La vie rêvée, tout d'abord, dans toute sa suavité, sa simplicité. Celle que l'on n'échangerait pour rien au monde. La complicité parfaite, l'admiration partagée. L'amour absolu, fusionnel, réciproque entre une mère et sa fille.
La page qui se tourne, ensuite, les années de collège arrivées. La lente descente aux enfers : L'ennui, l'incompréhension, l'affrontement, la distanciation, le désarroi, l'effroi, le vide.
Le temps du questionnement, alors que tout se dérobe ; le manque d'emprise.
De mère parfaite à mère misérable ; de fille idéale à fille intenable.
Comprendre et avancer. Comprendre et se pardonner.
L'école telle qu'elle existe n'est pas faite pour elle; le système éducatif n'est plus adapté au monde et aux élèves d'aujourd'hui.
Écrire et expulser cette rancoeur qui ronge et qui détruit.
Apprendre à revivre.
Je t'aime ma fille.
Merveilleux cri d'amour d'une mère impuissante face au désarroi profond et à l'étiolement de sa fille, ce court récit de
Delphine Lapaj, à la qualité littéraire certaine, émeut profondément. Une réussite.