Rage against the machisme

Mathilde Larrère est une historienne française qui retrace ici le combat interminable des femmes pour leurs droits. Illustré par des parcours de femmes, des récits, des documents, chansons et slogans, ce livre témoigne de l'histoire de nos droits.

Toujours le même constat : cette histoire écrite et enseignée par des hommes dont les femmes ont été effacées ! Un code civil napoléonien qui établie l'incapacité civile de la femme mariée et qualifie d'excusable le crime commis par la mari sur sa femme. Un combat qualifié d'hystérie, des paroles que l'on moque et décrédibilise. Les femmes sont par nature sujette à la folie, faites les taire ! En effet, si chaque révolution permet aux femmes de prendre la parole, s'en suit un après où l'objectif principal reste de les maintenir sous silence ! Après s'être battues pour être éduquer, pour voter, pour se faire élire, il faut reprendre le combat pour être propriétaire de son corps, pour avoir le droit d'enfanter ou non et se lever contre la culture du viol. Je suis toujours effarée quand je lis ce genre d'ouvrage de prendre conscience que notre pays des lumières ne figure pas au rang des bons élèves sur l'égalité femmes/hommes. Ce livre facile d'accès permet de comprendre la lente progression des droits de la femme mais surtout que rien n'est jamais acquis !

Nouveau livre lu par Lola Naymark que je venais tout juste de quitter avec Sa préférée. Je la retrouve dans un contexte différent mais toujours avec cette volonté d'apporter cette même intension dans sa lecture.

Cet essai reprend l'histoire des femmes, de la lutte des femmes à différents moments de l'Histoire, de la Commune à aujourd'hui.
Il permet de voir toutes ces luttes, ce que les femmes ont enduré, comment elles ont du se battre pour avoir des droits et les conserver et pourquoi il faut continuer, même si on ne se sent pas spécialement menacé nous-mêmes.

Depuis quelques temps, je lis des livres sur ces thèmes, j'écoute des podcasts très bien faits aussi.
Il faut dire aussi qu'en parallèle de cette écoute, je lisais le livre de Michelle Perrot, le temps des féministes ; historienne que l'autrice cite aussi à plusieurs reprises, tout comme Titiou Lecoq, que j'ai lu il y a quelques mois. Je n'ai donc pas appris plus de choses ....

Cependant, pour une première approche de l'histoire du féminisme c'est un livre très instructif, et l'autrice nous emmène dans ses différentes histoires avec quelques anecdotes qui peuvent parler à toutes et à tous.

Je vous conseille, par ailleurs, la série de podcasts "Filles de Lutte" mais aussi un épisode de "Oyez Oh Yeah" sur les suffragistes.

Merci encore une fois à Netgalley et Audiolib pour le partage de ce livre.

J'ai été attirée par le titre de ce livre, qui fait référence à un groupe de rock, je suis restée car son résumé me semblait prometteur. Dans cet ouvrage, l'autrice revient sur les luttes féministes et les inégalités sexuelles à travers le prisme de l'Histoire. J'ai déjà lu un grand nombre de livres sur le féminisme et je me demandais ce que celui-ci pouvait m'apporter. Or, j'ai trouvé cette approche par L Histoire très juste. Dans cette rétrospective, l'autrice se concentre sur la France et ses anciennes colonies et retrace le parcours de femmes connues ou méconnues qui ont pourtant oeuvrées et lutées pour nos droits. le constat est toujours le même, les femmes sont les grandes oubliées de l'histoire, chaque droit a été durement gagné et peut nous être retiré à la moindre occasion. Malgré l'utilisation de sources historiques et scientifiques, ce livre est accessible, étayé par des exemples concrets et des chiffres, des illustrations viennent appuyer certaines anecdotes. le ton est acerbe, tranchant, parfois cynique mais toujours juste.
Un très bon ouvrage sur le sujet, pour mieux comprendre le féminisme d'aujourd'hui en se penchant sur son histoire.

