre), en Auvergne dans une maison où il les entraîne à disparaître sans laisser de trace, en simulant des rafles. Engagement et Résistance seront les grands signifiants de Claude Lanzmann. À 18 ans il est l’un des organisateurs de la résistance au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. Il participe à la lutte clandestine, puis aux combats des maquis d’Auvergne, la Margeride, le mont Mouchet, les embuscades du Cantal, de la Haute-Loire. Après la Libération, sa famille continue à vivre dans cette peur au point qu’elle envisage de quitter la France. Il part étudier la philosophie à Tübingen en Allemagne en 1947 : il veut voir « les Allemands en civil ». Il est lecteur de littérature française et de philosophie à l’Université libre de Berlin.
C’est en 1952 qu’il rencontre, avec Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre. il devient leur ami, et entre au comité de rédaction des Temps modernes. Il vit une histoire d’amour avec Simone de Beauvoir pendant six ans Son engagement anticolonialiste le confronte à la peine capitale. Il fait partie des dix inculpés, parmi les signataires du Manifeste des 121, qui dénonce la répression en Algérie en 1957. En mai 1958 Lanzmann part en Corée pour son travail. Directeur de la revue Les Temps modernes, fondée par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Jusqu’en 1970, Claude Lanzmann a partagé ses activités entre Les Temps modernes et le journalisme. Il dirige la revue depuis la mort de Simone de Beauvoir en 1986. Cinéaste depuis 1970. Il est l'auteur de "Shoah"

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Assistante de William Lubtchansky et Dominique Chapuis sur le tournage de Shoah, à l'ouvrage notamment lors de l'emblématique séquence du salon de coiffure avec Abraham Bomba, directrice de la photographie de Sobibór, 14 octobre 1943, 16 heures, le Dernier des injustes et Napalm, Caroline Champetier est une pierre angulaire de la fabrique des films de Claude Lanzmann. Elle abordera des questions concrètes concernant le geste cinématographique de Claude Lanzmann. Quelle est sa conception du plan, de la durée ? Comment se décidait et se discutait sa présence à l'image ? Les principes et recherches de mise en scène ont-ils connu des changements au cours de sa carrière ? Retrouvez sur notre webmagazine Balises le dossier en lien avec le cycle Claude Lanzmann, le lieu et la parole : https://balises.bpi.fr/dossier/claude-lanzmann/ Et toute la programmation du cycle Claude Lanzmann, le lieu et la parole : https://agenda.bpi.fr/cycle/claude-lanzmann-cinema/ Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou

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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
C'était à la fin novembre 1942.
Et comme on nous chassait du travail
vers nos baraquements, tout à coup,
de cette partie du camp qu'on appelait
le camp de la mort, jaillirent des flammes.
Très haut.
Et en un instant tout le paysage,
tout le camp parut s'embraser.
[...]
et soudain l'un de nous se leva...
nous savions
qu'il était chanteur d'opéra à Varsovie.
Il s'appelait Salve
et devant ce rideau de flammes, il a commencé
à psalmodier
un chant qui m'était inconnu :

Mon Dieu, mon Dieu
pourquoi nous as-Tu abandonnés?

[...]

Il a chanté en yiddish,
tandis que derrière lui flambaient
les bûchers
sur lesquels on a commencé, alors, en novembre 1942,
à Treblinka, à brûler les corps.
C'était la première fois que cela arrivait :
nous sûmes cette nuit-là
que désormais les morts ne seraient plus enterrés,
ils seraient brûlés.
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Claude Lanzmann
Je me suis battu pour imposer “Shoah” sans savoir que je procédais ainsi à un acte radical de nomination, puisque presque aussitôt le titre du film est devenu, en de nombreuses langues, le nom même de l’événement dans son absolue singularité. Le film a été d’emblée éponyme, on s’est mis partout à dire “la Shoah”. L’identification entre le film et ce qu’il représente va si loin que des téméraires parlent de moi comme de “l’auteur de la Shoah”, ce à quoi je ne puis que répondre : “Non, moi, c’est ‘Shoah’, la Shoah, c’est Hitler.”

Ce mot de « Shoah », Le Monde du 26 février 2005.
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Claude Lanzmann
J’étais un homme des mûrissements longs, je n’avais pas peur de l’écoulement du temps, quelque chose m’assurait que mon existence atteindrait sa pleine fécondité quand elle entrerait dans sa deuxième moitié.
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L'assimilation est aussi une destruction, un triomphe de l'oubli.
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Tout est mort, mais on n'est qu'un homme, et on veut
vivre.
Alors, il faut oublier.
Il remercie Dieu de ce qui est resté et qu'il oublie.
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Les Allemands avaient même ajouté
qu'il était interdit d'employer le mot "mort"
ou le mot "victime",
parce que c'était exactement comme un billot de bois,
que c'était de la merde,
que ça n'avait absolument aucune importance, c'était
rien.

Celui qui disait le mot "mort" ou "victime"
recevait des coups.
Les Allemands nous imposaient de dire, concernant
les corps,
qu'il s'agissait de Figuren,
c'est-à-dire de…
marionnettes, de poupées,
ou de Schmattes, c'est-à-dire de chiffons.
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L'assimilation est aussi une destruction, un triomphe de l'oubli.
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La joie, chez elle [Simone de Beauvoir], n'excluait pas la gravité, elles se conjuguaient au contraire dans une très rare attention à l'humanité de l'autre.
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Claude Lanzmann
Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui. ( Sartre )
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En vérité, je crois que ma soeur se sentait bien avec les hommes laids, ils la rassuraient, l'amour étant à ses yeux autre chose que le double mirage de belles apparences, d'abord amour de l'âme, car elle vivait contradictoirement sa beauté, évidente sous le regard des autres, problématique pour elle : elle ne s'en éprouvait pas propriétaire, elle ne se tint jamais pour une "belle souche" et c'était la source constante d'une incertitude, d'une interrogation inquiète à laquelle il n'y aurait jamais de réponse avérée.
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