Vide-greniers

J'ai visité ce vide grenier, l'âme légère et vagabonde comme la plume de son autrice. A travers cette palette de gens authentiques, et comme chacun de nous, les petites et grandes peines, les espoirs et les rêves peuplent ces lignes délicates, avec pour chaque chapitre, une réflexion sur la vie. Je recommande vivement cette lecture pour sa fraîcheur et en même temps pour sa gravité. Chacun d'entre nous s'y retrouvera ou y retrouvera quelqu'un qu'il connaît. Des portraits comme la vie !

A l'occasion d'un vide-greniersDelphine Lapaj nous partage ses réflexions sur les objets, ce qu'ils représentent pour nous, les souvenirs qui y sont attachés….Delphine observe les potentiels acheteurs, décortique leurs attitudes et ce qui aurait pu n'être qu'une peinture de scènes furtives de la vie ordinaire devient une véritable chronique sociale car derrière ces achats de quelques centimes il n'y a pas que de simple achats de collectionneurs ou des achats spontanés à l'occasion d'une balade du dimanche, il y a parfois des achats véritablement nécessaires que des situations financières précaires, des budgets limités au strict essentiel ne permettent pas d'effectuer dans les commerces au prix fort…Il y a aussi l'humeur des gens, la légèreté ou la drôlerie de certaines situations et l'imagination de l'autrice qui s'envole avec l'observation de ceux qui l'entourent. Elle imagine ce qu'est ou ce qu'a été la vie de ces gens, leurs amours, leurs belles histoires mais aussi leurs peines et peut-être leurs secrets…Tantôt légères, tantôt plus graves, ces mini tranches de vies constituent un vrai régal de lecture d'autant que le tout est porté par une plume précise, vive et enjouée. A découvrir !

Si vous aimez Somerset Maugham, vous aimerez Delphine Lapaj. Sa plume précise, fine et poétique compose une ballade (oui celle avec 2 L) qui vous entraîne dans les méandres de la Vraie vie. Elle peint les gens ordinaires avec la légèreté intelligente d'une aquarelliste. L'auteure nous emmène passer avec elle un long dimanche au vide-greniers derrière son stand. Vide-greniers... Lieu tellement encombré de souvenirs, de futilité, mais aussi d'émotion et de gravité, d'objets inutiles mais chargés d'histoire(s) parfois. Au décours de la rencontre d'âmes irrésolues, concentrées, perdues, antipathiques ou touchantes qui viennent acheter, marchander ou rejeter ses objets, elle excelle à leur inventer des vies. Des vies pleines de désillusions, de bonheur, de fragilité, d'espoir. Elle les observe avec sensibilité, attention et acuité. Arrêtez-vous au stand de Delphine. Vous ne verrez plus jamais un vide-greniers sous le même jour. Merci Delphine pour ce dimanche hors du temps.

Avant votre prochaine visite à un quelconque marché au puces, je vous invite à découvrir Vide-greniers de Delphine Lapaj. Ce petit bijou vous inspirera un autre regard sur l'écosystème d'étales, de vendeurs , de passants et de clients.
Installée derrière la collection hétéroclite d'objets qu'elle met en vente, l'auteure nous esquisse en quelques traits de délicates miniatures, captant finement des personnages aussi divers que les petits-riens aux destins éloignés rassemblés sur son étal. Les contrastes sous-tendent non seulement la collection d'objets et les portraits de clients et passants, mais aussi le langage soigneusement égrené par la fine plume de Delphine Lapaj. Elle brasse le méli-mélo de choses et de personnes en les dépeignant tout naturellement avec de fréquentes « ruptures d'image », que je serais tentée de nommer ici « tissages d'images ». Les sens s'en trouvent entremêlés : les sens des mots, les sens des phrases, les sens du lecteur petit à petit enveloppé de cette magie insolite.
Tant de contrastes pourraient faire craindre un tableau surchargé ou criard. L'auteur échappe habilement à ce piège. Vide-greniers est imprégné de l'unique mansuétude qui caractérise, même à ses moments les plus invivables, la vie de tous les jours. Delphine Lapaj observe cet écosystème à travers un kaléidoscope qui lui permet de voir et de partager avec nous des aquarelles de vie. En filigrane de ses portraits, elle nous livre aussi une image d'elle à deviner.
Lors de votre prochaine balade sur un marché, vous verrez, j'en suis sûre, avec tous vos sens entremêlés, une autre image de cet écosystème.