Dans ce livre l'autrice (que je découvre avec cet ouvrage) raconte l'histoire du féminisme en France depuis la Révolution française jusqu'à nos jours. Elle revient sur les différents mouvements féministes et leurs différentes revendications, les différentes luttes au fil du temps. Un parcours chronologique qui a le mérite de remettre certaines fausses croyances en perspective. [...]
Mathilde Larrère donne ici la parole à celle dont on a oublié les noms, les femmes anonymes qui durant des siècles ont animé la lutte. Elle nous parlera de certaines de ces femmes en particulier, citant des noms peu connus, mais aussi de toutes les autres, celles dont on ne connaît pas les noms, mais qui ont participé aux luttes de diverses façons.
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Le livre de Mathilde Larrère est parfait si, comme moi, vous n'y connaissez rien, mais que vous êtes curieux et que vous avez envie d'une approche historique. le tout dans un langage accessible et agréable à lire. Mathilde Larrère est historienne, professeur universitaire. Elle sait de quoi elle parle et ça se sent. C'est très documenté, et j'ai appris plein de choses dont je n'avais encore jamais entendu parler. Mais les chapitres sont très courts, fluides, écrits dans une langue accessible à tous. On est dans la vulgarisation, loin des textes académiques. le ton y est très engagé. On sent la militante féministe derrière chaque mot. Mais il ne s'agit pas pour autant d'un manifeste. le livre s'il est militant, il est avant tout informatif et historique. [...]
Lien : https://mapetitemediatheque...

Sous la plume de Mathilde Larrère , agrégée d'histoire, « Rage against the machisme » analyse deux siècles d'Histoire de lutte des femmes en France, de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo. En entremêlant des récits, des documents, des chansons et des slogans, elle montre l'apport des femmes dans toute leur diversité, qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes et les discriminations.

« Rage again the machisme » est un ouvrage à la fois très complet et très accessible. Au travers du récit des combats féministes, il permet de mesurer le chemin parcouru depuis la Révolution française. le moins que l'on puisse dire c'est que la situation est assez désespérante. Les femmes ont pu profiter des espaces ouverts par les différents évènements qui ont émaillé l'histoire – révolutions et révolte puis les deux conflits mondiaux – pour faire avancer leur cause et leurs droits. Mais chaque période a été marquée ensuite par un recul terrible pour les droits des femmes. Et le lecteur de garder en tête, effaré, qu'un certain nombre d'avancées qui apparaissent évidentes aujourd'hui (du droit de vote à la pénalisation du viol en passant par la liberté de travail) sont finalement très récentes (seconde moitié du 20ème siècle essentiellement). Dans un récit historique qui est encore (malgré des évolutions récentes) majoritairement le fait d'hommes et qui met en avant les hommes, ce livre permet de mettre des noms, pas forcément toujours très connus malheureusement, sur les différents combats menés par les femmes pour faire valoir leurs droits ! Ces noms injustement oubliés ou effacés des mémoires et qui méritent bien d'être mis en avant. Sur la forme, le livre est très accessible, avec une écriture agréable à suivre non dénuée d'une pointe d'ironie et de petites piques (bien méritées).

Un livre très intéressant qui permet de mesurer le chemin parcouru mais également de se rendre compte de toute ce qui reste à faire pour enfin établir une réelle égalité hommes / femmes.
Lien : https://mangeurdelivres.word..

Intéressant résumé de l'histoire du féminisme en France de la Révolution à nos jours.
Petit livre donc c'est un court survol présentant quelques raccourcis, néanmoins assez dense et documenté pour qu'on apprenne beaucoup. Les citations , drôles ou édifiantes, sont bienvenues, de même que les différents slogans. La France qui s'enorgueillit d'être la patrie des droits de l'Homme a surtout été longtemps celle des droits de l'homme avec un petit h, oubliant sciemment la moitié de l'humanité et ses héroïnes.
Merci à Mathilde Larrère de sortir de ombre toutes ces figures exemplaires de la lutte des femmes vers la reconnaissance des droits et l'égalité.
un petit livre bien instructif à passer aux ados, filles et garçons !

