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Citations sur La splendeur et l'infamie (34)

Chamberlain comprit qu'il n'avait pas d'autre choix que de démissionner. Halifax lui semblait plus stable que Churchill, moins susceptible de précipiter la Grande-Bretagne dans on ne savait quelle nouvelle catastrophe. À Whitehall, Churchill était reconnu pour être un orateur brillant, mais beaucoup critiquaient son manque de jugement. Halifax le décrivait comme un « éléphant fou » . Mais Halifax doutant de sa propre capacité à diriger le pays en temps de guerre, ne voulait pas du poste.
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La RAF fit de Coventry une unité de mesure permettant d'estimer le nombre de morts qui résulterait probablement de ses propres raids contre les villes allemandes, avec des projections intitulées "1 Coventry", "2 Coventry", et ainsi de suite.
La quantité de cadavres, dont beaucoup n'étaient pas identifiés, amena les autorités municipales à interdire les enterrements individuels.
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En tout, le raid sur Coventry tua 568 civils et en blessa grièvement 865 autres. Sur les 509 bombardiers finalement engagés par Göring dans l'attaque, certains furent refoulés par les batteries de la DCA, d'autres firent demi-tour pour d'autres raisons; 449 atteignirent leur objectif. En onze heures, les équipages de la Luftwaffe larguèrent 500 tonnes d'explosifs et 29 000 bombes incendiaires.
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Le thé était un moment clé de la journée -même si, à 5 heures, Churchill lui-même n'en buvait pas, tout en étant réputé avoir dit que le thé était plus important que les munitions. Il préférait le whisky et l'eau. Le thé était synonyme de réconfort et d'histoire; et par-dessus tout, le thé était anglais. Tant qu'il y aurait du thé, il y aurait l'Angleterre. Sauf que la guerre et le rationnement strict qui l'accompagnait menaçaient d'ébranler cet indispensable et très prosaïque pilier.
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Le seul baume universel contre le traumatisme de la guerre était le thé. C'était lui qui aidait la population à tenir. Les gens faisaient du thé pendant et après les raids, et aussi pendant leurs pauses lorsqu'ils retiraient du corps des décombres. Le thé revigorait le réseau de 30 000 observateurs qui scrutaient les avions allemands dans le ciel anglais, répartis sur un millier de postes de guet tous munis de bouilloires et approvisionnés en thé. Des cantines mobiles en distribuaient un peu partout par dizaines de litres, fumant au robinet.
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mardi 13 août 1940: ce devait être le grand jour d'Hermann Göring, l'Adlertag, le Jour de l'Aigle, début d'une offensive totale contre la RAF pour prendre le contrôle du ciel anglais, ce qui permettrait à Hitler de lancer son invasion. Au cours de la semaine précédente, la Luftwaffe avait porté quelques attaques assez limitées, dont des raids contre la chaîne de stations radar installée sur les côtes de l'Angleterre, mais le moment était venu de passer aux choses sérieuses. Göring projetait de noircir le ciel d'avions, de se livrer à une démonstration de puissance aérienne qui laisserait la planète pantoise. A cet effet, et pour que l'événement soit vraiment spectaculaire, il avait amassé une force totale de près de 2300 appareils, dont 949 bombardiers, 336 bombardiers en piqué et 1002 chasseurs. Il allait enfin montrer à Hitler, et au monde, ce dont son armée de l'air était capable.
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Mary adorait la beauté et la magie des nuits de pleine lune : « Émerger de rues plongées dans l’ombre comme des vallées obscures pour retrouver tout à coup la vaste étendue inondée par le clair de lune de Trafalgar Square, la symétrie classique de St Martin-in-the-Fields à l’arrière-plan et la colonne Nelson tendue vers le ciel au-dessus des lions qui veillent sur elle, formidable et noire – ce fut une vision que je n’oublierai jamais. »
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Mary était jolie, gaie et vive, décrite par un observateur comme « très effervescente ». Elle abordait le monde avec l’enthousiasme décomplexé d’un agneau de l’année, une candeur qu’une jeune Américaine en visite dans le pays, Kathy Harriman, jugea mièvre. « C’est une fille d’une grande intelligence, écrivit-elle, mais naïve à un point qui fait peine à voir. Elle dit les choses avec tellement de franchise qu’ensuite les gens lui rient au nez, se moquent d’elle, et comme elle est hypersensible, elle prend tout très à cœur. »
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Convoiter le pouvoir pour le pouvoir était un signe de « bassesse », écrivit-il encore, en ajoutant : « Mais le pouvoir en temps de crise nationale, quand un homme sait quels ordres devraient être donnés, est une bénédiction. »
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Le roi se méfiait de Churchill. La sympathie de celui-ci pour Edward VIII, son frère aîné, dont l’histoire d’amour avec la divorcée américaine Wallis Simpson avait provoqué la crise de l’abdication de 1936, restait un point de friction entre Churchill et la famille royale. Le roi avait par ailleurs pris ombrage des critiques formulées par Churchill à l’encontre du Premier ministre Chamberlain après les accords de Munich, qui avaient permis à Hitler d’annexer une partie de la Tchécoslovaquie. Plus généralement, le roi regardait avec suspicion l’indépendance de Churchill et ses loyautés politiques changeantes.
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