AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,29

sur 45 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
1 avis
Un nouveau régime climatique, un confinement dans une zone critique de moins de 6 kilomètres d'épaisseur où vivent tous les organismes connus, une métamorphose inéluctable, de l'activité collective, un retournement philosophique … Pensée transversale pour vivre autrement avec la Terre.
Pierre-Romain Valère dans DoubleMarge (extrait)
Lien : https://doublemarge.com/page..
Commenter  J’apprécie          591
Après s'être demandé où atterrir, Bruno Latour se demande où il est ! Les questionnements sur notre place et notre relation à Gaïa se poursuivent à la lumière de notre confinement Covid, peut-être finalement source positive d'interrogation sur notre devenir. La première partie de l'ouvrage est compréhensible, et on est presque fier de parvenir à suivre l'argumentation de l'auteur, mais cela se gâte ensuite, dés lors qu'une philosophie pure et plus dure s'invite au débat. Impression mitigée qui n'empêche pas d'être conscient et convaincu que les vraies questions sont posées !
Commenter  J’apprécie          140
Dans ce conte philosophique, Bruno Latour se saisit de l'expérience du confinement pour nous aider à comprendre la réalité du changement climatique et ses conséquences sur nos vies. Pour illustrer la radicalité du changement que nous devons opérer pour survivre, il se réfère à la Métamorphose de Kafka. Car c'est une métamorphose que nous sommes appelés à vivre, aussi phénoménale que celle vécue par les contemporains de Galilée quand ils prirent conscience que la Terre n'était pas au centre de l'Univers et que celui-ci était infini. Il s'agit ici d'un changement radical de perspective : l'Univers est illimité mais hors de notre atteinte et la Terre est notre limite physique. Notre territoire est celui où nous vivons et dont nous vivons. Notre responsabilité est d'en saisir les limites qui sont les conditions d'habitabilité nous permettant de durer plus longtemps et de laisser un espace viable pour toute forme de vie à venir. Explorer ce territoire, le comprendre dans ses relations les plus intimes, ses intrications, ses concaténations, est notre nouvel horizon. Ne plus vivre sur Terre mais avec Terre.
Cet essai nous permet d'appréhender la complexité du changement que nous subissons et de ne pas laisser aux seuls scientifiques l'analyse de cette crise qui est autant sociétale, économique, spirituelle que climatique. Des propositions de lecture en fin d'ouvrage permettent d'approfondir les différents thèmes abordés pour ceux qui le souhaitent.

Commenter  J’apprécie          123
Quelques analyses intéressantes, bien que mêlées à des subjectivités qui ne me semblent pas universalisables.
Après, il met en évidence les changements effectués de par l'expérience du confinement. Comme les nouvelles manières d'habiter un lieu, de penser, d'agir. Il s'agit en quelque sorte de repenser notre rapport à la Terre, en tant que terrien. le combat se déplace entre les extractivistes ainsi que ceux qui tentent des solutions pour échapper à la crise écologique hors de la Terre et ceux qui cherchent à habiter la Terre autrement.
Je n'ai pas apprécié le livre en raison du style d'écriture romancé, je sais que cela est un avis personnel, ainsi que la non prise en compte des diversités de points de vue. le confinement n'a pas été vécu de la même manière. Je trouve cela dommage de ne pas avoir intégré d'autres expériences d'autres milieux pour produire son analyse.
Commenter  J’apprécie          60
Soit je n'étais pas en condition pour le lire, soit je suis passé à côté, soit ce titre n'est pas assez travaillé, soit la matière traitée (Covid19 et confinement) est trop récente pour l'observer avec recul.... Allez savoir !

Mais je sors de cette lecture avec très peu de choses et un peu d'ennui.

Je trouve que les distinctions entre terre, Terre et Gaïa mériteraient d'être plus explicitées car là j'y vois une "gestuelle lexicale" (donc un peu pédant ou capillotracté ).

Il aborde pleins de sujets mais reste à la surface (j'évite le mot superficiel car ce serait une critique gratuite et un peu infondée)

Bref, je le dépose dans ma PARL (Pile A ReLire) pour lui donner une 2nde chance.

Livresquement votre
Commenter  J’apprécie          60
Précieux ouvrage qui invite à la réflexion. Une pensée exigeante que l'on suit et qui ne se donne pas toujours du premier coup !
Une lecture ne m'a pas suffi, j' y reviens avec plaisir pour m'assurer que j'ai a bien saisi, je le cite et me promets de le relire encore. Indispensable.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai toujours apprécié les écrits de Bruno Latour - son expérience de vie de laboratoire et ses travaux en Sociologie de l'Innovation (à l'École des Mines de Paris) et les "Controverses". Ce livre m'a déçu.

Pourtant, il a bien commencé. La comparaison de l'état où nous nous trouvions tous au début de la pandémie - comparable à la surprise de Grégor Samsa, le personnage principal de "Métamorphose" de Kafka. Ce ne sont pas des situations comparables dans le fond, mais l'intensité de la surprise, oui.

La déception vient dans la deuxième partie, où Bruno Latour dévoile son militantisme écologique.