Ayant déjà lu Les grandes oubliées de l'Histoire Titiou Lecoq, j'ai eu une sensation de double son de cloches parfois, mais ce n'est pas plus mal, car les deux livres sont construits de manière très différente et pourront sans doute parler à différentes personnes tout en délivrant le même message. Ils se complètent parfois, là où Titiou Lecoq ne raconte qu'une anecdote, Mathilde Larrère pousse l'histoire un peu plus loin. En avançant dans ma lecture, je me suis rendue compte que j'aurai aimé que ce livre soit construit à l'envers, parce que j'ai trouvé les 6 premiers chapitres redondants avec le livre de Titiou Lecoq.

J'ai aussi eu du mal à accrocher aux premiers chapitres, parce que je les ai trouvé très désorganisés. de nombreux mouvements politiques sont énoncés, des personnalités publiques de l'Histoire aussi, et pas une seule petite note de bas de page pour nous faire une petite présentation. J'ai ainsi été titillé plusieurs fois par les termes de Fourriéristes, Montagnards, Malthusiens et j'en passe. J'aurais aimé un peu plus de pédagogie politique et historique, car souvent je me suis sentie perdue. Pourtant, je me considère comme plutôt pas mal politisée et renseignée historiquement, alors je me dis que d'autres moins intéressé·e·s auront eu sans doute plus de mal que moi à sortir la tête du livre avec les idées claires.
Une construction au début un peu brouillon donc, presque thésarde, avec des allers-retours dans le temps qui déstabilisent au début. Mais, une fois le flou un peu dépassé, le livre s'éclaircit et une organisation chronologique commence à se dessiner (à partir de 1910).

D'ailleurs, j'ai remarqué un changement probant de ton dès le chapitre 7 : l'autrice est moins académique, elle me parle vraiment et j'apprécie beaucoup plus ma lecture.
J'ai appris que les femmes d'agriculteurs n'ont vu leur statut de travailleuses reconnu qu'à partir du milieu des années 80 (avant cela, elles étaient considérées comme « sans profession » ), que les femmes n'ont pas pu avoir de comptes bancaires à leur nom avant 1965 et que l'argent de leur travail était touché par leur mari ou leur père. Jusqu'au début du XXe siècle, les femmes enceintes restaient à leur poste de travail jusqu'à l'accouchement tout en étant payées à la pièce, alors que les hommes étaient déjà payés à la journée.
Dans un autre contexte, j'ai beaucoup apprécié l'annonce dès le début de la reconnaissance de l'autrice d'un féminisme intersectionnel.
En bref : Bien, mais aurait pu être mieux organisé pour retenir davantage l'attention.
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— Livre découvert au format audio —