Ils sont de tous âges, de toutes conditions ; ils se croisent sans se voir réellement ; ils déambulent dans ce vide-greniers à la recherche de l'objet rare, de la perle qui leur manque.
Elle est assise dans son fauteuil de pêche ; elle observe cette masse informe qui se déplace. Certains s'arrêtent devant son étal, d'autres pas. Elle scrute les visages, analyse les démarches, cerne les attitudes, dissèque les réactions. Ils existent dans un ensemble mais ils sont uniques. Parfois, elle leur imagine une histoire, un fragment de vie.
Delphine Lapaj, avec son sens aigu de l'observation, nous entraîne dans son sillage. Elle nous envoûte. Ses portraits sont justes. Très justes. Qui n'a pas croisé ou connu tel personnage qu'elle nous décrit ? Qui n'a pas vécu telle situation qu'elle nous rapporte ?
Le regard porté sur l'homme, l'amour, le monde, l'existence est parfois lumineux mais bien plus souvent sombre. La nostalgie affleure, le désespoir pointe ; le temps qui passe est décidément cruel.
L'écriture, très travaillée, est belle et raffinée. Les mots sont choisis, les phrases élégantes. Les chapitres s'enchaînent ; le livre est déjà terminé. Et l'on se surprend alors à l'ouvrir à nouveau et à en relire quelques passages au hasard. Car il est dur de quitter ce vide-greniers !

Un vide- greniers où l'on fait le plein de découvertes et d'émotions. Ce manège où à chaque tour, on prend place dans une histoire, où l'on se laisse conter des bribes de vie, avec un défilé de personnages tantôt tristes, tantôt gais, curieux, bizarres mais ne nous laissant jamais indifférents grâce à la plume subtile, gracieuse, délicate et précise de cette auteure. Comme elle le fait si bien comprendre, elle a puisé à la source intarissable de la nature humaine, les mots justes, pour ainsi nous offrir de derrière son étal, un panel de comportements, d'attitudes pour notre plus grand plaisir. Je découvre cette auteure avec ce condensé original, un pur régal que j'ai dévoré et surtout savouré.....

Pour une fois je n'ai pas eu un goût de trop peu en arrivant à la fin du livre.

J'ai apprécié les courtes histoires qui nous font découvrir pleins de gens, d'univers et de petites tranches de vie.

Même si ça m'amusait un peu que la vendeuse avait presque toujours ce que les gens cherchaient, pas toujours dans la taille, mais un exemplaire.
J'ai vraiment passé un bon moment de lecture juste avant d'aller dormir.

Je me suis toujours dit que chiner dans un vide grenier c'était un peu se balader dans l'âme des gens 

L'encombrement des mémoires, du temps et des souvenirs. 

Ceux qu'on voudrait oublier , ceux qui prennent trop de place et ceux qui n'ont plus leur place..

Alors on vide tout , on éventre les malles du passé et en quelques instants on dépense sa vie sur la noble étal d'un parking endimanché.

Des remises sur une vie qui n'a plus d'emprise .

Des objets dans leur jus, à dépoussiérer ou à restaurer comme une vieille promesse , une seconde identité.

Un petit coin pavé des histoires de chacun où intimité et voyeurisme se côtoient dans ce joyeux foutoir.

C'est l'histoire du dernier roman de Delphine Lapaj dont j'apprécie la plume sensible et ronde.

Je l'ai découverte avec sa très belle nouvelle:

Les théières de Belleek.

Vide -Greniers , c'est une journée dominicale où l'auteur se pose sur une vieille chaise de pêche avec toutes ses petites choses futiles et nécessaires.

Elle observe, elle écoute tous ces gens à l'affût de tout et n'importe quoi.

Elle pose un prix, négocie ou offre généreusement aux plus démunis.

Ce ballet de gens , c'est un peu un kaléidoscope d'inégalités sociales, un paysage d'humeurs variées .

Le bonheur est parfois possession.

Une analyse fine sur les psychologies , un regard bienveillant sur le monde qui l'entoure , une réflexion posée ..

Un mélange d'états d'âme et d'errance décorés par un vocabulaire à la fois précieux et cru.

La plume est simple et poétique, fluide et accessible.

Un dimanche ouvrant une brèche du temps sur les détails immobiles d'un monde qui existe autrement.


" Je n'ai encore rien trouvé de mieux que les gens come source d'inspiration"

Delphine Lapaj