Je n'ai rien contre son militantisme écologique mais je trouve que le moment n'est pas, d'un point de vue éthique, approprié pour faire du militantisme. L'écologie est un sujet qui nous touche tout, mais ce n'est pas du tout démontré que les changements proposés par Bruno Latour soient d'une quelconque utilité dans la prévention de nouvelles épidémies - on parle bien de COVID, n'est-ce pas ?

Par ailleurs, Marc Fontecave, professeur au Collège de France, démontre dans son livre "Halte au Catastrophisme !" (page 75) que les idées de Bruno Latour sont, au minimum, absurdes. Bruno Latour les présente dans une tribune parue dans le journal le Monde du 20 mars 2020 : ne plus prendre l'avion, limiter ses déplacements à 2000 km/an, développer la cuisine végétarienne, limiter les achats neufs au strict minimum, ... Bref, si on veut parler d'écologie... oui, la décroissance sera, à mon humble avis, inévitable, mais peut-être pas autant et ne mélangeons pas les sujets.

S'il était resté à la première partie de son livre, ça aurait été bien, même avec moins de pages.

Dans le même genre de contenu, que j'estime déplacé et malvenu dans un moment grave, on trouve le livre de Edgar Morin, “Changeons de voie” , où il propose rien de moins que l'implantation du communisme au niveau mondial. Mais bon, ils ont le droit de dire leur opinion, à chacun de décider d'en tenir compte ou pas.

Le temps de la réflexion viendra, ne mettons pas la charrue devant les boeufs.
Commenter  J’apprécie          34
C'est ardu comme le confinement. Nous avançons page à page, entre L' Univers, Gaïa, Terre, les terrestres, la zone critique, la Vie et la vie, les bords, l'extérieur, le dedans, le dehors. C'est un conte philosophique qui convoque Kafka et La métamorphose, celle qui mûrit lorsque l'humain s'interroge sur la meilleure façon de subsister à l'instar du Vivant qui nous permet de vivre sur terre. Chaque détail de notre territoire est l'oeuvre d'un vivant, parfois éloigné dans le temps.
Le virus (et le Nouveau Régime Climatique) réduit notre espace. Nous avons ainsi l'occasion d'en percevoir les limites, d'en découvrir la beauté à portée de main et de regard. le sol, la terre, les produits locaux, redeviennent des matières que l'on peut toucher, humer, découvrir.
En appui à une réflexion dense sur notre position sur la terre et nos relations avec Gaïa (englobe tout ce qui compose l'ici-bas), Bruno Latour raconte les ateliers Où atterrir ?. Dans un grand cercle au sol, divisé en quatre, le participant se place au centre. Il va se situer par rapport à ce dont il est dépendant pour vivre, à ce qui menace sa survie, à ce qui permettrait d'améliorer la situation, à ce qui risque d'empirer les choses.
Un exercice pratique édifiant mais insuffisant si on ne redonne pas à l'imagination, à l'imaginaire, ses lettres de noblesse. Cette aptitude au rêve, désignant la lune contemplée, loin de nos confins, comme l'horizon de tous les possibles. C'est tout même plus près que Mars.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai bien aimé la première partie, la comparaison de l'état dans lequel se sont trouvés les terriens au début du confinement général du point de vue de l'effet de surprise avec l'état de Grégor Samsa dans la Métamorphose de Kafka. Plus tard, il revient sur cette comparaison sans que le lien soit aussi clair. Tant que Bruno Latour montre comment l'expérience du confinement a changé notre manière d'habiter un lieu, de penser, d'agir, notre rapport à la Terre, j'ai réussi à suivre. Ma principale difficulté, c'est que de ce point de vue le confinement ne m'a beaucoup affectée (dans mon rapport aux autres, oui, mais pas dans mon rapport aux lieux, vu que j'habite à la campagne, et que le périmètre autorisé correspondait à peu près à mes déplacements ordinaires).
Ensuite, ça se gâte, la réflexion est dense, parfois j'ai eu du mal à suivre les cheminements de l'auteur, et, quand enfin, je m'y retrouvais, à chaque fois, il passait à un autre sujet, et la difficulté recommençait. Beaucoup de thèmes intéressants, mais à mon avis à peine effleurés, pour un résultat somme toute plutôt décevant, d'autant que l'écriture est dense et difficile à lire.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne faut pas oublier le sous-titre "Leçons du confinement à l'usage des terrestres". Je n'étais pas chez moi quand il y a eu la pandémie du covid 19. J'étais au Sénégal, à Dakar. Il n'y a pas eu de confinement au Sénégal. Il y a eu des restrictions : masques dans les lieux fermés, pas de personnes debout dans les bus, fermetures des écoles au début, un certain temps, je ne me souviens plus de la durée, fermeture des plages, un certain temps, et un couvre-feu, pas très compréhensible, qui permettait de fermer les restaurants, les boites de nuits, les rares cinémas...etc. Je ne vais pas tout détailler. Cependant, les Sénégalais sont des terrestres.
Il y a un européocentrisme un peu trop fort, selon moi, pour parler d'universalité humaine.
Je vais noter quelques extraits qui me paraissent confondre les Européens et les "terrestres".
Dans cette posture, à mon sens, mal contrôlée, il y a quelques bonnes idées, quelques passages qui font réfléchir.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (197) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}