Rage against the machisme est un livre intéressant à découvrir. Mathilde Larrère, son autrice, nous raconte l'Histoire des féminismes en France mais, contrairement à d'autres ouvrages, elle ne débute pas à la première vague féministe (fin XIXe – début XXe siècle) et elle remonte plus loin dans le temps. Seulement voilà, les livres de ce genre en audio, je vais arrêter car, pour prendre des notes, ce n'est pas simple et c'est encore pire quand on veut noter le nom d'une femme qui nous est inconnue. Ce n'est nullement la faute de Lola Naymark, la narratrice, que j'ai bien aimé. Non, c'est juste que je n'y arrive pas ; j'écoute des livres audio quand je fais du point de croix (seul moment où j'arrive à rester concentrée en les écoutant) et autant vous dire que ce n'est pas très propice à la prise de notes. Donc, pour l'audio, je me contenterai désormais de romans car c'est beaucoup plus simple. Cela étant dit, je vous conseille tout de même l'audio de Rage against the machisme si vous n'êtes pas du genre à prendre des notes, ou tout simplement de le lire au bon vieux format papier.
Avec cet ouvrage, Mathilde Larrère nous présente deux siècles de luttes féministes en France, en commençant par la Révolution avec, notamment, Olympe de Gouges. J'ai apprécié découvrir d'autres noms moins connus mais, hélas, je n'ai pas réussi à les noter, comme je vous l'indiquais plus haut. A partir de là, on passe par Napoléon et le Code Civil qui soumet les femmes à l'autorité de leur père ou de leur époux ; viennent ensuite – et je ne cite pas tout – les Pétroleuses, les Françaises musulmanes d'Algérie, l'émancipation par le travail avec les Guerres mondiales puis le retour à la maison une fois ces guerres terminées, le droit à l'avortement et les droit à une maternité heureuse et sans souffrances (avec l'ASD – accouchement sans douleur – par exemple), la sexualité, etc. Rage against the machisme est dense sans jamais être indigeste (une force!).
J'ai beaucoup apprécié que l'autrice nous parle de flux et de reflux des luttes. de même, j'étais contente qu'il ne soit pas question que des Françaises de la métropole. Par exemple, saviez-vous que les Françaises musulmanes d'Algérie n'ont pu voter qu'en 1958 contre 1945 pour les femmes de la métropole ? Et alors, je le savais déjà car j'ai lu Elsa Dorlin, tandis qu'en métropole la maternité était encouragée et qu'il était hors de question de légaliser l'avortement, dans les départements d'Outre-Mer, on encourageait les femmes à avoir le moins possible d'enfants et, à la fin des années 1960, il y avait même des avortements et des stérilisations forcées. L'incitation à la procréation d'un côté, la restriction à enfanter de l'autre. Clairement, nous pouvons parler d'hypocrisie patriarcale. Un autre exemple ? Les menstruations, c'est bien, c'est la fécondité, la procréation. Mais c'est aussi mauvais : c'est sale, ça fait tourner la mayonnaise, etc. En somme, un discours qui change en fonction de ce qui arrange le discours patriarcal.
Ce que je retiens le plus de cet ouvrage, c'est le nom de Joséphine Pencalet car, oui, j'en ai retenu un parmi les femmes que je ne connaissais pas mais c'est parce qu'elle était Bretonne (comme moi) et que c'est la première femme a avoir été élue à un conseil municipal (en 1925). Je retiens également tout le chapitre sur la colonisation, notamment avec l'histoire du voile (un fantasme pour les Occidentaux et, en même temps, il faut le leur faire enlever car c'est perçu comme une soumission à leurs hommes), tout comme je retiens un peu mieux Hubertine Auclert qui luttait en affirmant que, si les femmes ne comptaient pas pour les votes démocratiques, alors elles ne devaient pas non plus compter pour les impôts (et plus encore, mais j'abrège).

Si plusieurs choses m'étaient déjà connues au sujet des luttes féministes en France, j'ai tout de même fait quelques découvertes bien sympathiques grâce à Rage against the machisme de Mathilde Larrère. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande donc cet ouvrage, surtout si vous pensez avoir des choses à apprendre sur les deux derniers siècles de lutte.
Bonne lecture à vous 💪
Lien : https://malecturotheque.word..

Nous avons tendance à associer le combat des femmes pour leurs droits aux trois vagues du féminisme - la première datant de la fin du XIXe siècle. Pourtant, les femmes n'ont pas attendu le mouvement des Suffragettes pour faire part de leurs revendications. Mathilde Larrère, historienne, s'applique ici à nous proposer une histoire de la lutte des femmes, remontant à la Révolution de 1789.

Un essai court, mais un essai à posséder dans sa bibliothèque. L'autrice aborde des thèmes variés comme le travail, l'éducation, les règles, le droit à l'avortement, les vêtements… Sous le prisme de l'Histoire, nous (re)découvrons à quel point les femmes ont du se battre pour ne plus être considérées comme des « procréatrices ». J'ai beaucoup appris, par exemple sur le Code Civil de 1804, ou la demande du port d'armes…

De nombreuses citations jalonnent cet essai abordable par toutes et tous : il m'a fait lever les yeux au ciel, pester, désespérer, tout en me donnant du courage pour les combats d'aujourd'hui. La lutte est permanente, comme en attestent encore certains discours ou décisions politiques. Comme quoi, mieux vaut ne rien considérer comme acquis…

Rage against the machisme est un livre un peu fourre tout mais bien documenté sur les luttes féministes (françaises pour la majorité d'entre elles).
Je lis de plus en plus d'ouvrages sur ce sujet et je n'ai donc pas appris grand chose mais c'est un très bon résumé et une excellente première approche.
Par son style actuel et facile à lire, l'historienne Mathilde Larrère nous propose un livre très accessible sur un sujet important.